892
SICOULOUGÌO
—
SIEISENO
sicoulougìo
(esp. sicologia, it. psicolo¬
gia, lat.
psychologia),
s.
f. t.
se.
Psycho¬
logie.
Sicoumour
(rom.
sicomor,
sicamor, si-
camour,
cat.
it.
esp.
sicomoro,
port, sycomo-
ro,
lat.
sycomorusj,
s. m.
Sycomore,
v.
pilai.
Sicoun pour
segound
(selon).
sicouno,
s. m.
Fourmi,
en
Languedoc,
v.
fournigo.
R.
arsicoun.
Sicourèio,
v.
cicourèio
;
siçóuti,
v.
secôuti.
SicouTHi,
s. m.
Aloès socotrin, qu'on
tire
de
Socotora, île
d'Afrique.
SICRE,
n.
p.
Sicre,
nom
de
fam.
pyr.
R. Sia-
gre.
Sicrèt,
v.
secret
;
sicretous,
v.
secretous.
sicroi,
s. m.
Personne
qui
souffre
toujours,
dans les
Alpes,
v.
rangagno.
R.
socors.
SICUT-ERAT
(mots
du
glòria patri),
s. m.
Rengaine,
v.
raganello.
prov.
Tourna
a
soun
sicut-erat
coume un
repe-
piaire.
sicut-et-nos,
secutenos
(rh.),
secuti-
nos,
secutenòdi
(1.),
(mots
du
pater),
s.
m.
Fâcheux,
être
assommant,
chose importune,
v.
scco-pastèco,
seco-fege
;
personne
qui
n'a
que
la
peau
et
les
os, v. secun.
Sidamen,
contract. de souletamen.
sidobre,
s. m.
Le
Sidobre,
montagne
gra¬
nitique
près
de
Castres
(Tarn)
;
Sidobre,
nom
de fam.
languedocien.
sidòxi
(norm. Saens,
lat.
SidoniusJ,
n.
d'h. Sidoine.
Sant S
idoni,
saint
Sidoine,
successeur
de
saint Maximin
à
l'épiscopat
d'Aix.
Selon
les
légendes, saint Sidoine
ne
serait
autre
que
Celidonius,
Chélidoine, l'aveugle-né de
l'ɬ
vangile,
v.
Restitut.
sidos,
n.
p.
Sidos,
nom
de
fam.
Iang.
SIDoubren,
enco,
adj.
et
s.
Habitant du
Sidobre.
sidoulo, sidoul
(b.
lat. setola,
crevasse
de la peau,
lat. scindula),
s.
f. Engelure,
en
Languedoc,
v.
geladis, tigno; Sidolle, Sido-
re, noms
de fam.
languedociens.
Te
far
a pas
veni de sidoulos
à
las
au-
relhos
(1.),
se
dit
à
une
femme
dont la coiffe
est
trop
grande.
E
quand
as
dets
as
de
sidoulos,
N'as
as
pèds
coumo
de
brigoulos.
h. birat.
sidoun
(lat. Sidon),
n.
de
1.
Sidon, ville de
Phénicie.
Las vilos de Tir
e
Sidoun.
d.
sage.
SIDRAC
(hébr. Sidrac),
n.
p.
Sidrac, l'un
des trois
enfants
jetés dans la fournaise.
Lou libre de
Sidrac,
ouvrage
provençal du
14"
siècle, traduit d'un
texte
latin antérieur.
SIÉ,
SIEGUE
(rh.),
SIEGE
(m.),
SIECHE,
SIECH, SIESE, SET
(a.
d.),
SÌO
(g.), SIÒ
(toul.),
SÌE,
SI
(b.),
SIA, CHIA, CUA
(auv.),
siAGO,
siASco, siOGO, siosco
(1.),
(rom.
sic, sia, seia,
sea,
cat.
it.
sia,
esp. sea,
lat.
sit), soit,
qu'il
ou
qu'elle soit,
v.
soio,
vague.
Beni siè Diéu
!
Dieu
soit
béni
!
bèn-èstre
vous
siè!
bien
vous
en
soit !
siegue
l'un,
siegue
l'autre,
soit l'un, soit l'autre
;
siè blanc,siè
ne¬
gre,
m'es
egau,
blanc
ou
noir, cela
m'est égal
;
ansin
siè, ansin
siegue,
ainsi soit-il
;
acò sie¬
gue, comme
il
vous
plaira
;
eh!
bèn,
siegue!
eh
bien, soit
!
moun
paure
paire (davans
Diéu siè
!)
