MERDARÈU
—
MERI
m
SOU
(périg.), (rom. Merdanson,
Merdanso,
Merdaso, b. lat.
Merdancio,
Merdantio),
s. m.
Nom
porté
par
des
ruisseaux
qui
ser¬
vent
d'égouts,
le
Merdanson,
affluent du Lez
;
le
Merdanson, alfluent
de
l'Hérault; le
Mer¬
danson, affluent de
l'Auzonnet,
v.
cadarau,
merdari, Merlansoun.
La carriero
dôu
Merdansoun,
nom
d'une
rue
de
Tarascon-sur-Rhône.
Ou que
iéu
posque au
Merdansoun
Pesca tous
tous muscles
qu'i
soun.
d. sage.
Noslres
rècs
sou
de
merdansouns.
placet as
pouliciens.
R.
merdan,
merdans.
merdarèu,
merdaret, merdanet,
s.
m.
Le
Merdarel, le Merdaret, le Merdanet,
noms
communs
à
plusieurs
torrents
des
Alpes dau¬
phinoises,
v.
merdari. R. merdas,
merdan.
merdari,
mardari
(a.),
merdaric
(1.),
(rom. Mardaric),
s. m.
Torrent qui
sert
d'é-
gout
à
une
localité
:
le
Merdari,
à
Saint-Péray
(Drôme)
;
le
Merderie, à Orange
;
le
Mardaric,
à
Digne
;
le Maldaric, affluent du
Payré
(Ar-
dèche)
;
le Médéric, à
Thueyts
(Ardèche),
v.
remerdiè
/
mâchefer, scorie,
en
Languedoc,
v.
merdo-ferre. R.
merdiè.
merdarié
,
merdaié (rh.),
(piém.
auv.
merdaria),
s.
f. Gadoue,
ordure,
cochonne¬
rie,
v.
pourcarié.
R. merdo.
merdas,
merdias
(rh.),
mardas
(m.),
s.
m.
Gros
excrément,
v.
astrounchas
;
lieu
plein
d'ordures,
margouillis, gâchis,
embar¬
ras,
v.
bougnas,
bourboui,
migoun,
passo-
res.
l'a 'n brave
merdas
!
quel bourbier
!
ra-
baio-merdas,
boueur. R. merdo.
merdas,
mardas
(m.),
Asso,
s.
Morveux,
euse,
polisson,
onne,
v.
marrias. R. merdo.
merdasseirot,
oto,
s.
Petit
saligaud,
v.
saloupet. R. merdassiè.
merdassèu,
s. m.
Petit
enfant
breneux,
v.
merdouset.
A vòstis merdassèus
dounas
uno
tetado.
h. bibat.
R. merdas 2.
MERDASSIÈ
,
MARDASSIÉ
(m.),
MERDAS¬
SIÈ
(1.),
MERDASSÈ
(g.),
IERO,
IÈIRO,
ÈRO,
adj.
et
s.
Qui vit dans
l'ordure,
qui dit des
or¬
dures,
ordurier,
ière; celui,
celle
qui
tient
un
lieu
d'aisances
;
morveux, euse,
v.
merdous.
■
Tavan-merdassiè,
scarabée
stercoraire;
taiso-te,
pichoun
merdassiè,
tais-toi,
petit
morveux.
De
rimaire merdassiè.
h.
morel.
R. merdas.
MERDASSINO,
s.
f. Pétard
dont
l'explosion
est
faible,
pièce
d'artifice
que
font les
enfants
avec
de
la
poudre, du
charbon
et
de
la
salive,
v.
garrot. R.
merdas.
Merdaussou,
v.
merdousoun.
MERDEJA,
v.
n.
et
a.
Fouiller
dans l'ordure
;
bousiller, gâcher
;
véliller, tatillonner,
v.
gra-
paudeja;
embrener,
v.
enmerda.
Fai que
merdeja, il
ne
sait
ce
qu'il
fait.
R.
merdo.
merdié,
merdè
(g.),
(rom.
merdier),
s.
m.
Egout,
ruisseau
qui
sert
d'égout,
en
Péri-
gord
et
fléarn,
v.
merdari
;
merdeux,
v. mer¬
dous.
Quand
u'èri
pas
qu'un jouen
merdè.
b. de s.
salvy.
R.
merdo.
merdo,
meardo(a.), mardo(auv.),
(rom.
merga,
cat.
it.
lat.
merda,
esp.
mierda),
s.
f.
Merde, excrément,
fiente, ordure,
v.
bou-
dousco,
ciro
de
blad, estront, fenso,
miflo,
mouscaio,
mantego, peto,
poulinasso.
