756
REMOURIÉ
—
REN
Remouri,
remourin,
remouren, v.
remou¬
lin;
remourina,
v.
remoulina.
remouriÉ,
iero,
s.
et
adj.
Grondeur,
euse,
grognon, on
rie,
v.
renaire.
li.
remourea.
rem»urka
(se),
v.
r.
Se
vautrer,
le visage
contre
terre,
v.
bachuca,
viiiuta,
vouluda.
R.
re,
amourra, mourra.
REMÒURRE,
REMOURE
(d.),
KEMOUOLRE,
KEMORRE
(rouerg.),
v. a.
Remoudre.
Se
conj.
comme
mòurre.
Remôurre lou
bren, remoudre le
son.
Rîemòut, òuto,
part.
p.
Remoulu,
ue.
R.
re,
mòurre.
REMOUS,
ARREMOUS'g.), REMAUS(l.),OUSO
(esp.
remoto, it.
rimosso,
rimoto,
écarté,
reculé, lat.
remotus),
adj. Retiré,
serré,
ra¬
massé;
blotti,
ie;
tranquille,
doux, soumis,
ise,
\.
manse,
pàsi
;
réservé, ée,
précieux,
euse, v.
prêtions.
Teni
remous,
tenir
quelqu'un
en
crainte,
dans le
devoir,
à
distance
;
t'en-te
remous,
tiens-toi retiré.
La
pòu
lou
tèn
remous.
h.
lacombe.
Es
ben douceto la
fedeto,
Es
ben
remouso
la
vaqueto.
f.
b'olivet.
Fasiò frech
e
la malurouso
Se teniò mitât
arremouso.
j.
castëla.
La lauseto
pès
camps
èro
toulo
arremouso.
id.
Remouses,
ousos,
plur.
lang.
de
remous,
OUS'K
remousa,
remausa,
v. a.
et
r.
Serrer,
ra¬
masser,
réunir, rassembler,
v.
arremouso,
plus usité
;
pour
calmer,
v.
remeisa. R.
re¬
mous.
REMÓUSE,
REMOUSE
(m.),
REMOUI.7.E
(1.),
remoui.za
(g.),
v. a.
et
n.
Traire
ou
tirer de
nouveau
;
repétrir,
v.
repasta.
Se
conj.
comme
móuse.
La
man
gaucho
remouse e
tiro lou canebe.
M.
TRUSSY.
Molzo
e
remolzo lou mourtié.
j. jasmin.
R.
re,
móuse.
Remóusi,
v.
remeisa
;
remoustega,
v. re-
mastega.
remoustacha,
v.
a.
Répliquer vivement
à
quelqu'un,
lui
river
son
clou,
v.
rambaia.
R.
re,
moustaclio.
rkmousteja,
v. a.
Barbouiller de moût
une
seconde fois.
An
surprés
Lafiscot
que
la remoustejavo.
a.
vire.
R.
re,
mousteja.
REMOUSTRA
,
ARREMOUSTRA
(g.), (rom.
remonstrar,
it.
rimostrarej,
v.
a.
Remon¬
trer,
représenter;
démontrer
les inconvénients
d'une
faute.
Se
conj.
comme
moustra.
Li
remouslraren
umblamen.
c. brueys.
Se
remoustra,
v. r.
Se
remontrer.
Remoustra,
remoustrat
(1.
g.),
ado,
part.
Remontré, ée.
Nous
a
rendu la vido
E
nous a
remoustra
lou celesliau
camin.
f.
du
caulon.
R.
re,
moustra.
REMOUSTRA
XUO,
ARREMOCSTRANÇO
(g.),
REMOUSTRÀXCI
(d.),
REMOUSTRAClÉÍl,
AR-
remoustraciÉU
(1.), (rom.
remonstrança,
remonstration, it. rimostranza),
s.
f.
Re¬
montrance,
observation,
représentation,
v.
reprimendo. R.
remoustra.
remoustraxt, anto,
adj.
et
s.
Celui,
celle
qui
fait
des
remontrances,
censeur,
v.
reprenent.
R.
remoustra.
Remoutelou,
v.
ramantelou,
remountadou.
remòuto, remòudo
(m.),
s.
f.
Ce
qui
a
té
remoulu.
Coucha
sus
la
remôuto,
coucher
dans
un
lit
qui
n'a
pas
été
fait,
v.
repentido.
R.
re¬
môurre.
Remp
pour
rèm; rempempia,
v.
repepia;
rempentènci,
v.
repentènci
;
remplaça,
v. ram-
placa; remplec,
v.
ramplé
;
remplega,
rem-
pleia,
rempleja,
v.
ramplega; rempli,
v. ram-
pli.
rempluma,
rampluma
(1.),
v. a.