,
feu
mon
père (
Dieu ait
son
âme!); Diéu
çai
siegue, Dieu
soit céans;
coume
que
siegue,
comme
que ce
soit;
fau
qu'acô siegue,
il
faut
que
cela soit
;
d'ounte
que
siegue,
d'ount
que
siò
(g.), d'où qu'il
soit; siò
à
qui (g.),
à
qui
que ce
soit
;
n'an-
gues en
parla»
siò
à
qui (g.), n'ailles
en par¬
ler
à personne
;
siegue
ço
que
siegue,
siege
ço
que
siege (m.),
sic
que
sie (b.), siò
que
se
siò
(g.), chiò
que
chià
(lim.),
ma que
chia
(auv.), quoi qu'il
en
soit
;
quint
que
siè,
quel
que
ce
soit;
que que
siè, quoi
que ce
soit
;
si
ço
qui si (b.),
soit
quoi
que ce
soit,
n'im¬
porte
;
tant-siè-pau,
tant
soit
peu.
SIÉ,
n.
de
1. Le col de
Scié, près Laeaune
(Tarn).
Sié
(que je sois),
v.
siegue
;
sié
(scie,
t.
de
marine),
v.
seio, seia
;
sié
(se, soi),
v. se ;
sié
(cil),
v.
ciho
;
siè,
écho
(sis,
ise),
v.
sèire.
sièc
(de-), (cat. tot-seguit),
loc. adv. De
suite,
sans
cesse,
en
Gascogne
et
Languedoc,
v.
seguido
;
ensuite,
v.
pièi.
Pèr t'abala de-sièc
(Hillet),
pour
t'avaler
de suite
;
à
sièc, assiè, à la suite,
ensuite.
L'autouno
à
sièc
se
m'aparic.
a.
d'astros.
R. segre.
Siec, sièc
(il
ou
elle
suit),
v.
segre;
siec
(assez),
v.
sea
;
siech, sieche
(soit),
v.
sié
;
sièch,
écho
(sis, ise),
part.
p.
du
v.
sèire
;
siecha
pour
sieja
;
sièche (siège),
v.
siège
;
sièche
(poisson),
v.
sièjo
;
siècho,
siècheis,
siè¬
che,
sièchin,
sièchi, sièchan,
pour
siegue,
siegues
(que
je
sois,
que
tu
sois, etc.),
en
Dauphinè.
SIECLE,
SIÈGLE
(g.),
SjÈGI.E
(b.),
(rom.
segle,
setgle,
seggle,
cat.
segle,
sigle,
esp.
siclo,
it.
secolo,
port,
seculo,
lat.
seclum,
seculum),
s. m.
Siècle;
la
vie
mondaine.
Au
siècle
treyen,
au
treizième
siècle
;
lou
siècle
dès-e-nouven,
le
dix-neavième
siè¬
cle
;
lou siècle
d'or, d'argent, d'aram,
de
ferre,
le
siècle d'or, d'argent, d'airain,
de
fer; lou siècle di Troubaire,
le siècle
des
Troubadours,
des premières
années
du
12e
siè¬
cle
à
la croisade
albigeoise
;
passa
d'aquest
siècle,
passer
de
ce
monde
à l'autre
;
pèr
tòuti li siècle
di
siècle,
dans
tous
les siè¬
cles
des siècles.
prov.
Dès
an
de peno
dounon
un
siècle
de
plasé.
Sièfro,
v.
sufro
;
siegas
(soyez),
v.
sigués.
SIÈGE, SIÈTGE (1.),
SIEDYE,
SIÈTYE
(b.),
SÈGE
(1.), SIÈGI, SÈGI (m.),
SIGE
(g.),
(rom.
siedge,
setge,
sege,
cat.
setge, it.
seggio,
as-
sedio,
port.
esp.
sitio, lat.
obsidium),
s.
m.
Siège,
campement autour
d'une place
;
assise,
résidence,
v.
demoro,
estage
;
meuble
pour
s'asseoir,
v.
sèti
;
pour
vandoise, petit poisson,
v.
sièjo
;
lou Siège
de
Cadarousso,
litre
d'un
poème de l'abbé
Favre
;
lou
Sant
Siège,
le Saint
Siège
;
estat
de siège,
état de
siège
;
erbo-dôu-siège,
herbe
du
siège,
v.
erbo.
