ARRESOUNAIRE
—
ARRIBA
arresounaire,
arello,
airo,
s.
Celui,
celle
qui
demande raison
ou
interpelle,
haran¬
gueur,
v.
resounadou.
N'i'a proun,
arresounaire.
f.
vidal.
R.
arresouna.
ARRESOUNAMEîí,
s. m.
Interpellation,
ha¬
rangue^.
arengo
;
estimation
raisonnable,
v.
estimo;
pour
raisonnement,
y.
resounamen.
R.
arresouna.
Arrespoune,
y.
respondre
;
arressa,
v. ar-
rassa
;
arressac,
v.
ressaco;
arressaut,
v.
res¬
saut
;
arressego, y.
ressego
;
arressembla,
y.
ressembla.
ARRESSEXCE,
adj.
Contraire, fâcheux, dans
le Gers
(Cénac-Moncaut). R.
arrè,
sence
?
Arressouscita, arressuscita,
v.
ressuscita.
arrest,
arrèit (d.),
(rom.
cat.
arrest,
it.
esp.
arresto,
b.
lat.
arrestum,
arestum),
s.
m.
Arrêt, station,
obstacle,
v.
aplant, aquet;
saisie de biens
ou
de personne, v.
sesido; ju¬
gement
,
décision d'une
cour, y.
jujamen
;
filet
qu'on
place
au
travers
d'un
cours
d'eau,
v.
embarradou
,
paioto
;
pour
glane d'aulx,
v.
r'est
;
pour
rets,
filet'de
mer, v.
ret.
Arrestes, arrestis, plur. Iang.
d'arrèst.
Arrest
d'amour,
sentence
prononcée
par
une cour
d'amour.
Martial
d'Auvergne
a
écrit
deux volumes intitulés Aresta
amorum
(Lyon,
1533).
A
l''arrèst,
à
l'arrêt,
en
arrêt
;
metre
un
arrest
is
abus,
mettre
un
terme
aux
abus
;
metre is
arrèst,
as
arrestes
(1.),
mettre
aux
arrêts
;
a
gens
d'arrèst, il
n'a
point de
rete¬
nue,
rien
ne
peut
l'arrêter;
chin d'arrèst,
ca
d'arrèst
(1.),
chien
d'arrêt.
prov.
Quau
escouto,
soun
arrèst
ause,
R.
arresta.
arresta, arreita
(lim. d.),
aresta
(1.),
arrêta
(périg.), (rom.
arrestar, arestar,
restar, val.
arcstà,
cat.
esp.
port,
arrestar,
it. b. lat.
arrestaré),
v. a.
et
n.
Arrêter,
em¬
pêcher, retenir, réprimer,
v.
aplant
a,
aqiieta,
recouta,
restanca,
tanca;
fixer, régler,
con¬
clure,
résoudre,
décider,
v.
establi
;
arrher,
v.
respicha, reteni.
Arrèste,
èstes, èsto, estan, estas,
èston.
Arresta
sus
camin, arrêter à main armée,
v.
sambuca
;
arresta 'no
bocho,
caler
une
boule
;.arresta 'no
planto, pincer
une
plante;
arresta
lou sang,
étancher le
sang
;
arresta
lou
jour,
fixer
le
jour; l'arrestaran,
l'ar-
restaròu
(1.),
on
l'arrêtera; aquèu
chin
ar-
rèsto
bèn, voilà
un
bon chien
d'arrêt
;
arrèsto,
arrête, halte.
prov.
Voulès
arresta
'n fòu?
Cargas-lou d'uno
femo
sus
lou
còu.
S'arresta,
y.
r.
S'arrêter;
se
déterminer
à;
se
ranger
de
côté, dans les Alpes.
Arrestas-vous
e
tastas-lou,
inscription
provençale
qu'on rencontre
quel¬
quefois
sur
la
porte
des
bouchons
ou
buvettes.
prov.
Fai
coume
l'ase dóu
múunié, s'arrèsto
en
tóuti li
porto.
—
Tau
cour
trop
vite
que
s'arrèsto
en
camin.
Arresta,
arrestat
(1.),
ado,
part, et
adj.
Arrêté,
ée,
fixe
;
posé,
réservé, ée,
plein de
retenue.
L'an
arresta,
on
l'a écroué
;
avèn arresta
de,
nous
avons
décidé de
;
aigo
arrestado,
eau
stagnante
;
fiho
arrestado, fille
sage.
11.
à, resta.
ARRESTACIOUX, ARREST
ACIEN
(ni.),
AR-
RESTACiÉu
(1.
g.),
(rom.
arestazo,
arresta-
zon,
restazo,
esp.
arrestacion, it. arresta-
ssione, b.
lat. arrestatio),
s.
f.
Arrestation
;
prise de
corps;
saisie,
v.
sesido.
Arrestacioun
d'ôurino,
rétention
d'urine.
R. arresta.
ARRESTADO,
ARESTADO(lim.), (rom.
ares-
lada),
s.
f.
Temps
d'arrêt, balte,
y.
tancado.
