890
SI
—
SIBLADO
SAUS, SAU
(auv.),
(rom. si,
s
ei,
sey,
siei,
suy, soos,
sons,
cat.
sos,
,it. suoi,
lat. sui,
suos, s
os),
pron.
poss.
plur.
f. Ses,
v.
siéu
;
leurs,
v.
lour.
Si
frairc,
sei
fraire (m.),
soui
fraires,
sous
fraires (1.), lous
sous
frais
(g.),
ses
frères, leurs
frères
;
sis ami,
seis ami
(m.),
sous
amics
(1.),
ses
amis,
leurs
amis
;
n'i'a
pas
si plus bèu,
il n'y
en
a
pas
de plus
beaux
qu'eux;
fan si dur,
ils
font les
durs,
les bra¬
ves.
SI
ou
SIS, SEI
ou SEIS
(m.),
SAI
(viv.),
SAIS
(rouerg.),
SAS
(g. 1.),
SE
(d.),
(rom.
cat.
sas,
lat.
suœ,
suas,
sas),
pron. poss.
plur.
f.
Ses,
v.
siéu
;
leurs,
v.
lour.
Si
sorre,
sei
souerre
(m.),
sas sorres,
sai
sorres
.(1.),
ses
sœurs;
sis
acioun,
sets a-
cien
(m.),
sas
acciéus
(1.),
ses
actions.
SI
(rom.
si, sin,
cat. esp.
port.
it.
si,
lat.
sibi),
pron. pers.
Se, soi,
on,
à
Aix, Marseille,
Toulon,
etc.,
v. se.
Si
marida,
se
marida,
se
marier
;
si
bâ¬
ton,
se
bâton,
on se
bat
;
si
fa
nue,
se
fai
niue
(rh.),
il
se
fait nuit
;
si
ves,
se
vei
(rh.),
on
voit
;
crèbon-si, cr'ebon-se,
qu'ils
se
crè¬
vent;
si-meme,
se-meme,
soi-même;
sus
si
(d.),
sur
soi.
si
(cat.
esp.
port.
it. si),
s. m.
Si,
note
de
musique.
Si
bemòu, si
bémol.
Si
(si, dans le
cas
où),
v.
se
;
si
(marque,
défaut),
v.
sing;
si
(suif),
v.
sèu; si
(que je
sois,
qu'il
soit),
v.
sié,
siegue
;
si
pour
si
vous,
en
Limousin.
SIA,
v.
a.
Remuer, mouvoir,
en
Dauphiné
(G.
Azaïs),
v.
boulega.
R.
seia.
Sia'(scier),
v.
seia
;
sia
(faucher),
v.
seia,
sega;
sia
pour
sias
(vous
êtes)
;
sia
pour
sié
(soit),
en
Pèrigord
;
sia
pour
siegues
(que
tu
sois),
et
pour
sigués (soyez), dans les
Alpes
et le
Limousin.
SIADOUS,
n.
p.
Siadous,
nom
de fam.
Iang.
R.
sia, dous.
Siagno (plante
de marais),
v.
sagno.
siagno
(b. lat.
Cyagna,
lat.
_
Apro
ou
Acro),
s.
f. La
Siagne, rivière qui
se
jette à
la
mer
dans
le
golfe
de
la
Napoule
(Alpes-
Maritimes).
Gafavian
Siagno.
j.
jourdan.
Conférer
ce
mot
avec
le
prov.
sagno, ma¬
rais,
et
le fr.
Seine,
fleuve de
France.
Siagnolo,
s.
f. La
Siagnole,
affluent
de la
Siagne.
Siago
(qu'il
soit),
v.
siegue
;
siagoi, siagos
(que
tu
sois),
v.
siegues.
SIAGRE
(lat. Siagrius, Siacrius),
n.
d'h.
Saint
Siagre,
évêque de
Nice,
mort
en
787.
Siagre (suivre),
v. segre
;
siague (qu'il
soit),
v.
siegue
;
siaguèron
(ils
furent),
v.
siguèron
;
siaguèssi, èsses, èsso
(que
je fusse,
etc.),
v.
si-
guèsse;
siaguèt(il
fut),
v.
siguè.