Pioi-que s'agis d'un siège aici,
Dequ'es
un
siège,
moun
ami ?
c. favre.
Siege
(soit),
v.
siegue,
sié
;
sieges,
v.
sie¬
gues;
sièges,
v.
sieja.
siÈGO,
sego,
s.
f.
Suite,
en
Querci,
v.
sè-
go,
seguido.
De-sègo, de suite,
v.
sièc.
R.
segre.
SIEGOX, SEGON"
(rh.),
SIGOX
(nie.),
SIE¬
JO.v,
SIECHOX,
SIÈCHAN,
SIÈSAN
(d.),
SIEION, SEION, SEON
(a.),
SIOGOX,
SIAGOX
(1.),
SIOSQUEX
(toul.),
SATZON
(auv.),
SIEN,
SIN
(g.)
si AN, siou
(lim.),
(rom. sien,
sian,
sion,
cat.
sian, it.
siano,
sieno, lat. sint,
siant),
qu'ils
ou
qu'elles soient,
v.
fugon,
bstre.
Siègre, siègue
(suivre),
v.
segre,
segui.
siegue,
f
segue
(rh.),
siégui,
ségui
(m.),
siege,
siégi,
sieche,
siechi,
siècho
(d
),
sigue,
sìgci
(nie.)
,
5iòsqui (toul.), siò,
siogue,
siague,
siàsqui
(1.),
satze
(auv.),
sié,
siò,
chiò,
cho
(lim.
d.),
sieie
(a.),
siei,
sil,
si
(g.),
(rom.
seja,
sia,
cat,
sia,
it.
sia, lat. sim),
que
je sois,
v.
fugue,
èstre.
SIEGUE, SEGUE
(rh.),
SIGUE
(nie.),
SIEGE,
SIECHE, SIESE,
SIÉ
(a. d.
m.),
SIEI°(a.),
SIOS-
QUE, SIOSCO
(toul.), SIÒ,
SIOGUE, SIAGUE,
SIAGO,
SIASCO
(1.), SÀTZA
(auv.1,
SIE
(b.),
SEIO,
SI
(g.),
SIÒ, CHIÒ,
CHO
(lim.),
(rom.
sia, sie,
cat.
sia, it. sia, lat.
sit),
qu'il
ou
qu'elle
soit,
v.
fugue,
sié,
èstre.
Sieguen
(soyons),
v.
siguen
;
sieguen
(sui¬
vons),
v.
segre ;
sieguènt,
v.
seguènt.
siegues,
segues
(rh.),
sigues
(niç.),
sieges,
sieches
,
siècheis,
sias
(d.),
sieies(a.),
siosques
(toul.),
siogues,
sia-
gues, siasques,
sègos
(1),
siagos, sia-
goi
(rouerg.),
siEi,
su,
ciiia,
cha
(lim.),
sies, sis
(g.),
satze
(auv.), (rom.
cat.
sias,
it.
sia,
sii, lat. sis), sois,
que
tu
sois,
v.
fu¬
gues,
èstre.
Sieguèsse,
v.
siguèsse
;
siègui,
iègues,
iègue,
ieguèn, iaguès,
iègon
(je
suis,
tu
suis, etc.j,
v.
segre ;
sieguioun
pour
seguien
(ils
suivaient),
en
Querci
;
siegut,
udo,
part, du
v.
segre
;
sièhon pour
siègon
(ils suivent),
en
Querci.
sièi,
s. m.
Espèce d'oiseau,
v.
sièu-sièu
?
Sièi
(six),
v.
sièis
;
sièi
(il
sied),
v.
sèire
;
sièi
(je suis),
v.
siéu
;
sièi (tu
es),
v.
sies;
sièi
(vous
êtes),
v.
sias
;
sièi (sois),
v.
siegues
;
sièi
(soyez),
v.
sigués
;
sièi (que
je sois),
v.
siegue
;
sièi pour
si ei (c'est
ainsi),
en
Limousin
;
sièi pour
sièi (il
s'est)
;
sieica,
v.
sambu.
sièijan,
s. m.
Bouteille où l'on
peut mettre
six
liqueurs différentes.