Rem¬
plumer,
v.
repiala.
Rempluma,
remplumât(1.),
ado,
part, et
adj.
Remplumé,
ée.
S'es
ramplumat
En
arrestant
la
diligenço.
j.
azaïs.
R.
re,
empluma.
Rempouecho,
v.
rapounchoun.
rempremi
(rom.
cat.
esp.
port,
reimpri¬
mir),
v. a.
Réimprimer.
Se
conj.
comme
empremi.
Avèn lira lou
plan de lou rempremi.
f.
mistral.
Rempremi,
rempremit
(1.
g.),
ido,
part, et
adj.
Réimprimé,
ée.
Li
felibre
an
rempremi Saboly.
arm.
prouv.
R.
re,
empremi.
REMPRKSSIOUN, REMPRESSIEX
(m.), (esp.
reimpresion),
s.
f
Réimpression.
Veici li
rempressioun
o
reedicioun d'anciànis
obro.
arm. prouv.
R.
re,
empressioun.
rems
(rom.
Rems,
Remps,
lat.
Rliemi),
n.
del.
Reims, ville de France.
Lou
sacre
dóu rèi
se
fai à Rems.
arm. prouv.
Remubla,
v.
remoubla.
REMUDA,
REMITIA
(d.),
ARREMUDA
(g.),
DEREMUDA
(iim.), (cat.
esp.
remudar, it.
ri-
mutare,
lat. remutare),
v. a.
et
n.
Remuer
un
enfant,
le changer de
langes,
v.
muda;
transplanter
un
arbre,
v.
replanta
;
rempla¬
cer
dans
une
plantation les
sujets qui
sont
morts;
raccommoder les
filets,
v.
remeuda;
rasseoir
un
fer
qui loche,
v.
releva
;
mouvoir,
se
mouvoir,
v.
boulega.
Remude, wdes, uclo, udan, udas, udon,
ou
(lim.)
remuede,
uedes, uedo
udan,
u-
das, uedon.
Remuda
'n
plantiè,
provigner
une
jeune
vigne; remuda l'or
à palado,
remuer
l'or à
la
pelle.
Lou
tusto
de
sa
voues,
lou
mato,
lou remudo.
j. jasmin.
prov.
gasc.
cité
par
Montaigne
:
Bouha,
prou,
bouba,
ma
's
à remuda lous
dits qu'èm !
souffler dans la musette,
c'est
quelque chose,
mais le
doigter,
voilà le
difficile.
Se
remuda, v. r.
Changer d'habits
ou
de
linge,
v.
chanja;
se remuer,
v.
moure.
Remuda,
remudat
(g. 1.),
ado,
part, et
adj.
Remué,
changé, transplanté; remplacé,
ée.
Cousin
remuda
de german,
cousin remué
de
germain, issu de germain.
remuda!)»,
s.
f.
Ce
qu'on
remue
ou
trans¬
plante
en
une
fois.
Remudado de
relicle,
translation de reli¬
ques.
R. remuda.
remudadou,
ouiRO,
adj. Facile à
remuer,
branlant,
ante,
v.
brandant.
Ero
remudadou, il était chancelant
; se
dit d'un homme
âgé
qui
meurt.
R. remuda.
remudage,
kemudàgi (m.),
s. m.
Trans¬
plantation, remplacement des arbres
morts
;
relevé
d'un
fer de
cheval,
v.
remudat.
R.
remuda.
remudamen
,
remuiamen
(d ),
remuo-
men
(1.),
(rom.
remudamen, remudament,
esp.
remudamiento, it.
remutamento),s.
m.
Remuement, changement,
v.
bouleyadis.
Quant
de
mouvemen,
De'remuomen
I
a.
bru.
R. remuda.
remudaxt
,
remuiaxt
(d.),
akto,
adj.
Remuant,
ante,
en
Limousin,
v.
bouleguièu.
R. remuda.
remudat,
s. m.
Relevé, rassis, fer de che¬
val remis
en
place,
v.
relevât.
Dous remudat valon
un
ferre nàu, deux
rassis valent
un
fer.
R,
remuda.
I
REMUDO, REMUEDO
(lim.).
REMUE.IO
(a.),
I
s.
f.
pl. Vêtements
d'un
enfant
qui
a
grandi
et
que
l'on
fait
porter
à
un
autre
plus
jeune
;
vieilles
hardes,
défroque,
friperie,
vieillerie,
v.
fatrassun.
Pourta li
remudo, porter
la dépouille des
autres,
leurs
vieux habits.