Merdo
de
galino, fiente de poule
;
merdo
depijoun,
petits
grumeaux
blancs
qui
sont
dans certaines
pierres
de taille
;
merdo
d'au-
riho,
cérumen, cire
des
oreilles;
merdo
d'a-
biho,
miel
;
merdo
de
capelan
ou
de
mour-
go,
confiture,
en
style burlesque;
merdo
pèr
èu, bran
de lui
;
leissa
merdo
en
coulaire
ou en
couladou,
laisser dans
l'embarras,
dans
le
bourbier
;
resta merdo
en
coulaire,
res¬
ter
embrené,
comme
un
couloir à
lait
dans
lequel
restent
des
crottes
de brebis; t'a de
merdo
à la
flaliuto, c'est
une
affaire sale
;
fia
coume
de
merdo, flasque
comme
chiffe
;
avè de
man
de
merdo,
laisser
choir
ce
qu'on
tient
aux
mains
;
marrit
coume
la merdo,
méchant
comme
tous
les diables
;
alii
coume
la merdo
au
lié, haï
comme
la
peste
;
es
uno
merdo
de
chin,
es un
pau
de
merdo
su
'n
tèule,
c'est
une
ordure;
fais de
merdo,
grosse
femme;
dounarié
pas
la merdo
que
iè
toumbo
dôu
cuou, se
dit d'un ladre
;
manjo merdo
quau
escouto,
finale usitée
pour
attraper
les auditeurs de certains
contes.
—
Merdo!
—
Manjo-la
touio
verdo.
—
La merdo
es
pas
d'arange.
—
Quau l'a
di,
que
la
mange!
dicton
enfantin.
Dire
merdo, emai
manjo, dire le
pour
et
le
contre,
se
contredire.
prov.
Au
jour
dôu
jujamen
Autant vaudra la merdo
coume
l'argent.
—
Au-mai
boulegas la merdo, au-mai sènt.
Camiso
de dono
n'es
jamai
sens
merdo.
—
Pèr fort que
freien
lou
darrié,
Avèn de mertlo
à
la
camié.
—
Entre la
merdo
e
lou
pis,
Lou bel enfant
se
nourris,
dicton
dont les
nourrices
s'autorisent
pour
excuser
la
malpropreté
de leurs
nourrissons
;
mais
Honnorat
croit
qu'il
est
relatif
à
la situa¬
tion de l'enfant
dans
le
ventre
de
sa
mère.
Merdo pour
marrello.
merdo-au-cuou,
merdo-au-quiéu(rh.),
s. m.
Petit
merdeux,
polisson,
v.
merdouset.
E
las-te,
merdo-au-quiéu !
j. koumanille.
MERDO-DE-CIGALO
,
MERDO-DE
-
COU-
guieu,
merdo-de-coucut
(1.
g.),
s.
f. Gom¬
me
de
cerisier,
de prunier,
de
pêcher,
ou
d'amandier,
gomme
de
pays,
que
les
gens
de
la
campagne
croient être
le
produit des ciga¬
les,
v
.melico,
pan-de-Noste-Segne.
prov.
S'arrapo
coume
merdo-de-coucut.
merdo-de-grapaud,
s.
f.
Espèce
d'algue
flottante
et
microscopique qui
naît
dans
les
eaux
stagnantes, nostoc
ou
trémelle?
MERDO-DÓC-DIABLE,
MERDO-DAL-DIA-
jbi.es
(1.),
s.
f. Assa fœtida, espèce de gómme
;
personne
importune,
dont
on se
débarrasse
difficilement,
en
Dauphiné,
v.
pego.
prov.
Pudènt
coume
merdo-dôu-diable.
MERDO-FERRE,
MERDO-FÈR (périg.),
MER-
DO-HÈR
(g.),
s.
f.
Mâchefer,
scorie,
en
Limou¬
sin,
v.
cago-ferre,
merdari, macho-ferre.
Merdoltiou,
v.
merdalhou
;
merdons,
v. mer¬
dan
;
merdossino,
v.
inerdassino.
MERDOUIAS, MERDOURIAS,
MERDIAS,
s.
m.
Grand
margouillis
d'ordures,
v.
merdas,
pedassado.
R.
merdo.
merdoulado
(cat.
merderada),
s.
f. An¬
cienne
coutume
du bas
Limousin,
qui
consis¬
tait
à
porter
avec
appareil
un
pot
supposé
plein d'ordure
et
à
le
briser
ensuite à
coups
de
pierres.
Tambourina
la
merdoulado,
battre
la
caisse,
sans
mesure
et
sans
goût.
R.
merdo.
MERDOUI.IÉ,
MERDOURIÉ
(m.),
s.
m.
Ga-
douard,
vidangeur,
v.
curo-pàti
;
tas
de
ma¬
tière
fécale,
v.
merdas.
Le
Merdoël était
le
nom
d'une ancienne
île du
Rhône, près Arles. R.
merdo.
MERDOUS,
MARDOUS
(m.),
OUSO
,
OUO
(rom.
cat.
merdos,
osa,
esp.
port.
it.
mer-
doso),
adj.
ets.
Merdeux,breneux;
morveux,
euse,
v,
marrias.
Se
n'èro autant
merdons
coume
n'espen-
tous,
se
dit de
quelqu'un
qui
se
repent.
prov.
Lou merdous
se
trufo
dôu fouirous.
—
Quau
se
sènt
lou
cuou
merdous,
que se
torque.
—
Es
coume un
bastoun
merdous,
sabès
pas
d'ounte lou
prendre.
