UB
ASCLA
—
ASEGA
Ascient,
v.
esciènt.
ascla,
escla
(m.),
uscla
(rora.
asclar,
ascleiar,
cat.
asclar,
it. asciare,
b.
lat.
as-
clare),
v. a.
Fêler, fendre,
v.
assenti,
chapa,
escroussi,
perna,
seda.
Ascla de
bos, fendre du
bois.
Lou bonur
i'asclè
sa
testeto.
asm.
prouv.
S'ascla,
v. r.
Se
fêler.
Tabaso subrí
l'oulo
e
n'i'aprouri pèr
que
s'ascle.
e.
marcelin.
Oi, s'asclèsse lou
mounde
e
desboundèsse
l'aigo.
p.
gaussen.
Ascla,
asclat
(1.),
chasclat, chisclat
(g.),
ado,
part,
et
adj.
Fêlé,
ée,
fendu,
ue
;
écer-
velé,
ée,
fantasque,
v.
escalabra
;
sobriquet
des gens
de
Signes
ÇVar).
Un
ascla,
une
tete
fêlée
;
voues
asclado,
voix cassée
;
ascla
coume uno
cano,
fêlé
comme
un
roseau,
qui
a
le
cerveau
fêlé
;
canta
coume uno
cano
asclado, chanter faux.
prov.
Lis
amourous soun
tôuti ascla.
R.
asclo.
ascladouiro
(masso), adj.
f.
Mailloche
de fendeur de
bois,
v. masso,
prov.
Tesiu
coume
uno masso
ascladouiro.
R.
ascla.
ascladuro,
escladüro
(m.),
escxairo,
esclèiro,
escluiro
(a.),
s.
f.
Fêlure,
fissure,
fente
produite
par
la
sécheresse
;
action
de fê¬
ler, de fendre.
D'uno escladuro
de la
pouerto
Que l'aurias
bèn
passa
lou bras.
3.-1.
d'astros.
R.
ascla.
asclaire,
s. m.
Fendeur de
bois
;
homme
qui
n'écoute
aucune
raison,
v.
esclapaire,
chapaire, espeçaire.
Toujour
tusto
coume un
asclaire,
il
va
toujoursàsa guise; canta
coume un
asclaire,
chanter
faux.
La
pigasso à la
ma,
soun
venguts
lous asclaires.
b.
fabre.
R. ascla.
asclasso,
s.
f.
Grande
fêlure,
large fente,
crevasse,
v.
fendarasso.
Entre lis asclasso di
ro.
p. du
caulon.
R.
asclo.
asclat
(rom.
asclat),
s.
m.
Cas,
son
parti¬
culier que
rend
une
chose fêlée,
v.
rout.
Canta
l'asclai,
sonner
cas, sonner
le cassé,
v.
clesqueja
;
li
cigalo
canton
l'asclat,
on
entend le chant rauque
des cigales. R.
ascla.
ascle
(bret.
ask),
s.
m.
Ruche,
grosse
pièce
de
bois,
dans le
Var,
v.
asclo,
esclapo. R.
ascla.
asclèpi
(lat.
Asclepiodorus),
n.
d'h. As-
clèpe
ou
Asclépiodore,
nom
d'un saint,
évêque
de
Limoges,
mort
en
615.
ascleto,
escleto
(g.),
s.
f. Petite
fissure,
scissure,
v.
fendiho;
copeau,
petite bûche,
v.
esteloun.
prov. gasc.
Quand
lou
casse es en
lerro,
Escletos
tóutis
qu'i hèn
:
Nou
te
trobes
en
necèro
Amor que
prendren
toun
bèn.
R. asclo.
asclié,
s.
m.
L'Asclié,
nom
d'un col qui
joint les
vallées
du
Gardon
et
de l'Hérault. R.
asclo.
asclo, aclo
(d.),esclo(m.),
ciiisclo(g.),
(rom.
cat.
ascla,
port,
lasca, lat.
assula),
s.
f.