SiAio,
sialho
(1.),
n.
de
1. Séailles
(Gard).
Siaire,
v.
seiaire,
segaire; sial,
v.
segue
;
siala,
v.
segala
;
siala, sialado,
pour
cela,
ce-
lado
;
sialet
pour
siavet.
SIALET,
s.
m.
Effondrement de
terrain,
qu'on
trouve
sur
les hauts
plateaux du Dau¬
phiné.
R. sial
(seigle).
SIAN, SIAM
(g.),
SAN
(auv.),
SIOX
(narb.),
SIEN
(d. niç.), SÈN (1.), SÈM (lim.), IÈN, ÈN
(toul.),
ÈM
(b.),
SOUM
(bord.),
SON
(d.), (rom.
siam,
sem,
em,
esmes,
it.
siamo,
cat.
som,
esp.
somos,
lat. sumus),
nous
sommes,
v.
èstre
;
nous
fûmes,
en
Gascogne,
v.
s
igno¬
ri an; soyons,
en
Gascogne
et
dans les
Alpes,
v.
siguen;
nous
étions,
dans le
Gard,
v. e-
rian
;
ils
sont,
dans
l'Isère,
v. soun ;
qu'ils
soient,
en
Limousin,
v.
siegon.
Siare,
v.
seiaire, segaire
;
siarè
pour
cen-
drié.
siarro,
s.
f.
La
Siarre,
rivière
du
Dau¬
phiné.
A
conférer
avec
la
Sarre, rivière
du Morbi¬
han,
et
le
lat.
Saravus,
rivière des
Gaules.
siarroui,
n.
de
1.
Sarrouy (Hautes-Pyré¬
nées).
sias, sia
(rh.),
siats
(toul.),
siés
(niç.
1.), sièts
(1.),
sièt
(d.),
ses
(auv.
1.*),
sèi
(
lim.)
,
sièi
,
sios
,
siots
(
1.)
,
sè
(a.
viv. lim.), ÈTS,
Ètz (g.),
(rom.
siau,
ses,
etz,
it.
siete,
cat.
sòu, lat.
estis),
vous
êtes,
v.
èstre
;
soyez,
en
Languedoc,
v.
sigués
;
vous
fûtes,
en
Gascogne,
v.
sigue-
rias
; vous
étiez, dans
le
Gard,
v.
erias
;
tu
es, en
Dauphiné,
v.
sies.
D'ounte
sias, d'ount
sèu
(a.),
d'où
êtes-
vous?
à
Dieu
sias,
adieu,
v.
à-Dièu-sias.
SIAS,
n.
p.
Sias, Scias, Céas,
noms
de
fam.
alp. R. ensias
ou
Sieio.
Siasco
(qu'il soit),
v.
siegue; siasqueà
pour
sigués
(soyez).
siastro,
s.
f.
Bévue, sottise,
v.
gafo.
Leis
ourgueious
de-longo
fan de
siastro.
a.
blanc.
R.
sastre,
sartre.
siAU,
siAVE
(1.),
siause
(rouerg.),
suau,
chuau, souau
(lim.),
chouau
(b.)
,
soua
(a.),
avo,
auso(rom.
suau, soau,
cat.
suau,
it.
soave,
lat.
suavis),
adj.
Calme,
paisible,
tranquille,
posé, ée, silencieux,
euse,
doux,
ouce, v.
sol,
tranquile;
Siau,
Seau,
Suau,
noms
de fam.
provençaux.
Tèms
siau,
temps
calme
; caro
siavo,
vi¬
sage
serein
;
à la
nue
siavo,
à la
nèit
siauto
(1.), à la nuit
close
;
siàvis
aureto,
suaves
brises
;
dorme siau, dors
tranquille;
esta
siau,
rester
tranquille,
se
taire
;
estas
siau,
soyez
calmes
!
calmez-vous
!
dins l'es-
ta-siau, dins lou siau, dans le
calme,
dans
le
silence.
Anounciavo
De
noste
amour
l'aubeto siavo.
a.
tavan.
prov.
