872
SEJOURNA
—
SEMANO
(rom.
sejom,
sojor,
sojorn,
sobjom,
cat.
sejorn, it.
seggiorno),
s. m.
Séjour,
demeu¬
re,
résidence,
v.
demoro,
estage
;
délasse¬
ment,
divertissement,
v.
soulas
;
situation
heureuse
ou
malheureuse,
v.
estamen.
Poulit
séjour,
site charmant
;
prendre
séjour,
prendre du
délassement,
se
reposer
;
èstre
de
séjour,
n'avoir
rien
à faire;
siande
séjour,
nous
séjournons;
ome
de séjour,
homme
de
loisir, renlier
;
sens
séjour,
sans
relâche.
Fugues la
benvengudo
Dins
toun
nouvèu
séjour.
isclo
d'or.
R.
séjourna.
sejourna,
sujourna
(lim.),
soujourna
(g.), (rom.
sejornar, sojornar,
cat.
sejor-
nar,
it.
soggiornare, b. lat.
subjornare),
v.
n.
et
a.
Séjourner, demeurer,
se reposer
quel¬
que
temps,
v.
démolira;
soulager,
délasser,
divertir, aider,
en
Limousin,
v.
soulaja.
lé
sejourno
tout
l'an,
il
y
reste
toute
l'année;
sejourno
ta
flaquiero,
soulage
ta
faiblesse.
Au luec
ounte
Plutoun
sejourno,
D'ounte
degun
jamai
non
toumo.
g. zerbin.
R.
sous,
jour.
Sel
(seau),
v.
sei; sel
(seigle),
v.
segue
;
sel,
contraet.
tang.
de
se
lou (si le,
se
le)
;
sel
pour sou,
lou (le),
devant
un
substantif
singulier commençant
par une
voyelle
:
sel arbre
(l'arbre), à
Grasse,
v. sou.
SELA, SEILA
(auv.),
SERA
(g.), (cat.
sellar,
it.
port,
sellare),
v.
a.
Seller,
v.
ensela,
em¬
basta.
Selle, elles, ello,
élan,
élus,
ellon.
Tôuti li cop que
sello brido
pas,
il
n'a¬
chève pas
tout
ce
qu'il
entreprend.
prov.
Cado
fes
qu'on
sello,
on
part
pas.
—
Brido pas,
cade
cop que
sello.
—
Tau sello que
brido
pas,
—
Tout ço que se
brido
noun se
sello.
Sela,
selat
(1.),
ado,
part, et
adj. Sellé
;
en
forme
de selle
;
dont l'épine
dorsale s'infléchit,
en
parlant des
bêtes à
cornes
et
des
porcs.
Sela
a
bi'ida, sellé
et
bridé
;
complet, à
quoi
il
ne manque
rien. R.
sello.
Sela
(sceller),
v.
sagela; sela (céler),
v.
cela.
SELAIRE, ARELLO,
AIRIS,
AIRO,
S.
et
adj.
Cheval, mulet
ou
âne
propre
à
la selle. R.
sela.
SELARié,
salarie
(1.),
s.
f. Sellerie. R.
sello.
Selbçi,
v.
séuvo.
SELÉ,
n.
de
1. Le
glacier de Selé (Hautes-
Alpes).
SELEN,
n.
p.
Sélen,
nom
de
fam.
prov.
R.
seren.
selet,
s.
m.
Scellé,
v.
sagèu.
Metre
lou
selet,
apposer
le
scellé
;
selet.
de
Nosto-Damo,
sceau
de la
Vierge,
v.
sage-
màri. R.
sèu,
sagèu.
SELETO,
s. m.
Petite
selle,
v.
bastet
;
sel¬
lette,
v.
escabaleto, bancihoun.
Èstre
sus
la
seleto,
être
sur
la sellette,
au
banc
des accusés
;
faire
seleto,
faire
la
courte
échelle,
prêter le dos
;
pourta
quaucun
à la
seleto,
v.
cadiero
de madamo
;
li
seleto
d'un
esclop, le
double talon d'un
sabot, dont
l'un
est
placé
au
talon
et
l'autre
sous
la nais¬
sance
des orteils.
A la
glèiso, jusqu'au
pourtau,
L'avien
pourtado à la seleto,
E de la
glèiso à
soun
oustau
La vièio
camino souleto.
AD.
DUMAS.
R.
sello.
Selh,
v.
sei
;
selha,
v.
siha
;
selha, selbado,
v.
sihado
;
selhe, selho,
sélio
(seau),
v.
siho
;
selho, sélio
(cil),
v.
ciho.
selho,
s.
f.
Seigle,
en
Auvergne,
v. segue
;
épi
de
maïs gâté,
en
Lauragais.
Selho de
part,
soun
desgranados.
a.
fourès.