Eclat
de
bois, bûche,
v.
esclapo, estello
;
fê¬
lure, fente, lézarde,
v.
fendo, fendasclo
;
faix
de lin
préparé,
écheveau,
v. escagno
;
frag¬
ment
de
pierre,
tuileau,
v.
rebloun.
Empuso
l'asclo, attise
la bûche
;
bandat
coumo uno
asclo
(1.),
ivre-mort;
rire
coume
uno
asclo,
rire
comme
un
coffre
;
avè
l'asclo,
avoir la tête
fêlée;
être
guilleret, enioué;
lou
pas
de l'Asclo,
nom
d'un
défilé
pres
de
Mo-
nieux
(Vaucluse).
prov.
Dana
coume uno
asclo.
—
Asclo
torto
fai bon
fìò.
—
Quau
a
de
gros
bos,
fai
d'asclo.
prov.
gasc.
Acado
pic
soun
asclo,
à
chaque
coup
de hache
son
éclat
de
bois.
Tant lèu que
l'aubre
es
revessat,
Pèr faire
d'asclos
tout
li
courre.
c.
brueys.
asclòti,
s. m.
Tête fêlée, écervelé, fantas¬
que, v.
esglaria. R. ascla.
asclo
un, asclou
(1.),
(rom.
asclen,
for.
acleron),
s. m.
Petite bûche,
v.
esclapioun,
esteloun.
R.
asclo.
asco,
n.
de 1.
Asques
(Hautes-Pyrénées),
Gironde,
Tarn-et-Garonne)
;
Dasque,
nom
de
fam.
méridional.
ascol,
ascuol,
s. m.
Hallebarde,
en
Dau-
phiné,
v.
alabardo.
Chacun
soun
fusi
sus
lou
col,
E Mounard
boutée
soun
ascuol.
a. boissier.
R. asclo.
Ascolo,
v.
escolo.
ascou,
n.
de
1.
Ascou
(Ariège). R.
asco.
Ascouminja,
v.
escoumenja
;
ascoundre,
v.
escoundre
;
ascourgaire,
v.
escourgaire
;
as-
courre,
v.
escourro
;
ascritóurio, ascrituro,
v.
escrituro
;
ascudello,
v.
escudello.
ase,
ae
(niç.),
aie, ai
(m.),
aine
(g.),
a-
gne
(for.),
ane
(lim.
d.),
aso
(b.), (rom.
ase,
ase,
asne, ayne,
cat.
ase,
esp.
port,
asno,
it.
asino, lat.
asinus),
s.
m.
Ane, animal,
v.
bourrisco,
poutre
;
ignorant,
esprit lourd,
v.
testu
;
celui qu'on
charge
de
tout,
en
jouant
à
l'acquit,
v.
bardot;
baudet,
chevalet de scieur
de
long,
v.
poulino,
ressadou; trépied dont
on
se
sert
pour
charger
un
fardeau
sur
les
é-
paules,
v.
cargadou
;
faîtage d'un toit, che¬
vron
de
charpente,
v.
saumié
;
support
d'un
pont,
v.
pielo
;
banc
sur
lequel les fourniers
déposent
les
tables
de pain,
v.
tauliè;
meule
tournante
d'un
moulin
à
huile,
v.
voulant
;
moyette,
petite
meule de
javelles, petit
tas
de
gerbes,
v.
garbeiroun;
tréseille,
traverse
dont
on se
sert pour
maintenir les
ridelles
d'une
charrette,
v.
agassado, caders,
tresiho
;
coin
de bois
servant
à
relever
et
à
serrer
le
cep
de
la
charrue,
v.
cavaleirôu
;
crémaillère
en
forme
de
potence,
dont
se
servent
les bergers
dans
leurs
cabanes,
v.
cremascle
;
chenet
bas,
sans
branche
devant,
v.
cabreto
;
filet
de
porc,
v.
sello,
rastèu
;
boyau
gras,
gros
boyau,
v.
budeu
;
trognon,
reste
de fruit,
v.
talabos,
poulin
;
chardon
aux
ânes,
v.
caussido
;
tê¬
tard de
grenouille,
v.
cabos,
testo-d'ase
;
cha¬
bot,
poisson
d'eau douce,
v.
cabot; la bête, jeu
de
cartes,
v.
besti
;
hotte,
en
Dauphiné,
v.
brindo
;
pour as, v.
as
;
pour
balles de blé, dé¬
bris
d'épis,
v.
acs;
pour
grain de
raisin,
mûre,
framboise,
en
Rouergue,
v.
