ARLATENCO
—
ARMALHO
mes,
Beàucaire,
Tarascon
et
Avignon.
C'est
celui
qui
sert
de
prototype
dans
le
Tresor
dóu
bclibrige;
à l'arlatenco,-
à la
mode
d'Arles.
R. Arle.
arlatexco,
s.
f.
Arlésienne,
fille
ou
femme
d'Arles,
costumée
à la
mode
d'Arles
;
manière
d'apprêter
les
escargots,
sauce
blanche
avec
de
l'ail
et
du
persil,
v.
cacalausaclo.
Manjaren
uno
arlatenco.
j.-j.
bonnet.
R.
arlaten.
ari.au, orlau,
s.
m.
Endroit
par
lequel
s'écoule
le
trop-plein d'un étang
ou
d'un
ré¬
servoir,
déversoir,
en
bas
Limousin,
v. escam-
padouiro
,
survès
;
pluie
torrentielle,
v.
glavas. R.
ulaca, laus.
arlaud,
n.
p.
Arlaud,
nom
de
fam.
pro¬
vençal,
v.
arlot.
Arlavàssi,
v.
lavàssi.
arle
(rom.
Arle, Arlle, Arles, Arlese,
lat.
Arclate,
Arelatum,
Arelas,
gr.
apsXurt»),
n.
de 1. Arles
(Couches-du-Rhône),
ancienne
métropole des Gaules, siège
d'une
préfecture
romaine,
ancien
archevêché,
ancienne
capitale
du royaume
d'Arles, patrie de
l'empereur
Constantin
II, des peintres Sauvan
et
Réattu,
des
graveurs
Roullet
et
Balechou,
v.
Cous-
tantíno
;
Arles-sur-le-Tech
(
Pyrénées-O¬
rientales),
ville
d'eaux
thermales
;
Arles,
nom
de fam.
provençal.
Reiaume
d'Xrle,
royaume
d'Arles,
formé
en
932
par
la
réunion du
royaume
de Pro¬
vence
à celui
de
Bourgogne transjurane,
de¬
venu
fief
do
l'empire
d'Allemagne
en
1032,
dissous
en
1378;
republico d'Arle,
républi¬
que
d'Arles;
vau
à-n-Arle
(rom.
ad Arle),
je
vais
à Arles
;
demoro
en
Arle,
il
habite
Ar¬
les;
en
Arle
parlon
plan,
à Arles
on
parle
lentement
;
la
terro
a'Arle, le
territoire
ou
le pays
d'Arles;
plant
d'Arle,
variété de
rai¬
sin
noir
à
grains
oblongsjyoM^a
à la
longo
d'Arle,
jouer
à
coupe-tête,
v.
chivaleto,
sau-
to-cliin
;
que
longo d'Arle
!
quel lambin
!
as
de
biais,
emai
sies
pas
a'Arle,
tu
as„
bonne
grâce,
tu
es
adroit, bien
que
n'étant
pas
d'Arles;
gagna
lou
courre
d'eici à-n-Arle,
avoir
sa
peine
pour
tout
salaire;
te
dounarai
lou
courre
d'eici à-n-Arle
emó
li sabato
à
la
man,
promesse
burlesque
qu'on
fait
par
raillerie,
allusion
à
la
peine
qu'il
y
avait
au¬
trefois pour
aller d'Aix
à Arles
par
les cailloux
de
la
Crau.
prov.
Arle
p.;,r li fiho,
Tarascoun
pèr li
garçoun.
—
Arle lou
grand,
Nimes
lou
coumerçant.
Avant
1789
on
disait
quelquefois
Arles
en
France,
parce
que
cette
ville,
en sa
qualité
de
terre
adjacente,
affectait
d'être
indépendante
de
la
Provence.
Au
moyen
âge
on
disait
:
Arle
lou
blanc
:
«
Granda
quantitat d'autres
barons
qu'avian
bastit
e
edificat Arles
lou
Blanc
e
las Arenas
»
(Tersin)
; «
Arle
le
Blanc
me
tient
toutns
ses
fermetez
»
(Chroni¬
que
de
Bertrand
Du
Guesclin)
;
«
A
Lyon,
nous
nous
embarquasmes
sur
le Rhosne
pour
aller
à
Arles
le
Blanc
»
(Joinville).
Arlebatrié,
v.
aubarestié.
arlebosc,
n.
de 1. Arlebosc
(Ardèche).
Arlempa, arlempado,
v.
escarlimpa,
escar-
limpado;
Arien,
v.
Arlaten.
arlende
(rom. Arlempde,
b. Iat. Arlen-
dium),
n.
de
1. Arlende
(Gard).
La
font d'Arlende,
la
fontaine d'Arlende.
Arlenqui,
v.
relenqui;
arleon,
v.
dènt-de-
lioun.
arlequin
(cat. arlequí,
esp.
arlequin,
it.
arlecchino),
s. m.