Leissas-m'ana
:
n'ai pas
d'arrestado,
laissez-moi
partir,
je
ne
puis m'arrêter
;
n'a
ges
d'arrestado, il
est
sans
retenue.
R.
ar¬
resta.
arrestadou,
s. m.
Tout
ce
qui arrête
ou
interrompt,
obstacle,
y.
empacho, tenai
;
lieu
où l'on
s'arrête, station,
v.
estacioun
;
petite
chaussée,
y.
levadoun.
Deforo
assajen-lou
:
l'a
mens
d'arrestadou.
s.
lambert.
Sens ges
d'arrestadous
nado
la
libertat.
o.
bringuier.
R. arresta.
ARRESTAIRE, ARELLO, AIRO
(it.
arrcS-
tatore, b. lat.
arrestator),
s. m.
Celui,
celle
qui
arrête
;
voleur de
grand chemin,
y.
tacan.
Eh
!
bèn, alor,
moun
arrestaire,
Li
vas
raça,
li bèus
escut.
l.
roumieux.
R. arresta.
arrestamen
(rom. arrcstament,
arres-
tatge, it. arrestamento),
s. m.
Action
d'arrê¬
ter,
arrestation, arrêt, saisie-arrêt,
y.
arrèst,
bandimen.
Arrestamen de
comte,
règlement
de
compte
;
faguèron
un
arrestamen
de
moun
bèn,
on
fit
contre
moi
une
saisie
immobilière.
R.
arresta.
arrestaivca
(rom.
arestancar),
v. a.
Re¬
tenir
par une
écluse,
arrêter,
étancher,
v.
restanca, estanca,
tanca.
R. à, restcinco.
arrestat,
s. m.
Arrêté,
décision adminis¬
trative,
v.
delïberacioun, decisioun.
Moun
arrestat
porto
que
fau
estaca
li chin.
arm.
prouv.
R. arresta.
Arrestaura,
arrestaurant,
arrestaulan,
v.
restaura, restaurant.
arrestè,
s. m.
Filet de
pêche,
en
Béarri,
v.
arrèst, ret.
R.
arrèst
ou
rastèu.
Arrestelié,
v.
raslelié
;
arrestera,
arreste-
rado, arresteraire,
y.
rastela,
rastelado,
raste-
laire
;
arrestèro,
arresteroun,
v.
rastello,
ras-
teloun; arrestèt,
v.
rastèu;
arresti,
v.
arredi;
arrestiéu,
v.
restiéu.
ARRÈSTO-Riòtr
(b. lat. aresta-bovis),s.
m.
Arrête-bœuf, bugrane,
plante,
y. agavoun,
estanco-biòu. R.
arresta,
biòu.
Arrestouro,
arrestout,
y.
restoublo,
restou-
ble;
arrêt,
y.
ret;
arreteni,
y.
reteni;
arretge,
y.
rege,
rede.
arrêtée
(esp.
orega,
oreille),
s. m.
Orillon,
versoir,
pièce
de
la charrue,
en
Gascogne,
v.
auriheto.
Arête
s'emploie
pour
araire,
charrue,
dans
le
Lavedan
;
en
catalan
bèstia
ariega, bête de
labour.
Arreti,
v.
arredi
;
arreti,
v.
restiéu
;
arretira,
arretirado,
v.
retira, retirado.
ARRETOUNJO,
s.
f.
Rebuffade, réprimande,
en
Gascogne,
v.
escalustrado, remouclii-
nado.
Lous barbés dan cops
de
rasous,
Lous vièls reguengos
arretounjos.'
g.
d'astros.
R.
retoundre?
Arretourna,
v.
retourna
;
arretrèit,
arre-
trèito,
y.
retra,
retrèto
;
arretrouba,
v. re-
trouba
;
arretrouni,
v.
retrouni
;
arretti,
v.
arredi.
arrèu,
n.
de 1. Arreau
(Hautes-Pyrénées),
y.
Arrens.
Arrèu
,
v.
à-de-rèng
;
arréuli,
v.
arrauli
;
arreviscoula,
v.
reviscoula.
Arri,
arre
(1.), àri
(rh.),
Àm (1.), (rom.
cat.
it.
arri,
esp.
port,
arre, ar. narre,
gr.
á/Sfù;
sanskrit
ar,
travailler),
interj. dont
on
se
sert
pour
exciter les
bêtes
de
somme.
Hue !
allons
!
marche,
y.
i,
hui, tassai
;
âne, bête
de
somme, en
Gascogne
et
dans les Alpes,
v.
arriat.
Arri,
Blanquet
! àrri, Mourct ! cris
pour
exciter
un
âne
ou
un
mulet de
ce nom
;
àrri,
àrri,
moun
ase! allons, allons,
mon
âne!
àrri,
o
te
pougne,
marche,
ou
je
te
pique;
àrri,
que
te
couche,
vas
que
je
te
pousse ;
àrri,
emè
soun par,
chacun
avec son
égal
;
iè
fau toujour
dire
àrri, il faut toujours lui
crier
hue,
dit-on
d'une
personne
molle.
