Lou Tresor dóu Felibrige - page 595

CÒU
COUARD
587
épaules;
sauta
au
còu,
sauter
au cou
;
avé
lou bras
au
còu, avoir le bras
en
écharpe
;
metre
li
cambo
sus
íou
còu, prendre
ses
jambes
à
son
cou,
déguerpir;
a
la
tèsto
sus
lou
còu,
c'est
une
tète
solide; i'a
pas
d'aigo
jusqu'au còu,
il n'y
a pas
péril
en
la
demeu¬
re
;
lou diable
te
cope
lou còu,
que
di cambo
gaririès!
sorte
de malédiction burlesque.
prov.
Gros
còu,
gros
boulèu.
còu,
col
et
colle
(1.), (rom.
cat.
coll, it.
colle,
lat.
collis),
s. m.
Col,
dépression
sur
la
ligne
de faîte d'une
montagne
permettant
de
passer
d'un
versant
sur
un
autre,
v.
port,
pas ;
colline, ramification
de montagne,
v.
colo,
serro
;
nom
de
fam. méridional.
Lou
còu
de
Tendo, le col de Tende, dans
les
Alpes;
lou
còu, de la Porto, le
col
de
la
Porte,
dans les
Pyrénées.
Faguè clanli li piue
e
li
còu
e
li
vau.
p.
gras.
Douminant li sèt còu li
plus
aut
de Ventour.
id.
Còu
v.
Caours
;
còu
pour
còup,
cop
(coup)
;
còu
pour
aquéu
(celui-là), dans la Marche
;
còu pour eau
(il
faut),
v.
calé
;
v.
par
eau
les mots
qui
ne se
trouvent
pas par
còu.
còu-BAS,
s.
m.
Le
Col-Bas, haute
monta¬
gne
des
environs
de Digne.
Còu-de-pèd, col-de-pèd,
v.
code-pèd.
CÒU-DE-pÈiro,
s. m.
Plante odoriférante
qui croît
partout
en
Provence (J.-J.
Bonnet).
R.
cost?
còU-de-segxouro
(cou
de dame),
s.
f.
Variété de
figue,
à
Toulouse,
v.
gourrau.
còu-de-serp,
col-de-serp
(1.),
couei-
de-serp
(m.),
(cou
de serpent),
s. m.
Tor-
col, oiseau,
v.
còu-torto,
fourniguiè.
còu-de-vaco,
couol-de-baco
(rouerg.),
adj. Se dit des
bœufs qui
ont
peu ou
point
de
fanon,
qui
ont
un
cou
de vache.
còu-ghisard,
coui
-
grisard
,
couel
-
grisard
(m.),
s. m.
Canard chipeau,
v. ca¬
nard-gris.
còu—gros, couè-gros
(Velay),
col-gros
(1.),
s. m.
Goitre,
v. gamoun,
gouitre,
goume.
còu-pourta,
còl-pourta
(1.
lim.),
v. a.
Porter
sur
le
cou,
colporter,
en
Limousin,
v.
couleja.
Se
conj.
comme
pourta.
R.
còu, pourta.
CÒU-POURTAGE,
COL-POURTATGE
(lim.),
s.
m.
Colportage.
R. còu-pourta.
còu-pourtaire,
col-poürtaire
(1.),
s.
m.
Colporteur,
v.
bic, bicarèu,
marchandot.
R.
còu-pourta.
CÒU—ROUS,
COUI-ROUS
(rh.),
COL-ROUS
(1.),
COUEL-ROUS, COUELE-ROUS
(m.),
COUOL-ROUSSET
(rouerg.),
s. m.
Rouge-gor¬
ge,
oiseau,
v.
barbo-rous,
papa-rous,
ri-
gau
;
canard
-
siiïleur,
v.
canard-à-tèsto-
rousso.
còu-se,
col-sec
et
coulissec
(1.),
eco
(dont le
col
est
sec), adi. Desséché
par
la
ma¬
turité
:
figo còu-seco,
figue
dont la
queue
est
desséchée,
v.
pendoulet.