Selhot,
selhou,
selhoun, seliou,
v.
sihoun
;
selhouna,
v.
sihouna.
SELIÉ,
SILIÉ (lim.),
SELIÈ
(1.),
SERÈ (g.),
serèi
(bord.),
(rom.
seiller,
seler,
sotcelier,
cat.
seller,
port,
selleiro,
esp.
sillero,
it. sel-
lajo, b. lat. sellarius),
s. m.
Sellier,
v.
bas-
tiè. R.
sello.
SEUgna,
n.
p.
Sélignac,
nom
de
fam.
Iang.
R.
Saligna.
sello,
sèilo (auv.), sèro (g.), (rom.
se¬
lha,
cat.
it.
port.
lat. sella),
s.
f.
Selle,
v.
bardo
;
siège de bois, escabeau,
v.
s'eti
;
siège
qui
porte
le cuvier
de
la lessive,
v.
asseta-
aou
;
chaise percée,
v.
eagarello,
segeto
;
chaise,
dans les
Alpes,
v.
cadiero
;
établi
de
tonnelier
;
table
sur
laquelle
on
presse
le
fro¬
mage,
v.
froumagiero
;
filet de
porc, v. ase;
enchevêtrement du
fil
sur
le
dévidoir,
v.
chi-
vau
;
pour
abri,
v.
cello.
Sello-bardo, bardelle; sello
à
ren,
selle
de femme
;
caga
sus
la
sello, échouer
piteu¬
sement ;
faire
carqo-sello,
faire
la courte
échelle.
prov.
Es
uno
sello à
tout
chivau.
—
Quau
noun
pòu
batre lou
chivau, bat la sello.
—
Quau VÒU
pas
sello,
Diéu ié douno
bardo.
—
Diéu
vous
doune lou
bast,
perquè
voulès la
sello.
—
Fai bon teni
soun cuou
entre
dos sello.
—
Èstre
entre
dos
sello, lou
cuou au
sòu.
—
Entre dos
sello,
Lou
cuou
pèr
terro.
—
Quau
se
lèvo,
Pren
sa
sello
;
Quau pòu mai
Lou
n'en
trai,
dicton usité
entre
enfants
qui
se
disputent
un
escabeau.
sello,
s.
f. La
Selle, affluent
du Lot.
selouiro
(dauph.
seluire, it.
sloria),
s.
f.
Versoir de
charrue,
v.
escampadouiro
;
charrue à
coutre
et
à
versoir,
v.
coutriè.
selouiV, selou
(1. lim.
d.),
s. m.
Petite
selle
sur
laquelle
porte
la dossière
du cheval
limonier,
v.
bastet
;
petite
machine
en
bois
qu'on
met
sur
le bât
des
bêtes
de
somme que
l'on
veut
charger,
v.
cargastiero
;
petit siège
de
bois, tabouret,
v.
escabeloun
;
sellette
de
décrotteur,
v.
caisso.
Toumba dôu
seloun,
se
dit
d'un
enfant à
qui
un
frère
vient de naître
et
auquel il
sera
obligé
de céder
son
escabeau. R.
sello.
seloun
(rom.
Selo,
Selho,
Salon, Sal-
lon,
Salum,
b. lat.
Salo,
onis,
Salonum,
Salona),
n.
de 1.
Salon
(Rouches-du-Rhône),
patrie de l'ingénieur Adam de
Craponne, du
généalogiste D'Hozier
et
des
poètes
proven¬
çaux
Codolet
et
Crousillat
;
Sellon, Salony,
noms
de fam. provençaux.
Lou
plan de
Seloun,
la
plaine
de Salon
;
Seloun,
forço pòu,
ges
de
mau,
prophétie
attribuée par
les Salonais
à
Nostradamus.
prov.
Se
la
Prouvènço èro
un
môutoun,
Seloun n'en
sariélou rougnoun.
Seloun
(selon)
pour
segound
2.
selounen, enco
(b. lat.
Salonensis,
Sa-
lonius),
adj.'et
s.
Salonais, aise,
habitant
de
Salon,
v.
grinclio.
Oulivo
selounenco,
serounenco,
variété
d'olive,
petite,
allongée, arquée,
noire, poin¬
tue,
marquée
de deux
sutures
;
ôulivié
se-
lounen,
olivier
qui
porte'
l'olive
selounenco.
A
Nice
on
donne
ce nom aux
oliviers de
petite
taille.
R. Seloun.
selounet,
n.
de 1. Salonnet,
ancien
em¬
placement
de la ville de Salon
;
Sélonnet (Bas¬
ses-Alpes). R.
Seloun.
Sels, contract.
alb. de
se
les
(si les)
;
sel-
serou,
selse,
v.
séuse
;
selvo,
v.
séuvo.
sem
(lat. hébr. SemJ,
n.
p.
Sem, fils de
Noé.