En
tèms siau cliascun
es
marinié.
siau,
siaut(querc.),
suau,
chuau, souau
(lim.),
sciiUAU
(auv.),
chau
(g.),
chouau
(b.),
soua
(a.), (rom.
cat.
suau,
soau,
suaument),
adv.
Tranquillement,
doucement, posément
;
bellement,
peu, pas
beaucoup,
v.
plan
!
si¬
lence,
v.
chut
!
Ana
siau,
aller
tout
doux,
avoir
une
allure
douce
;
marcha
siau,
marcher
posément, à
pas
comptés
;
parla
siau, parler doucement
;
par¬
ler
bas
;
pourta
siau,
porter
doucement,
sans
secousse;
faire
siau,
hèse chau
(bord.),
se
taire;
calo
siau, tais-toi; calen siau,
tai¬
sons-nous
;
calas-me-siau
,
taisez-vous
;
mete-lou
siau,
mets-le
avec
précaution
;
tout
siau,
tut
chau
(g.),
tout
doucement,
tout
bas
;
siau, messies, siau,
tout
doux,
messieurs
;
un
marclio-siau,
un
sournois
;
un
tapo-siau,
un
toco-siau,
un
pince-sans-
rire.
R.
siau 1.
Siau
(seigle),
v.
segue
;
siau
(fauche),
v.
segado
;
siau
pour
siéu
(sien),
en
Limousin;
siau
(sol),
v.
sòu
;
siaucla, siauclado, siaucla-
dou,
siauclage, siauclaire,
arello, siauclet,
siaucleto,
siauclun,
v.
sauclâ, sauclado,
sau-
cladou,
sauclage,
sauclaire, arello,
sauclet,
saucleto,
sauclun
;
siaume,
v. saume ;
siau-
meja,
v.
saumeja
;
siause,
v. sause
et siau.
siavet, siauet
(g.),
sialet,
siaudet
(querc.),
choualot,
choualicot
(b.),
sia-
vamen,
siaudamen
(1.),
siaudomen,
siau-
detomen
(querc.), (rom.
suavet,
soavet),
adv.
Doucettement,
tout
tranquillement,
avec
modération,
v.
plan-planet.
Choualot,
dim. de
chouau
(pour
souau,
siau),
se
dit
à
un
enfant
pour
le
faire
rester
tranquille,
en
Béarn
;
tout
siavet,
tout
doux,
bellement,
très doucement.
Tout sianet
me
capigno
D'uno
maneto
de velous.
p.
goudelin.
R. siau.
siavitl'DO
(lat. suavitudo),
s.
f.
Suavité,
douceur,
v.
douçour.
Mudas
ma
peno en
siavitudo.
a.
roque-ferrier.
Sib
pour
si
bous
(si
vous),
en
Béarn
;
si-
bado,
v.
civado
;
siban,
v.
seguènt.
sibakitisme
(cat.
sibaritisme),
s. m.
t.
littéraire.
Sybaritisme,
v.
douietige.
R. siba-
rito.
sibakito
(cat.
it. sibarita,
lat.
sybarita),
s.
et
adj. Sybarite,
v.
gounelié.
Afemelit
coumo un
sibarito.
a. mir.
Sibé,
sibèn,
v.
si bèn.
SiBÈc,
s.
f. Femme
bavarde,
en
Rouergue,
v.
bardouio.
R.
civèco
ou
bèc.
sibelin
(rom.
sebelin,
zibeline),
n. p.
Si-
belin, Sebellen,
noms
de
fam. mérid.
R. si-
belino.
sibeloun,
s.
m.
Ferret
d'aiguillette
ou
de
lacet,
v.
ferroun.
R.
sible.
sibera,
sebera,
sléura (for.),
sléula
(d.),
sira
(1.),
eschira
(auv.), (lati sibilare,
siffler),
v.
n.
Se
dit de la
neige
qui
tourbillon- '
ne,
en
Forez,
v.
seia,
sira.
siberìo
(angl.
cat.
esp.
it.
Sibèria),
s.
f.
La
Sibérie,
contrée
d'Asie.
Dien
qu'au
nord de
la Tartario
Li
a
'n
pais
nouma
Siberio.
m.
trussy.
sibero,
siéuro (for.),
s.
f. Bise
glacée,
tourmente de
neige,
en
Forez,
v.
cisampo,
rispo, sejo.