Arlequin,
bouffon,
cory¬
phée
delà
danse
provençale
des fielouso,
v.
asani
; ver
à
soie dont
lés
anneaux
sont
ba¬
riolés d'un liséré noir
et
dont
la
tête
porte
deux
points
rougeâtres
;
ripopée, mélange de
différentes
sauces
que
l'on
sert
dans
les caba¬
rets
de
bas
étage,
v.
chauchimèio
;
arrogant,
en
Dauphiné,
v.
arlèri.
Coustoulo
d'arlequin,
batte
d'arlequin;
paga
'me de
mounedo
d'arlequin
,
payer
en
monnaie de
singe.
PROV.
Arlequin
en
bonfounant
disié la verila.
Arlequin
gascoun ou
Grapignan,
titre
d'une comédie de
Clarac
du Vernet
(Toulouse,
1685).
Hellequin
(angl.
liell's king, roi de l'enfer)
s'est
dit
en
vieux
français de
fantômes
armés
qui
apparaissaient la
nuit dans
le
cimetière
des
Aliscamps,
à Arles,
v.
tr'evo.
arlequinado,
arlequixarlé (cat.
esp.
arlequinada),
s.
f.
Arlequinade,
v.
boufou-
nado
;
mélange
de
couleurs
disparates,
v.
bar-
joulado.
Marsiho
es uno
arlequinado.
J. MARTIN.
Vostros
arlequinados
Plason pas
mai à la naciéu.
auriol.
R.
arlequin.
arlequineja,
v. n.
Agir
en
arlequin,
con¬
trefaire
Arlequin,
v.
boufouna.
Un marrit
arlequin
.
Ié vai
darrié
qu'arlequinejo,
CALENDAU.
B.
arlequin.
arlequixo,
s.
f. Danse
propre
au
person¬
nage
d'Arlequin
;
comédienne,
femme
légère,
qui
porte
des
toilettes
tapageuses,
v.
brague-
tiano.
Quand
le
parent
de
la vesino
Se marido dam
l'arlequino,
L'astre dits que
dins
l'an
e
jour
Auran de fam
mai
que
d'amour,
p.
GrOUDELIN.
B.
arlequin.
arlèri, allèri
et
oulèri
(a.), (b.
Iat.
ar-
lerius),
s.
m.
Arlésien,
en
mauvaise
part,
v.
Arlaten
;
fat, fanfaron, faiseur d'embarras,
homme
ennuyeux,
extravagant,
léger,
folâtre,
v.
pouverié
;
embarras, attirail,
article
de
rebut, fretin,
v.
trast;
Arléry,
Arlier,
nom
de
fam.
languedocien.
Faire
juga
l'arlcri
(Brueys),
locution
éro-
tique.
«
L'arlèri chante volontiers les chansons de
Béranger,
lit
le
Constitutionnel,
prend des
actions
à
des
mines
et
à
des
canaux,
a
le
ven¬
tre
gros
et
porte
des bésicles
en or
»
(L. Méry,
1841).
Pèr
coumplaire
uno
chourmo
d'arlèri.
A.
CROUSILLAT.
B.
Arle.
Arlés,
v.
Arlaten.
ari.et,
n.
del.
Arlet
(Haute-Loire).
Arleten,
v.
Arlaten
;
arlo,
v. arno
;
arlòdi,
v.
trelòdi.
arlot
(rom.
cat.
arlot,
it.
arlotto,
b. Iat.
arlotus, erlotus; angl.
harlot,
prostituée,
harl,
filasse),
s.
m.
Pillard,
ribaud,
goujat
qui
suivait les
armées,
v.
ribaud;
mauvais
gar¬
nement,
v.
marrias
;
fille
sans
retenue,
dans
le
Tarn,
v.
arquiê,
sòudato
;
grappillon de
raisin,
en
Limousin,
v.
alo,
rapugo
;
Arlot,
nom
de fam.
bas-alpin.
Quint
arlot!
quel soudard!
lou
rei dis
arlot,
le
roi des
ribauds,
chef
de
bandits
qui
précédait
l'armée
des croisés de Simon de
Montfort.
Escoutas
la
respounso,
arlots.
C.
FOLIE—DESJARDINS-
arlouta,
v. n.
et
a.
Grappiller,
en
Limou¬
sin,
v.
rapuga.
Arlote,
otes, oto,
outan,
outas,
oton.
B.
arlot.
arlu
(rom.
Arluc,
b.
Iat. Castrum
de
Arluco),
n.
de
1.
Arluc,
ancien
monastère
de
femmes, près de
Cannes
(Alpes-Maritimes)
;
Arluc, Darluc,
Darlu,
noms
de fam.
prov.
Lou
naturalisto Darlu
,
Michel
Darluc,
naturaliste
provençal
né à Grimaud (1717-
1783).
Arlucia, arluciado,
v.
eslucia,
esluciado.
arluciòu,
arluciol,
s. m.
Terre-noix,
en
bas
Limousin,
v.
abcrnou,
nissôu,
nousiho.
On croit dans
ce
pays que
le
tubercule
de
cette
plante
est
produit
par
les
éclairs,
v.
arlu¬
ciado.
arlupa,
v. a.