Que Diéu
espandigue
Jafet,
e
qu'abite
li tèndo de
Sera.
qui
de
mount-pavoun.
sem,
n.
de 1. Sem
(Ariège).
Sem,
contract.
bèarn. de
se
me
;
sèm(nous
sommes),
en
Languedoc,
v.
sian.
sema, assema
(g.),
suma
(m.),
(rom.
se-
mar,
it.
scemare,
b. lat. semare),
v. a.
et
n.
Diminuer,
retrancher,
v.
demeni,
merma
;
diminuer par
évaporation,
v.
demesi;
pour
semer,
v.
semena.
Sema
'no
tino, tirer
du
moût d'une
cuve
pleine,
pour y
remettre
de la
vendange
;
la
mar
semo,
la
mer
tombe, il
est
basse
mer ;
la
mar
de
Prouvènço
semo
gaire,
la Médi¬
terranée n'a
guères de
marée.
Sema,
ado,
part.
Diminué,
ée.
Sema,
en
Roussillon,
exprime
l'ascension
de
la
sève
dans
les
végétaux.
R.
seme.
semafore
(du
grec),
s. m.
Sémaphore,
es¬
pèce de
télégraphe.
Lou
semafore
de la
Garoupo,
le séma¬
phore de la Garoupe,
près Antibes.
SE-mai-NOU,
conj. Sinon jamais,
ou
ja¬
mais,
en
Languedoc.
Èro
tems
d'ana
remetre,
se-mai-nou,
soun es-
cri ch.
p.
fesquet.
R. se,
mai,
noun.
Semai,
v.
semau.
semai-ado
(cat. samalada),
s.
f.
Contenu
d'une
portoire,
v
;cournudado.
I'n
pourtèron de semalados.
h. birat.
R.
semau.
semalasso,
semalari),
s.
Grande
portoire
usitée
pour
la
vendange,v.cournut.
R.
semau.
SEMALENS,
n.
de 1. Semalens
(Tarn); Sé-
malein, près
Montpellier.
Semalhe,
v.
semenaio.
semalié,
semaliè
et
semaiè
(1.),
se-
malè(g.),
(rom.
cat.
semalench),
adj.
et
s.
Bâton
qui
sert
à transporter
une
portoire,
v.
bastoun
;
endroit où l'on égrappe la
vendange
et
où
on
la
charge,
v.
cargadou
;
boisselier,
v.
brouquiè.
Pau
semaliè, bâton à
portoire.
Lou
cors
pu
dre
qu'un semaliè.
lafare-alais.
Dos
bellos
caros
d'ome,
armats
de semaliès.
J.
SANS.
R.
semau.
semaloun, semalou
(1.),
s. m.
Baquet,
tinette,
v.
cournucloun.
Un semalou de
crèmo.
l.
vestrepain.
Prachi passo un
mouscalhou,
Sui
colli
porto
un
semalou.
ch. pop.
gasc.
R.
semau.
semalounat,
s. m.
Contenu
d'un baquet.
R.
semau.
semanado,
senmanado
(1.)
,
s.
f.
Durée
d'une
semaine,
gain
ou
salaire
d'une
semaine,
semaine
complète.
Dins
uno
semanado, dans
sept
ou
huit
jours
;
tira
sa
semanado, recevoir
sa se¬
maine.
S'èro escoula 'no
semanado.
f.
gras.
R.
semano.
SEMANIÉ, SENMAXIÈ (1.),
IERO,
IÈIRO
(rom.
setmanier,
cat.
semmaner,
esp. se-
mancro,
b.
lat.
septimanarius),
s.
m.
et
adj. Livre
qui
contient les
offices de la semaine
sainte
;
semainier,
hebdomadier,
qui
est
de
semaine,
v.
edoumadiè
;
espèce de prud'hom¬
mes
élus
chaque
semaine
par
les
corps
d'état,
dans
l'ancienne
constitution de Marseillo. R.
semano.
Dins
sa
revisto
semaniero
(Arm. prouv.),
dans
sa
revue
hebdomadaire.
Lou
senmaniè rebaladis.
lafare-alais.
R.
semano.
SEMANO,
SMANO
(auv.),
SENMANO
(1.
g.),
SEMPMANO(b.),
SEMONO,
SENMONO(rOuerg.),
(rom. semaina,
setmana,
semmana, semp-
mana,
senmana,
sepmana,
septmana,
cat.
semmana,
setmana, port*,
esp. semana,
it.
settimana,
val.
septemana,
lat. septimanaj,
s.
f.
Semaine
;
travail d'une
semaine,
somme
gagnée
ou
donnée
par
semaine,
v.
semanado.
Semano
santo,
semaine sainte
;
semano
di
tres
dijòu,
di
quatre
dijòu, semaine des
trois
jeudis
;
la
semano
intrant
(lim.),
au
commencement
de
la
semaine
;
la
semano