Lou Tresor dóu Felibrige - page 2073

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SAUVAMEN
SAUVO-TERRO
raisin
noir, fort/
abondant,
cultivé dans
le
Vaucluse,
v.
mourelet,
sauvadou.
Man
sauvarello, main
tutélaire.
Pèr
ta
sauvarello
aviés
que
dous
mot.
l.
goirand.
il.
sauva.
sauvamen,
saubamen
(g.),
salbomen
(1.), (rom.
salvamen,.saubament,
cat.
sal¬
vamentv.
fr.
sauvement,
it.
port,
salva-
mento,esp.
salvamiento),
s.
m.
Salut,
con¬
versation,
sûreté,
assurance, v.
sauvacioun.
Travessa
li
flamo à
sauvamen,
traverser
les
flammes
sain
et
sauf
;
crous
de
sauva¬
men, nom
qu'on
donnait à
des croix de pierre
érigées dans
des lieux
déserts
pour
indiquer
aux
voyageurs
le
voisinage des
religieux hos¬
pitaliers de
saint Jean
de Jérusalem
;
à
la
gàrdi
de
Dieu
e
de bon
sauvamen,
formule
usitée dans les
affrètements de navires.
Jusqu'eici m'a
coundueh
encaro
h
sauvamen.
j.
rancher.
Es
just aquelo
anciano
mesuro
de
sauvamen
que
prengué l'anciano
coumpagnié
deis Indo.
f.
vidal.
R.
sauva.
sauvas,
saubanii
(g.),
sauva
(1.),
(roill.
salvan,
sauf,
sûr),
adj.
et
s.
Nom qu'on
donne
parfois à
certains
bœufs
d'un attelage
;
Sau-
van,
Sauvant, Sauva,
Salvan,
Salva,
noms
de
fam.
mérid. dont
le dim.
est
Sauvanet,
Sau-
banet. R.
sauva.
sauvan,
s. m.
Planche
de
salut]
ressource,
v.
sauvadou.
Acô
's
moun
sauvan,
c'est
ma
dernière
ressource.
R.
sauvan
1.
SAUVANço,
s.
f.
Sauveté,
sécurité,
v. sau-
veta.
Nautres
erian
toutes
perdus,
Aro sian
en
sauvanço.
vieille passion
pop.
R.
sauva.
sauvanés,
salbanés
(1.), (rom.
Salva-
nes,
b. lat.
Sancta Maria
de
Salvanese),
n.
del.
Salvanez, ancienne
abbaye
du Rouergue.
Sauvasou,
v.
sauvacioun.
SAUVAT,
n.
de 1. Sauvai
(Cantal). R.
sauva.
SAUVATiÉu,
ivo,
adj. Qui
peut
se
passer
de
sa
mère,
en
parlant d'un oiseau,
v.
sau¬
vadou. R.
sauva.
sauve,
sòuvE
(d.),
saube
(rouerg.),
saub
(g.),
sau
(lim.),
salve, salv, sal
(a.),
salbe
(1),
auvo,
òuvo,
aubo, alvo, albo
(rom.
saub,
saup,
salv, salf,
salp, sal, sab,
esp.
port.
it.
salvo, lat.
salvus),
adj. Sauf,
auve,
hors
de
péril,
v.
escap,
sencèr
;
excep¬
té,
en
Gascogne,
v.
franc,
leva.
Sauve
e
segur,
sain
et
sauf
;
sièu,
sauve,
je
suis sauvé
;
se
teni
sauve, se
tenir
en
sû¬
reté
;
sauve
acident, sauf accident
; sau
lou
respèt, sauf
le
respect
;
saub
un
(g.),sauf
un ;
en
sau
sié
Dieu,
Dieu
m'en
préserve;
en
terro
sauvo, en
lieu
sûr,
en
sûreté
;
se ren¬
dre à
vido
sauvo, se
rendre à
discrétion,
moyennant
la
vie
sauve.