âge ;
Aze,
nom
de
fam.
méridional.
Ase
courrau,
baudet
;
ase
cabanié
,
âne
fieffé
;
ase
rastegue,
âne
décharné
;
ase
bóu-
mian,
âne
de
bohémien
;
ase carga
de four-
tuno,
riche
ignorant;
ase
de
natûro,
âne
in¬
décrottable
;
ase
bourdin, cloporte,
dans les
Alpes
;
ase
boui'ent, têtard
de grenouille
;
bu¬
tor,
âne
bâté;
ase
depero,
trognon
de poire
;
carga coume un
ase,
chargé
comme
un
bau¬
det
;
cengla
coume un
ase,
sanglé
comme
un
ane
;
dur
coume un ase,
dur
comme corne
;
testard
coume un ase
negre,
têtu
comme un
âne
noir
;
meiclxant
coume un ase rouge,
méchant
comme un
âne
rouge
;
mouquet
coume
un
ase,
tout
penaud
;
auriho d'ase,
oreilles
d'ânes,
que
les
maîtres d'écoles
atta¬
chaient
à la
tête des écoliers
paresseux
;
l'ase
rouge,
l'âne
rouge,
superstition des
Cévennes
;
l'ase de
Gigna, âne qui
figure
à Gignac (Hé¬
rault), dans
certaines fêtes,
comme
le
chameau
à
Réziers, le
poulain
à
Pézenas,
le bœuf à Mèze,
le
loup à
Loupian, le
cheval
Bayard à Cler-
mont-1'l·Iérault
et
la
Tarasque
à Tarascon.
Une
tradition dit que
Gignac fut
sauvé
de
l'inva¬
sion des
Sarrasins
par
le
braiment
d'un
âne,
comme
Rome
le fut par
le
cri des
oies,
v.
bo¬
let
;
lis
ase
de
Gigna,
lis
ase
de Rustrèu,
sobriquet des
gens
de
ces
pays
;
passa sus
l'ase, mounta
sus
l'ase, fa
courre
l'ase (1.),
cérémonie infamante
qui
consistait à
monter
une
personne sur un
âne, la figure
tournée
vers
la croupe
et
tenant
la
queue
dans les
mains
en
guise
de bride. En Vivarais,
en
Guienne,
en
Rouergue
et
en
Castrais,
on mon¬
tait
sur
l'âne le
mari
qui
s'était
laissé
battre
par
sa
femme.
Cet
usage,
très
en
vogue
du
temps
de
Rabelais,
a
duré
jusqu'à la Révolu¬
tion, pendant
laquelle
plusieurs nobles douai¬
rières furent
obligées
de le subir,
v.
asenado;
i'an douna
l'ai,
se
dit d'un
prétendant
con¬
gédié
par
une
jeune
fille,
v.