Arri, àrri,
moun
cliivau,
A la
guerro
iéu m'envau...
cantilène
usitée
pour
faire
sauter
un
enfant
sur
le genou.
On dit
en
Catalogne
:
Arri, arri,
cavallet,
Anirem à Sant-Benet.
prov.
Arri, àrri pèr lou plan
!
Lou malaul
porto
lou
san.
—
Vau
mai dire àrri
Que tira lou càri'i.
—
Arri
Embé
toun
pari.
àrri
(esp.
y
erro),
s. m.
Erreur, écart,
v.
escart..
A
fa 'n
gros
àrri, il
a
commis
une
grande
erreur.
R.
erra.
àrri
(faire),
(angl.
oar,
rame,
sansk.
ar,
ramer),
loc. adv.
t.
de
mar.
Scier,
ramer
à
rebours,
ramer en sens
contraire
pour
aborder,
v.
seia.
Vira
l'àrri,
en
Dauphiné,
faire
la culbute;
trépasser
;
faire défection,
faire
banqueroute
;
perdre
sa
virginité, li. arriè ?
Arri
(Castè-Nòu-d'),
y.
Castèu-Nôu.
arria,
arrea
(g. for.), (esp.
arrear,
rom.
arrayar,
b. lat. arriaré,
arraiare),
v. a.
Gouverner,
conduire
ou
soigner
les bestiaux,
y.
mena,
gouverna.
R. àrri
ou
arreisa.
arriage,
arreàgi
(m.),
(rom.
cat.
for.
ar-
reament),
s. m.
Soins
relatifs
aux
bestiaux,
train, ménage,
v.
arrèi, trin
;
équipement,
ajustement,
v.
arnescage.
R.
arria.
arriaire,
arreaire
(for.), (esp.
arriéra,
b. lat.
arreator,
arraiator),
s.
Celui qui
soi¬
gne
les bestiaux, qui
leur donne à
manger
dans
la
crèche,
v.
arribaire,
saumaliè.
Emé d'arriaire
cridant
:
àrri
!
calendau.
R. arria.
arriala, ari ala
(L),
arrléula
(m.),
V.
a.
Nettoyer
un
canal
pour
faciliter le
cours
de
l'eau;
canaliser,
conduire
par
des
rigoles,
v.
acanala.
S'arrela
,
s'arriéula
,
y. r.
Prendre
son
cours,
en
parlant
des
eaux
;
se
dit de la
mer,
lorsqu'étant élevée
et
battue de plusieurs la¬
mes,
elle tombe
pour
ne
l'être
plus
que
du
côté où
le
vent
souille
;
se
dit aussi
lorsqu'il
n'y
a
qu'une
lame
qui suit le
cours
du
vent
:
la
mar
s'arriculo,
t.
de
mar.
la
mer
s'ar-
riole.
Arriala,
arrialat
(1.),
ado,
part.
Canalisé,
ée.
La ribiero s'es touto
arrialado d'un
coustat,
la rivière
a
creusé
tout
son
lit d'un
côté. R.
à,
riau, rieu.
Arrias,
v.
rias.
arriat,
s. m.
Baudet, âne,
v.
ase,
bour-
risco
;
embarras,
attirail,
v.
arlèri
;
Arréat,
nom
de
fam.
méridional.
Èstre
dins
lis
arriat, être
surchargé de
besogne,
être dans
l'embarras.
E de
tant
d'autres arriats
Que,
permafe, fan pòu al
diable.
c.
peyrot.
R. àrri.
Arriaunos,
v.
arriéuano.
arriba,
arriva
(rh.),
arira
(1.),
riba
(auv.),
(rom.
arribar, aribar,
ribar,
arivar,
aripar,
cat.
arribar,
arrivar,
esp.
port,
ar¬
ribar,
it.
arrivare),
v. n.
et
a.
Arriver,
ga¬
gner
la rive,
v.
abourda
;
parvenir, atteindre,
x.gandi,
aventa;
advenir,
survenir,
v.
aveni;
t.
de
mar.
mettre
à
terre
;
poussor
vers
la rive,
changer la
direction
d'un
navire,
pour aug¬
menter
l'effet du vent
sur
les voiles,
v.
pouja;
amener une
bête
sur
la
lisière d'un
champ,
pour
qu'elle
y
paisse,
y.
abroua
;
donner à
manger,
appâter,
y.
apastura;
arranger,
met¬
tre
en
ordre, dans les
Alpes,
v.
arrenja.
Arribe,
arribi
(m.), j'arrive;
fai
que
d'ar¬
riba, fai
pas
que
d'arriva
(1.), il
ne
fait
que
d'arriver; lou jour
qu'arr
ibère,
qu'arribèri
(m.),
qu'arribèi
(toul.),
qu'arribi
(périg.),
le
jour de
mon
arrivée
;
pòu
arriba, il
peut
arriver,
c'est
possible
;
sachère plus
ço
qu'ar¬
ribava,je
crus
à
un
malheur;
que
qu'arribe,
quoi qu'il
arrive
;
arribe
ço
qu'arribe,
arribe
qii'arribo,
arrive
qui plante
;
se
m'arribo