E
me
vouliòu
donna
forço
d'argent
Eniat també quaucos
vièlhos
remuaos.
a.
gaillard.
R. remuda.
remudo-remudo
(cat.
esp.
remuda),
s.
f.
Remue-ménage,
changements
successifs
que
l'on
fait subir à
une
chose,
métamorphose,
transformation,
v.
reviro-meinage. R.
re¬
muda.
REMCEI
,
REMCI
(carp.)
,
REMIUE
(rh.),
(rom. remuai,
remueyll,
remo
il,
berrichon
-remeuil,
cat.
remull,
port,
remolho,
esp.
remojo),
s. m.
Creux
dans lequel
les vanniers
font
tremper
les brins d'osier,
v.
nai
;
infil¬
tration,
suintement,
v.
trespir.
Pous de
remuei,
puits qui n'a
de l'eau
que par
infiltration, qui
n'a
pas
de
source.
R.
remuia.
REMUIA,
REMUIA
(carp.),
RAMiHA
(m.),
BlEMlT.ll
V
(h),
ARMULHA
(g ).
HEMOLIA,
RE-
MOUI.HA
(lim ),
ARREMOULIIA
(g ),
REMIO—
lu
a
(rouerg.), (rom.
remulhar,
remuelhar,
remulliar,
cat.
remullar,
port,
rumolfiar,
it.
rimmollar.e,
esp.
remojar),
v. a.
et
n.
Remettre
dans
l'eau, retremper,
tremper,
dé¬
tremper,
imbiber,
v.
bagna,
trempa;
rede¬
venir
humide,
ressuer,
suinter,
v.
relenti,
trespira
;
prendre
avec
les lèvres,
en
Gasco¬
gne
;
pour remuer,
v.
remuda.
Se
conj.
comme
muia.
Remuia de
caus,
détremper
de la chaux
;
faire remuia de merlusso, bouta lou ba-
caiau
à
remuia, faire tremper
de la
morue
pour
la
dessaler; bouto
que
remueio
ou
rèmoio,
tonneau
qui
suinte; li mur-aio
remueion
ou
remoion,
les
murs
ressuent
;
la
sau
remuiavo, le
sel
devenait humide.
Se
remuia, v. r.
Se mouiller,
se
mettre
en
nage.
Remuia,
remulhat
(1.),
ado,
part, et
adj.
Trempé, mouillé,
ée,
en
moiteur,
v.
relent.
Siéu remuia de
susour,
je suis
tout
en
nage ;
remuiado de plueio,
trempée
de
pluie; pessègue
remuia, pêche trempée dans
ie
vin.
Uemuia
jusqu'eis
oues,
arribi
à
la meisoun.
p.
bellot.
R.
re,
muia.
RKMUIAGE,
REMUIÀGI
(m.), REMIUÀGI,
ramaiàgi
(a.),
s. m.
Action
de
tremper,
de
faire
tremper.
Sarié
pas
pèr naulrei
tant
mau
Qu'alroiibessian
au
remuiagi
Un bouen tècho de bacaiau.
dageville.
R.
remuia.
REMUIAXT, REMUIAXT
(m.),
AXTO,
adj.
Suant,
ante,
mouillé,
ée,
v.
susant.
R.
re¬
muia.
REMUNERA
(rom.
reymunerar,
lat.
remu¬
nerar),y.
a.
Rémunérer,
v.
estrena,
recoum-
pensa.
Rémunéré,
ères,
èro,
eran,
eras,
èron.
REMUXERAÇIOUX
,
REMUXERACIEX
(m.),
REMUXERACIÉU
(1.), (rom.
rémunération,
cat.
remuneració,
esp.
rémunération,
it.
rémunérasione,
lat. remuneratio,
onis),
s.
f.
Rémunération,
v.
estreno,
recoum-
pènso.
REMUSAT
(b. lat. Remusacum,
Remusia-
eum,
Ramusatum,
Remusatum),
n.
de 1.
Rémusat
(Drôme)
;
variété
de
mouton
;
nom
de fam.
méridional.
REX,
RE
(lim.),
(rom.
ren, re,
cat.
ren,
port,
rdn, it.
r.ene,
lat. ren),
s.
m.
Rein,
v.
loumb,
tros
de miei.
Li
ren,
lous
rens
(1.), las
reis
(Marche),
les
reins
;
avé
li
ren
feble, avoir les
reins
faibles
;
manquer
de
moyens ou
de
crédit
;
avé li
ren
dur,
avoir les
reins forts
;
troussa
li
ren,
fouler
les reins
;
avé
lou
ren
tors,