paiado
;
faire
l'ase, faire l'ai
(m.),
fa
de l'ase (1.), faire
l'âne, faire le niais
pour
avoir quelque
chose
;
faire la
bête
ou
la
remise,
à
certains
jeux de
cartes
;
faire lou,
repas
de l'ase,
manger sans
boire; lou marrit
riche manjo
e
bèu
:
tu,
paure,
brido l'ase, le
mauvais riche
mange
et
bois
:
toi,
pauvre,
souffre
;
pati
coume un
ase
de
gipiero,
souffrir
comme
les pierres
;
i'ana
coume
un ase
quand
troto,
procéder
par
manière
d'acquit
,
par
routine
;
faire
coume
aquèu
que
cercavo soun ase e
que
i'ero
dessus,
chercher
ce
qu'on
a sous
la
main;
estaque
pas
moun
ase
aqui, -je-ne
tiens
pas
à
cela; èstre
toujour
sus
soun meme ase,
dire
ou
faire
toujours
la même chose
;
plôu-
guè tant
que
lis
ase
aurien begu
de
are,
se
dit pour
exprimer
une
grande
pluie
;
mou-
ririè
pul'eu l'ase
d'un
paure
ovie,
il
mour¬
rait
plutôt quelque bon
chien de berger
;
l'ase
passe
lou
aesdi !
sot
qui
se
dédira;
que
l'ase
me
quihe
ou
me
fiche
se, ou
tout court
l'ase
me
quihe
!
imprécation très
familière
aux
Provençaux
et
équivalente
à
:
foin
de moi,
le
diable
m'emporte
si
;
l'ase
te
quihe,
l'ase
te
fiche, l'ase
te
garce,
peste
de
toi!
T'aime, t'envas,
ace me
facho,
Mais l'ase
quihe
quau
t'empacho.
c. favre.
Jouga
à
l'ase
bou,
jouer
au
cheval fondu,
en
Castrais,
v.
cavaleto
;
jouga
à méni-
moun-ai,
jouer
à
colin-maillard,
v.
cateto-
orbo.
—
Qu'es
acò?
—
Lou det.
—
Que
i'a
dedins
!
—
De
ressé.
—
E
pièi mai
?
—
La
co
de l'ai !
—
Aquéu qu'agantarai
Sara
moun
ai,
petit dialogue
usité
au
jeu
de barres.
Dien que
lou
plus
sot
animau
Es
un
ase
de
courto
aurellio.
c.
brueys.
prov.
A la ûero
manco
pas
d'ase
que se
sèmblon.
Cap-d'ase,
gafo-l'ase, tèsto-d'ase, toco-
ase,
trempo-l'ase, viedase,
v.
à
ces
mots.
ase
(hébr.
ase,
poitrine),
s.
m.
Estomac
du
cochon,
gros
boyau
farci,
v.
estouma,
gala-
vard,
panseto.
Farci
l'ase,
remplir la
panse
;
te
fara
pas
mau
à
l'ase,
tu
n'en
goûteras
pas
;
l'on
saup
pas ço
qu'a
dins
l'ase,
on ne
sait
pas ce
qu'il
tient,
quelles
sont
ses vues.
A
madoumaisello Laroco
Dôuni
l'ase
pèr fa 'no
cofo.
a.
gaillard.
Asèbre,
v.
arèbre.
asec,
s.
m.
Tassement,
affaissement
d'un
mur
nouvellement
bâti,
en
Rouergue,
v.
asse-
tamen.
Èstre
de boun
asec,
être de bonne
compo¬
sition, d'humeur
commode.
R.
asega.
asedur
(esp.
acer,
lat.
acer
durus),
s. m.
Ërable
commun,
érable
champêtre, arbre à
bois
très
dur, dans
l'Hérault,
v.
agast,
argelabre,
asarau.
asega,
aseiga,
asiga
(a.
m.
rh.),
asenga,
esenga,
enzenga,
enga(L),
asinga,
zinga
(g.),
assinga
(d.)
asuga
(rouerg.),
egega,
egeiga
(auv.),
eiga
(m.),
egiga
(Velay),
aierga
(b.),
enchounca
(montp.),
junca
(Arles), (lat. adœquare),
v. a.
Ajuster,
agen¬
cer,
arranger,
parer,
accommoder,
v.
adouba,
ajusta,
arrenja, atrenca
;
atteindre
un
but,
en
Dauphiné,
v.
ajougne
;
châtrer,
v.
cresta.
Asegue
ou
asigue,
gues,
go, gan,
gas,gon.
Asigo-ine
ma
vèsto,
raccommode-moi
ma
veste.