CÒU-TORSE,
CÒU-TOUERSE (
m.
)
,
COL-
TORSE
il.),
COL-TOSSE, COL-TOURSA
(g.),
(cat.
colltorcer),
v. a.
Tordre
le
cou
à
quel¬
qu'un,
v.
cagira.
Se
conj.
comme
torse.
Còu-torson li bouscarlo emai li
roussignôu.
calendau.
Lou
demoun
la
mestrejara
E lou nòbie col-toursera.
j.
jasmin.
Se
còu—torse,
v. r.
Se tordre
le
cou.
Cou-tors,
col-tors(1.),
col-torse
(rouerg.),
col—toussit
(1.),
orso,
ido,
part, et
adj.
Qui
a
le
cou
ou
le
pédoncule tordu.
Figo
còu-torso, figue pendante.
Col-toussit, miech-plumat, s'èro
sauvattout
soul.
a. mir.
còu-tort,
col-tort
(1.), còu-touert
(m.),
coui-tort
(rh.),
(it.
collotorto),
s.
m.
Cou
tors,
hypocrite,
v.
pènjo-còu
;
torticolis,
v.
torticòli.
R.
còu,
tort.
còu-torto,
coi.-torto
(1.),
col-tosso,
col-tèuno
(
rouerg.),
col-turso
,
cot-
turso
(g.),
couturto
(bord.),
s.
f. Torcol,
oiseau
qui
tord
le
cou, v.
capturso,
còu-cle-
serp,
fourniguiè
,
tiro-lenyo
,
tors-chai,
trosso-còu.
R.
còu,
tort,
to.
CÒU-TRENCA,
COL-TREXCA
(1.),
COL-TRI
X-
ca, coT-TRixcA
(g.),
v.
a.
Trancher le
cou,
décapiter,
v.
degoula.
Se
conj.
comme
trenca.
E
zóu ! de rambaiado ié mandant lou
fauci, còu-
trenco
la
galino.
arm.
prouv.
Se
còu—trenca,
v. r.
Se
couper ou se rom¬
pre
le
cou.
CÒU-trenca,
col-trencat
(1.),
ado,
part.
Qui
a
le
cou
tranché.
CÒU-VERD,
COL-BERD
(1.),
COUEL-VERD,
COUELE-VERD
(m.),
COUI-VERD
(rh.),
s. m.
Canard sauvage,
v.
canardsóuvage, verdau
;
carotte
blanche
à
collet verd.
Ai dous
cols-verds,
uno
becasso,
E
d'estournèls, n'ai
pres en masso.
j.
laurès.
coua, couac
(g,), (gr. zok|),
s. m.
Onoma¬
topée
du
cri
de
la grenouille
et
de
l'oie,
coas¬
sement.
Faire coua, coasser,
v. carcana.
Li mando
un
coua
de talo
sorto
Que
l'aurié facho
toumba
morto.
lafare—alais.
Coua
(couver),
v.
couva;
coua
(queue),
v. co
;
coua
(cou),
v.
còu.
couabita
(cat.
esp.
port,
cohabitar,
it.
coa-
bitare,
lat.
cohabitaré),
v.
n.
Cohabiter,
v.
cambreja.
COUARITACIOUX, COU
VBITACIEX
(m.),
COU-
abitaciÉU
(1.
g.
d.),
(cat. cohabitació,
esp.
cohabitacion, it.
cohabitasione,
lat. coha-
bitatio,
onis),
s.
f. Cohabitation.
Coua-chivau,
v.
co-chivau.
couAciio,
couaxcho,
s.
f.
Bergeronnette,
hochequeue,
lavandière,
espèce d'oiseau,
dans
le
Gard,
v.
bouiereto, couarigo, coudèito,
galo-pastre, guigno-co,
pastoureleto.