*
A
pas sauve,
à
pas
saube
ou
n'a
pas
salbe
ou ne
val
pas
lou
salbe
(1.),
ce
n'est
pas
la
peine, il
est
inutile, il
n'est
plus
temps
;
vau
pas
lou
sauve que, ce
n'est
pas
la peine
de
;
n'a
pas
salve
que
li
angues,
il
n'est
plus
nécessaire
que
tu
y
ailles
;
n'ai
pas
sauve
de
i'ana,
je
n'ai
pas
besoin d'y aller
;
as
pas sauve
de demoura,
tu
n'as
que
faire
ici
;
n'en
valdrià
pla-l salbe, cela
en vau¬
drait bien la
peine
;
n'as
pas
sàubi,
tu
as
beau,
en
Querci.
Toutes
ces
locutions
dérivent
de
l'expression
ancienne
aver
salv, n'avoir
pas
perdu
ses
soins.
Anas-voun,
quand
n'aurés sal
e
lésé.
p.
d'olivet.
Se la
Vierge
nous proucuro
lou
sauve
d'aquest
nieichant pas,
duval.
si la
Vierge
nous sauve
de
ce
mauvais
pas.
SAUVE
(rom.
Salve, Salves, b. lat. Sal-
vium,
lat.
Sambia),
n.
de 1. Sauve
(Gard),
v.
Salaves, sauto-rouquet
;
Sauve-la-Majeurô
(Gironde).
Èstre
de
Sauve,
être sauvé, hors de
danger.
Sauve
(saule),
v.
sause.
SAUVE-coundu
(rom.
salveonduch, sal
condug,
sau
conduch, saubconduit,
port.
salvo-eonclutcto,
esp.
salvoconduto, it.
sal-
condotto),
s.
m.
Sauf-conduit,
v.
coundu,
guidage.
Tireron
en
Aragon
am
sal-conduch
del
rei.
b.
boisset.
SAirvEXSA,
n.del.
Sauvensa(Àveyron).
sauverdiéu,
sauvur
dieu(Favre),
iriterj.
Dieu sauveur,
ciel
!
exclamation
languedo¬
cienne.
Pièi,
sauverdiéu! dequé
risque à l'ensaje
Í
lafare-alais.
R.
sauvaire, Dieu.
Sauvert,
sauvertas,
sauvertous,
v.
sóuvert,
sóuvertous
;
sauvesou,
sauvesoun, v.
sauva¬
cioun
;
Sauvèstre,
v.
Sivèstre.
sauvet
(rom.
Salvetj,
n. p.
Fra
Jehan
Salvets,
nom
d'un
ancien troubadour.
R.
sauve.
sauveta,
saubetat
(g.),
salbetat
(1.),
(rom.
sauvetat,
saubetat,
salvetat,
cat.
sal-
vetat,
esp.
salvedad,
b.
lat. salvitas),
s.
f.
Sauveté,
sécurité
;
lieu sûr, lieu d'asile,
v.
gandido,
retirado
;
La
Sauvetat (Gers, Hau¬
te-Loire,
Lot-et-Garonne)
;
La Salvetat (Avey-
ron,
Hérault,
Haute-Garonne)
;
Lasseubetat
(Basses-Pyrénées);
Salvetat,
nom
de fam.
languedocien.
En
part
de
sauveat,
en
lieu de
sauveté.
Me
souenes
pietadous
en
lue de
sauveta.
a.
crousillat.
R.
sauve.
Sauveto,
v.
séuveto
;
sàuvi
pour sauve
(je
sauve),
à
Marseille,
v.
sauva.
sAuvr,
s.\uvio
(rh.),
s.\UBlO(g.), sàlvio,
sàlbio
(1.),
sàvi, sÀRVi,
sòuvio (d.), (rom.
salvi,
salvia,
cat.
esp.
it.
lat.
salvia),
s.
f.