Escroquer,
arracher, ravir,
en
bas Limousin.
R.
alupa.
arlupant,
s.
m.
Homme
rapace,
v.
arra¬
pant,
arpian. R arlupa.
arma
(rom.
cat.
esp.
port,
armar,
it.
Iat.
armdre),
v.
a
Armer,
v.
adouba,
arnesca;
équiper
un
navire,
v.
amarina
;
pour ramet
des
légumes,
v.
enrama,
rama.
S'arma,
v. r.
S'armer,
Fau
s'arma, de
paciènci,
il
faut
patienter.
Arma,
armat
(1.
g.),
ado,
part, et
adj.
Armé,
ée..
Èron
arma
jusqu'i dent,
cron
armats
ou
armàdis
jusquos las clents
(1.), ils
étaient
armés
jusqu'aux
dents
;
s'embloun
ome arma,
c'est
une
virago,
un
hommasse.
prov.
Qnau
amo
e noun es
ama
De m'alis
armo es
arma.
Armabi,
v.
amarvi.
armadasso
,
s.
f.
Grande armée, armée
innombrable.
R.
armado.
armadeto
(esp. armadilla),
s.
f. Petite
armée.
R. armado.
armado,
armèio (d.), (rom.
cat.
esp.
ar¬
mada,
it. b.
Iat.
armata),
s.
f. Armée
;
mul¬
titude,
v.
troupo
;
Armade,
nom
de
fam.
mé¬
ridional.
Cap d'armado,
chef d'armée
;
generau
d'armado,
général d'armée;
moun
fièu
es
à
l'armaclo,
mon
fils
est
au
service;
faric
ba¬
tre
uno
armado,
se
dit d'un brouillon.
R.
arma.
Armadouiro,
v.
ramadouiro.
armaduro
(rom.
cat.
esp.
port.
it.
arma¬
dura,
lat.
armatvra),
s.
f.
Armure,
v.
a-
doub,
cimes.
Lou siéu
casc
de
faiènço
e
la forto
armaduro.
j. rancher.
La
plus forta
armadura
que
lo
Diavol
aya son
las
fennas.
livres vaud01s.
R.
arma.
armagxa
(rom.
Armanhac,b.
Iat. Arma-
nhacum,
Armagnacum,
Armaniacum),
s.
m.
Armagnac,
ancien
comté
de
Gascogne qui
fait
aujourd'hui
partie du
département
du
Gers.
On le divise
en
Haut-Armagnac
et
Bas-
Armagnac
ou
Noir-Armagnac
;
vin
ou
eau-de-
vie
d'Armagnac;
nom
de
fam.
gascon.
Li
vau
de
l'Armagna,
les
vallées
de l'Ar¬
magnac,
v.
Quatre-Vciu;
lou
comte cl'Ar-
inagna,
Bernard,
comte
d'Armagnac,
chef
d'une
faction
qui
lutta
contre
celle des
Bour¬
guignons,
sous
le
règne du
roi
de France
Char¬
les VI
;
lou carclinau
d'Armagna,
1° le
car¬
dinal Jean
d'Armagnac, archevêque
d'Auch
(1391)
;
2° le
cardinal
Georges
d'Armagnac,
né à
Rodez
(1501), archevêque d'Avignon,
où
il
mourut
(1585).
armagxagués,
eso
(rom. Armanhàgues,.
b.
Iat.
Armeniacensis), adj.
et
s.
Habitant
de
l'Armagnac.
B.
Armagna.
armagnôli,
arm
vgxolo
(1.),
S.
m.
Songe-
creux,
fainéant,
v.
sounjo-fèsto.
Coumo
lous
armagnolos
Se
cagnarda, brasses
en crous.
a.
langlade.
R. armagna,
armana.
AR.maguix,
n.
p.
Armaguin,
nom
de fam.
provençal.
Armaiado,
v.
aumaïado;
armaiura,
v.
en¬
rama
;
armaiuro,
armairo,
v.
ramadouiro.
armal,
s.
m.
Partie
d'un filet
de
pêche.
Das
armais,
de
cops
estrassats,
N'en
despescon
lou
gros
peissas.
a.
langlade.
B.
armo.
Armalasso,
v.
amo
lasso.
ARMALHA
(dauph.
armalhi,
rom.
bestias
armaiinas),
s.
f.
Troupeau
de
vaches,
au
Queiras,
y.
vacado, bouvino.
B. àrmalho.
ARMAI.has,
AilM lh
as,
s. m.
Espèce
de
pain
sans
levain, qu'on fait
cuire
sous
la
cendre,
en
Rouergue.
R.
militas.
ARMAL1IIERO,
s.
f. Lieu où
se
rassemblent
les
troupeaux
;
nom
de
quartier, dans
les
Al¬
pes.
R.
armalho.
armalho,
aumalho
(lim.),
ar
valho,
ra-
xalho
(b. lim.),
(suisse
armaille,
lat,
ani-
malici),
s.
f.
Bêtes
à cornes,
en
Dauphiné,
v.