R.
siblo.
sibert
(nom
germ.
Sigebert),
n.
p.
Sibert,
De
Sibert,
noms
de
fam.
languedociens.
Sibet,
sibié,
pour
civet,
civié.
sibilin,
1n0
(esp.
sibilino,
lat.
sibylli-
nus),
adj. Sibyllin,
ine.
sibilly,
n.
p.
Sibilly,
nom
de
fam.
prov.
à
conférer
avec
Cibiel,
civil.
sibilo,
sebillo
(g.),
(rom.
sibila,
sibil-
la, sebilla,
sybilia,
sibilia,
cat.
it. sib
illa,
esp.
sibila,
port.
lat.
sibylla),
s.
f.
Sibylle,
prophétesse,
v.
devinarello.
Li
sibilo
de
Sant-S
auv
aire,
les
douze
sibylles
de
l'antiquité
représentées
sur
les
portes
de
l'église
de
Saint-Sauveur,
à
Aix,
chef-d'œuvre
sculptural du
commencement
du
16° siècle
(1504).
Fasen
parla
li sibilo.
c.
peyrol.
Sibilo,
Sibilelo,
Sibilouno,
était
un nom
de femme usité
en
Provence
au
moyen
âge. On
croyait
à
cette
époque
que
Sibylle
était le
nom
de
la
reine de
Saba.
sibilot
(b. lat.
siblotus,
fifre
militaire),
n.
p.
Sibilot,
nom
de
famille
;
c'était celui
d'un
fou
de Henri
III,
et
il devint
proverbial
pour
désigner
un
bouffon.
sibla
,
subla
(
a.
niç.)
,
siéula
(
b.)
,
chiéula
(g.)
,
chifla
(niç.)
,
sipla
(1.)
,
Sufla
(auv.),
eschufla
(lim.),
(rom.
siu-
lar,
eschiular,
cat.
sibillar, siular,
esp.
silbar,
port,
sibilar,
it.
sibilare,
lat. sibi¬
lare,
sifilare, subulare),
v. n.
et
a.
Siffler,
v.
estifla, piêula; boire,
v.
fièula;
suggérer,
v.
boufa.
Sibla
de
messorgo,
dire
des
menteries
;
sibla quaucun,
siffler
quelqu'un
;
sibla 'n
vèire de
vin,
siffler
un verre
de vin
;
sibla
is
auriho,
corner,
souffler
aux
oreilles; lis
au-
rilxo
me
siblon,
les
oreilles
me
tintent;
lis
auriho Van pas
sibla
?
on
a
beaucoup
parlé
de
toi
;
lou
bout di
det
me
siblo,
j'ai
les
doigts
gelés
;
lou dirié
pulèu
en
siblant,
se
dit de
quelqu'un qui
grille de parler
;
sabes
sibla
pertout
?
vai sibla
au
cuou
de l'ase
ou
vai
sibla
ei Caiàu
(m.),
se
dit à
un
sif—
fleur
importun.
prov.
Sibla ii tauló
e
canta
au
lié
Es
uno
espèci de
foulié.
—
Siblo
li
merle, li
trido
vendran.
—
Quand
lou bouié
siblo,
marco
que
l'araire
vai
bèn.
—
Quand
l'auribo
vous
siblo, parlon de
vous-au-
tre
*.
s'es la
drecho,
parlon bèn;
s'es la
gaucho,
parlon
mau.
—
Quand
l'ase vòu
pas
béure,
avès bèu
à
sibla,
on ne
saurait faire boire
un
âne, s'il
n'a
soif.
Il
est
d'usage
de
siffler
pour engager
les
ânes
ou
chevaux
à
boire.
Sidla,
sidlat(L),
ado,
part, et
adj.
Sifflé,
ée.
SiBLADis,
s.
m.
Long
sifflement,
v,
fièu-
ladis,
giscladis.
R. sibla.
SIBLADO,
ESt
HUFLADO
(lim.),
SUBLA
(d.),
s.
f.
Coup
de sifflet
;
coup
bu
à
la
bouteille,
v.
fiato,
fièulado.