La
couacho
voultejo
e
perpeio.
a.
leyris.
R.
eo,
couasso.
COUACIOUX,
COUACIEX
(m.),
COUACCIÉU (1.
g.),
(rom.
cat.
coacció,
esp.
coaccion, it.
coa-
zione,
lat. coactio, onis),
s.
f.
t.
littéraire.
Coaction,
v.
coustrenelio.
couacusa,
couacusat
(1. g.),
ado,
adj.
et
s.
Coaccusé, ée.
R.
lat.
cum
(avec),
acusa.
couadado,
s.
f.
Contenu
d'un
godet,
v.
cuieraclo. R. couado.
Coua-d'ai,
v.
co-d'ase
;
couade,
v.
code.
couadèu,
n.
p.
Couadeau,
nom
de
fam.
gasc.
R. Couat.
Couadi,
couadis,
v.
couvadi,
couvadis.
couado
,
couasso
(Velay),,
s.
f.
Coupe
à
queue pour
puiser
de
l'eau,
écuelle de
bois
qui
a une
longue
queue
trouée
par
laquelle
on
fait
couler
l'eau,
godet,
v.
casseto
;
cuiller
à pot,
v.
cuiero,
cosso,
losso
;
têtard de
grenouille,
v.
tèsto-d'ase-,
pour
couvée,
v.
couvaclo;
Co-
hade,
nom
de
fam. méridional.
Toun
ome
béu,
mas
pa
' la couado.
a.
chastanet.
R.
co.
Couadou,
v.
couvadou;
couadrat,
v.
carrat;
couaduro,
v.-couidaduro.
couage,
s.
m.
Claire-voie
mobile
qu'on
a-
joute
à
l'arrière
d'une charrette
à
bœufs,
v.
rideloun;
fête
qu'on célèbre après la
nais¬
sance
des agneaux,
dans les
montagnes
du
Forez. R.
co.
couAgi, couàgis,
s.
m.
Coachis,
facteur,
commissionnaire,
dans le
commerce
du
Levant,
v.
censau,
coumessiounàri.
Couagno,
v.
couvado.
COUAGULA
(rom.
cat.
esp.
port,
coagular,
lat.
coagularé),
v. a.
t.
se.
Coaguler,
v.
caia.
Se couagula,
v.
r.
Se coaguler.
Couagula,
couagulat
(1. g.),
ado,
part.
Coa¬
gulé,
ée.
couagulaçioux
,
couagúlaciex
( m.)
,
couagulaciéu
(1.
g.
d.), (rom.
cat.
coagu¬
lació,
lat.
coagulatio, onis),
s.
f.
t.
se.
Coa¬
gulation,
v.
caiamen.
Couai,
v.
còu.
couaia,
coualha(L),
v. n.
Mûrir,
en
par¬
lant des fruits
qui deviennent blettes,
v.
cou¬
vadi, marfi. R. couaio.
Couaies pour coses
(tu
cuis),
en
Dauphinê.
couaio,
coualho
(1.
g.
d.),
s.
f. Laine de
la
queue
et
des
cuisses,
écouailles,
v.
flouca-
rié
;
restes
d'une couvée, couvain de
rebut,
derniers
vers
à
soie
éclos,
v.
grouün.
R.
co.
Couaire,
v.
caire
;
couaire
pour
couire;
couaire, airo,
v.
couvaire,
airo
;
couairohour,
v.
caire-fourc;
couaissinet,
v.
couissinet.
couajutour
(rom.
cat.
esp.
port.
lat.
co¬
adjutor),
s. m.
Coadjuteur,
v.
ajudaire.
Lou cardinau Guibert l'avié pres
pèr couajutour.
arm.
prouv.
couajutourarie,
s.
f.
Coadjutorerie. R.
couajutour.
Coual,
v.
còu
;
coual,
v.
couard.
coualerino,
s.
f.
Gourgandine,
en
Diois,
v.
courrentino, gourrino.