Sauge
,
plante
;
Sauvy,
Lassalvy,
noms
de
fam.
méridionaux.
Sàuvi
de
mountagno,
phlomis lychnite
;
brout de
sàuvi, brin
de
sauge ;
fueio-de-
sàuvi,
espèce
de pioche,
v.
picoun
;
manja
de
pourquoi
emé
de sàuvi,
se
délecter
;
bouioun
de
sàuvi,
v.
aigo-boulido
;
béure
lou
sàuvi
Aix)
ou un
veiroun d'aigo
de
sàuvi,
prendre
un
petit
verre
d'eau de vie
dans
laquelle
on
a
laissé
pendant
quelques
jours
des
fleurs
de
sauge.
Me
s'auvi
'Mé
sàuvi,
distique lu
sur
une
bouteille
d'
«
eau
de
sauge
»,
dans
notre
ancienne
capitale.
prov.
Sàuvi
sauvo.
Qu
a
de sàuvi
à
soun
jardin
A
pas
besoun de
médecin.
Quau de la
sàuvi
noun
pren,
De la
Vierge
noun
se
souvèn,
par
allusion à
une
tradition
d'après
laquelle
la
sauge
aurait
abrité
et
caché la
Sainte
Vierge
pendant la
fuite
en
Ëgypte,
v.
mento.
La
ville
de Sauve
(Gard)
porte
dans
son
bla¬
son une
plante de
sauge
(sàuvi).
sàuvi
(lat.Salvius),
n.
d'h. Salvi;
Sauvy,
nom
de
fam.
languedocien.
Sant
Sàuvi,
saint
Salvy, Salvi
ou
Sauve,
évâque d'Albi,
dans
cette
ville,
mort
en
584.
sàuvi
(sant-),
n.
de
1. Saint-Sauvy (Gers);
Saint-Salvi
(
Lot-et-Garonne )
;
Saint-Salvy
(Tarn);
Saint-Sauves
(Puy-de-Dôme).
Bernard de
Saint-Salvy,
poète
gascon
des 18°
et
19°
siècles,
à Beaumont
de Lo-
magne.
sàuvi
-
bouscasso,
sàuvio
-
sóuvajo,
Sàuvio-blanc
(
rh.),
s.
Phlomis
lychnite,
plante
labiée;
herbe
au
vent,
phlomis lier-
ba-venti,
v.
erbo-batudo.
sàuvl-fèiio, sàlbio-folo
(L),
s.
f. Mar-
rube,
plante labiée,
v.
marrùbi,
bon-rùbi.
sauvia,
salbiac
(1.),
(rom.
Salviacum,
Salvinliacum, Salviniacum),
n.
de
1. Sau-
viac
(Gers, Gironde, Hérault);
Salviac(Lot).
sauvian
(lat.
Salvianum),
n.
de
1.
Sau-
vian
(Hérault).
sauvian
(lat.
Salvianus),
n.
d'h.
Sal-
vien.
Sant
Sauvian,
saint
Salv'ien,
prêtre
de
Marseille,
mort
en
497.
SAUVIANEN, enco,
adj.
et
s.
Habitant
de
Sauvian.
sauviat,
n.
de
1. Sauviat
(Haute-Vienne,
Puy-de-Dôme).
SAUViETO,
SALBIETO
(1.), (rom.
salvieta),
s.
f.
Petite sauge.
Sauvieto de
prat,
toute-bonne,
plante.
Sàuvi, bravo sauvieto,
espandisse-te
bèn.
j.
roumanille.
R. sàuvi.
sauvieu,
n.
de
1. Sauvieu,
près La
Cadière
( Bouches-du-Rhône).
Sauvignargues,
v.
Souvignargues.
Sauvigxoun, SAUBiOT
(g.),
s.
m.
Variété
de
raisin, cultivée dans le
Bordelais,
v.
bi-
dure.
E lou saubiot
e
la fino clareio.
j.
jasmin.
R.