—
Qu
se
coucho
emé
d'enfant, merdous
se
lèvo.
R. merdo.
MERDOUSET,
MERDOUSOUN, MERDAUS¬
sou
(1.),
eto, ouno,
s.
Petit
morveux,
petite
morveuse,
v.
merdaioun.
R. merdous.
Mère
(pur),
v.
mèr;
mère
(mère),
v.
maire
;
mère
(moissonner),
v.
mèire
;
mère
pour
more
(je meurs),
en
Limousin,
v.
mouri
;
mereioun,
v.
meseioun
;
merello,
v.
marrello.
merenc,
enco(it. minoringo),
adj. Amoin¬
dri, ie, rapetissé,
ée,
en
Gascogne,
v.
melin-
gre.
R.
mingre,
Merenciano pour
maire-séuvo.
merenda,
se merenda
(a.),
marenda
(lim. auv.),
(piém.
marendè, messin
meran-
der,
esp.
merendar,
b. lat.
it.
merendare),
v. n.
et
r.
Goûter,
v.
gousta,
vespertina
;
faire le repas
de
midi, dîner,
dans les Alpes,
v.
dina.
Mer'ende, endes, èndo,
endan, endas,
èn-
don.
T'espèri encò dei damo, aqui
merendaren.
f.
guisol.
Pèr s'ana merenda lei
prèire dison
messo.
j.
rancher.
merenda,
meuendè,
marendè,
meren-
det,
merÈnde,
s. m.
Goûter,
en
bas
Limou¬
sin,
v.
merèndo.
Es
merenda, il
est
trois
heures, il
est
l'heure de
goûter.
prov.
lim.
Chastagnos del mati,e
chastagno
desè.
Brio de pa
pèl merendè.
—
Pèr
sent
Mielièu,
Lou
merènde
mounto
ei cèu
;
Pèr
sent
Jerome,
Lou merènde
tourno
à l'ome.
R.
merenda.
merendaire,
arello, airis,
airo,
s.
Celui,
celle
qui
goûte,
qui
a
l'habitude
de
goûter,
v.
goustaire. R. merenda.
merendeto, mandarello
(rouerg.),
s.
f.
Petit
goûter,
collation,
à
Nice,
v.
goustadeto.
Merendeto
d'ami, sènso
lùssi
ni fast.
j.
rancher.
L'artisto à
pichoui frès fa
la siéu
merendeto.
j.
bessi.'
R. merèndo.
merèndo,
meirendo
(auv.), (messin
me-
rande, piém. marenda, it.
port.
lat.
meren¬
da,
esp.
merienda),
s.
f.
Goûter,
repas
entre
le
dîner
et
le souper,
à
Nice, dans
l'Auvergne
et
le
Limousin,
v.
gousta, vespertin; heure
du
goûter,
trois heures
après midi,
v.
tan-
tost
;
repas
de midi,
dans les
Alpes,
v.
dina.
Faire, d'escoundut,
uno
deliciouso merèndo.
nouvelliste
de
nice.
A
cadun pou
servi de
merèndo
e
soupa.
p.
guisol.
Merenguin,
v.
marenguin
;
merenguino,
merenjaino, merenjano,
v.
merinjano;
me-
renjoun,
v.
merinjoun.
merens
(rom. Merencx,
b.
lat.
Meren-
tium),
n.
de 1. Mérenx
(Ariège)
;
Merens
(Gers)
;
noms
de
fam.
gascons.
merentié,
n.
p.
Mérentier,
Méridier,
noms
de
fam. prov.
R.
Merens
ou
merèndo.
meren-vielo,
n.
de
1. Mérenvielle
(Haute-
Garonne).
Mèrerie,
v.
meirié
;
mereviha,
v.
meraviha
;
mereviho,
meréuilho,
v.
meraviho
;
mereviho,
merevihoun,
pour
menuviho,
menuvihoun
;
merfego,
v.
marfego
;
merfie,
v.
marfe
; mer-
foundre,
v.
marfoundre
;
mergai,
v.
margai.
mergo
(rom.
la Merga
baussenca,
b.
lat..
Manica
baucenca),
n.p.
Mergues,
nom
d'un
étang
de
la
commune
des Saintes-Maries
de
la
Mer.
Mergolha,
v.
margaia
;
mergoul,
v. mar-
gouij
mergue, v.
mègue.
mèri,
s. m. v.
demèri, gimèrri?
Anen ! atèndes pas que
n'en crèbi
de mèri
!
Quanti
d'ouro
an souna
despuei
lou tèms
qu'es-
b.
courdouan.
[péri..
Mèri
(pur),
v.
mèr.
mèri, MERic
(1.),
n.
p.
Méry,
Méric,
noms
de
fam.
mérid. dont le fém.
est
Merigo
et
le
dim.
Meriguet,
eto,
y.
Eimeri.
Li
fraire
Mery, Joseph Méry,
poète
et
ro¬
mancier,
né à
Marseille
(1797-1866),
et
son
frère
Louis
Méry,
auteur
d'une
«
Histoire de-
Provence
»
(Marseille,
1830).