Coua-lèvo,
v.
co-lèvo
;
coualhe,
v.
cueie,
culi.
coualicioux,
coualiciex
(m.),
couali-
ciéu
(1.
g.
d.),
(cat. coalició,
esp.
coalicion,
b. lat.
coalitio),
s.
f. Coalition,
v.
cabalo,
courclello,
ligo.
Te
ressouvènes
plus,
coualicioun
póutrouno,
Qu'à
l'aspèt
di Francés
cercaves
lis androuno?
j.
désanat.
Coualigo,
v.
couarigo.
coualisa
(se),
v. r.
Se coaliser,
v.
cabala.
Secoualisavon
Ambé lous bourdous.
j.
azaïs.
Coualisa,
couALisAT
(1. g.),
ado,
part,
et
adj.
Coalisé,
ée. R.
coualicioun.
Coualo,
v.
colo
;
couamèl,
v.
coucoumèu
;
couan,
v.
quand
;
couancho,
v.
couacho.
couaxa,
v.
n.
Crier
comme
l'oie,
jacasser,
en
Forez,
v. cancana.
R.
couan-couan.
couax-couax,
s.
m.
Onomatopée du cri
du
canard
;
canard,
en
style familier,
v.
canard.
Cinq canard
au
valat,
couan-couan
que
fasien
gau.
j. roumanille.
Bèu
front,
gros
uei,
nas
de
couan-couan,
Bouco
d'argènt,
Mentoun
flouri,
Guéri
!
guéri
!
dicton
de
nourrice.
couaxt
(froumage),
adj.
m.
Fromage
fait,
qui
a
été
rongé,
puis abandonné
par
les
vers,
v.
caureia. R.
coua, couva.
couAxri, àxtio
(rom. cointe, élégant,
lat.
comptus), adj.
Fier,
hautain,
avare,
à Tulle,
v.
fier
;
pour
compte,
v.
comte.
Couantro,
v.
contro.
couaquèro,
couAQUÈRE(bord.),
s.
f.
Coas¬
sement, croassement,
en
Gascogne.
R.
couac.
Couar,
v.
cor ;
couar,
v. cors.
couaraio,
couaralho
(1.),
coueralho
(lim.),
s.
f.
Gueusaille,
truandaille,
v.
couca-
raio.
R.
couaro.
Couaramenta,
v.
carementra
;
couaramen-
tran,
v.
carementrant.
couaras, couarard,
s.
m.
Gros
truand,
v.
coucaras.
R.
couaro.
couaraso
(rom. Coarasa,
Coaraza,Coa-
rase,
Coarrase,
Coarasete, la
via
Coara-
sola,
b. lat. Cauda
Rasa),
n.
de 1. Coarraze
(Basses-Pyrénées),
v.
teissendiè
;
Couaraze,
nom
de fam. gascon.
prov.
Genl
de
Couaraso,
De houec
e
de braso.
Quelques-uns dérivent
ce nom
du latin
via
Cœsarea,
voie
de César.
Couarat,
v.
co-de-rat.
couaratge,
s.
m.
Truandise,
gueuserie,
sollicitation
basse,
en
Limousin,
v.
gusariè.
R.
couaro.
Couarbe,
v.
courbe.
couarcho,
s.
f.
Couveuse,
v.
clusso
;
pour
raccourci,
v.
courcho. R.
coua,
couva.
couard,
couvard
(rh.),
caiard, coual,
cougal
(1.),
(rom.
coalJ,
s.
m.
Culotte
de
bœuf,
queue
de
mouton,
pièce
de
viande
la
queue
tient,
v.
orso
;
queue
de
cheval,
v. co ;
cheveux
de la nuque
noués
et
pendants,
v.
couëto;
houppe,
tête
d'arbre,
v.capèu; l'ex-
1...,585,586,587,588,589,590,591,592,593,594 596,597,598,599,600,601,602,603,604,605,...2382
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