Sauvagnoun ?
sauvo,
Saubo
et
sobo
(L),
s.
f. De
sau¬
vo,
de
garde,
qu'on peut
conserver, v. servo.
Es à
sauvo,
il
est
hors de danger.
Jamai lou fruch
qu'es
tempestat
Noun
pòu
faire
de
vin
de
sauvo.
0.
brueys.
R.
sauva.
sauvo,
s.
f. La
Sauve,
cours
d'eau
qui
passe
près
de Nyons
(Drôme).
sauvo,
n.
de 1.
Salves,
près
Valensoles
(Basses-Alpes).
Sauvo,
v.
sauvadou.
SAUVO-Biòu
(rom.
Sauvebuo,
Salvabuo),
n.
de 1. Sauvebœuf
(Dordogne);
nom
de
fam.
périg. R.
sauva,
biòu.
Sauvo-Cano,
Sauvo-Claro,
v.
Séuvo-Cano,
Séuvo-Claro.
S
Auvo-CRESTIAN,
s. m.
Cordial, élixir ré¬
confortant,
grains
de raisin
confits à l'eau
de
vie,
v.
agrioutat,
ratajiat.
Puei
venié
lou
cafè
que
pèr
éli
es
ancian
E lou rataflat
grè,
qu'es-lou
sauvo-creslian.
j.
aicard.
R.
sauva,
crestian.
sauvo-gàrdi,
sauvo—gardo,
saubo-
gàrdio
(g.
b.),
salbo-gardo
(l.),,(rom.
sauvagarda
,
saubaguarda,
salvagardia,
salvagarda,
cat.
esp.
port,
salvaguarda, it.
salvaguardia),
s.
f. Sauvegarde,
protection,
garantie.
Pourras-ti
countunia d'èstre la
sauvo-gardi de
ma
famiho?
.
p.
mazière.
Qu'un
jour
voueste
bras vigourous
Pouesque
tenir
en
sauvo-gardo
Tout ço que
lou
soulèu regardo.
c.
brueys.
R.
sauve,
gàrdi.
SAUVO—GAU,
sakxo-ímí(sauve-toi,
coq),
s. m.
Repas
qu'on
donne
aux
ouvriers qui
ont
achevé
un
bâtiment,
v.
reboulo,
soulenco.
Sauvo-Lado,
v.
Séuvo-Lado; sauvo-maire,
v.
séuvo-maire
;
Sauvo-Majour,
v.
Séuvo-Ma-
jour
;
sauvo-malo,
v.
Séuvo-Malo
;
Sauvo-
Plano,
v.
Séuvo-Plano.
sauvo-raço,
saubo-raço
(rouerg.),
s. m.
Fils
unique.
Esperabo
un
sauvo-raço.
a.
villié.
R.
sauva,
raço.
sauvo-terro
(b. lat.
salvaterra),
s.
^m.
Sonnerie
que
l'on fait
pour
écarter
la grêle,
les
brouillards
ou
les
orages ;
cloche
que
l'on
sonne
à
cet
effet,
timbre
que
l'on promène
dans les
rues
;
beffroi, bourdon,
v.
casso-
rimbaud.
A
Marseille, à
Avignon,
à
Tulle,
etc.,
sau¬
vo-terro
était
le
nom
que
l'on
donnait
à la
cloche du
couvre-feu. Une cloche
de
Castel-
nau
de
Lévis,
près
Albi,
porte
le
nom
cte Santo
Mario
salvo-gro, Sainte-Marie
sauve-grain.
R.
sauva,
terro.
sauvo-terro,
saubo-terro
(g.),
sau-
be-terre
(b.),
SALBo-terro
(l.), (rom.
SaubateYra,
Saubaterre,
Salvaterra,,
Sal-
1...,2063,2064,2065,2066,2067,2068,2069,2070,2071,2072 2074,2075,2076,2077,2078,2079,2080,2081,2082,2083,...2382
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