R.
sièis.
sièio,
s.
f. Amas de
neige, dans
les Alpes,
v.
seio
;
La
Sieye,
près
Aleyrac
(Drôme)
;
Les
Sieyes
(b. lat.
Castrum de
Cieyis, Ceys,
Ceiis),
nom
d'un
hameau
des
environs
de Di¬
gne
;
Sièyes,
De Sièyes,
noms
de
fam.
alpins.
L'abat
Sièio,
l'abbé
Sièyes,
député
aux
Etats-Généraux
de
1789,
né à
Fréjus (1748—
1836). R. seio.
Sieion,
v.
siegon;. sièire,
v.
sèire; sieirôu,
v.
fieleiroun.
sièis,
SIÈich
(a.),
suEis(d.),
sÈiS(auv.),
SiÈs,
siex,
cheis
(g.),
chis
(b.), (rom.
sieys,
sieis,
seis,
seix,
sei,
cat.
esp.
port,
seis,
piém.
sès, it.
sei, lat.
sex),
n.
de nombre. Six.
Sièis
blanc,
six blancs, ancienne
monnaie;
sièis
liard, six
liards
;
faire sièis
liard, dé¬
guerpir,
déménager
;
faire
un
sièis, partir
sans
trompette,
laisser
en
peine,
faire défaut,
manquer, en
Rouergue
;
ai li sièis
crous,
j'ai soixante
ans
;
un
sièis de
cor, un
six
de
cœur
;
a
sièis det,
c'est
un
six-digitaire
;
di
sièis
part
uno,
un
sixième; debas
de
sièis-
vintmaio,
bas
tricoté
surcent-vingt mailles
;
mesuro
à
sièis-quatre,
à
sièis-vue
ou
sièis-
pèr-vue,
à sièis-sege,
t.
de musique,
mesure
à
six-quatre,
à
six-huit,
à six-seize
;
lou
double-sièis,
le double-six
; se
pausa
'n
double-sièis,
se
planter
debout,
en
évidence.
prov.
Quau
a
cinq sòu,
sièis n'en
despènd,
lé fau pas
bourso
pèr argènt.
—
Quau viro lou
sièis,
A
lou
rèi,
dicton usité
au
jeu de quadrille.
SIEISEN,
SIEISIÈME, CIIEISIÈME
(g.),
EN¬
CO,
È>io(rom.
seyzen, seysen, seyseme,
sei-
zen,
seize, esp.-seceno),
adj. Sixième.
Au
siècle
sieisen,
au
sixième siècle
;
vint-
e-sieisen,
vingt-sixième.
Lou
sieisen
jour de
moun
martire.
f.
gras.
Lasieisenco
es
disavènt.
arm.
prouv.
R.
sièis.
sieisen, sisex
(1.
g.), (rom.
seizen,
esp.
seseri,
b. lat.
sexenus,
lat.
sexennisj,
s. m.
Sixain,
paquet
de six;
sixième partie d'un
muid de
vin,
futaille
qui
contient
environ
cent
dix
litres,
v.
barricot
;
droit
qui consis¬
tait
dans la sixième
partie
des fruits
;
stance
de six
vers, v.
sieiseno.
Un
sieisen
de
carto,
six
jeux de
cartes.
La
riboto
seguèt munido
D'un sisen de vi de dous
ans.
l.
rouvière.
Marseille
et
Montpellier,
au moyen
âge,
étaient divisés
en
six
quartiers
nommés siei¬
sen.
R.
sieisen.
sieisexcamex,
adv.
Sixièmement.
R.
siei¬
sen.
sieisexco,
s.
f.
t.
de
jeu
de
cartes.
Sixiè¬
me,
série
de six
cartes
; nom
d'une
classe de
collège.
R. sieisen.
SIEISENO, SIESENO
(d.),
SESENO
(m.),
(rom.
seizena,
seyzena,
sheyzena),
s.
f.
Sixaine
;
quantité de
six
;
strophe
de six
vers,
v.
calamello
;
ancienne
petite
mesure, v.
pi-
coutin; ancienne
petite
monnaie,
connue
autrefois
à
Montpellier, pièce de six blancs,
v.
pielo
;
t.
de
pèche, la
sixième corde
d'un
filet.
Sens
coumta
Ious
niquets, sieisenos,
pinatellos.
j.
roudil.
R. sièis.