Lou Tresor dóu Felibrige - page 597

COUC
COUCHA
589
Coubuèlli,
v.
cabuèrni.
COUC,
COULC
(toul.), adj.
m.
Couché, dans
les
locutions
suivantes
:
fa
coUc,
chavirer,
tomber dans
l'eau,
en
Rouergue
;
à
sou
couc
(b.),
al
soulel coule
(1.), à
soulicouc,
à
soulicou
(rouerg.),
au
coucher
du
soleil.
Al
soulel
couc
sur
la
verduro.
p.
goudelin.
0 bel
soulel
coule,
vèspre
printaniè.
a.
fourès.
R.
couca.
couca,
v.
a.
Faire
une
coche,
entailler
un
fuseau,
canneler,
v.
mouscoula
;
pour cou¬
cher,
v.
coucha.
Coque,
oques, oco,
oucan,
oucas, ocon.
E
jamai
me
dires
pas
plus
:
Pratico,
coco-me
lou
fus.
n.
fizes.
R.
coco
1.
Cóuca,
v.
cauca;
coucado,
v.
couchado;cou-
eado,
v.
caucado.
coucadouiro,
s.
f.
Couche,
lit,
v.
brèsso,
lié; hamac,
v.
brande. R.
couca,
coucha.
coucaduro,
cougaduro
(1.),
s.
f. Provin,
sarment
couché
en
terre,
v.
cabus,
couchadis,
proubaino.
R.
couca,
coucha.
coucagno,
caucagno
(1.), (esp.
cucana,
it.
cuccagna),
s.
f.
Collection
de pains
do
pas¬
tel
appelés
coco
;
pain
conique de
pastel
;
Co¬
cagne,
pays
imaginaire
tout
vient à
mer¬
veille,
v.
Pamparigousto
;
taloche,
coup, v.
coto
2.
'
Aubre
de
coucagno,
mât
de
cocagne ; aco
's
coucagno,
c'est
la
chose la
plus
facile du
monde
;
coucagno
!
ce
n'est
pas
malin
;
cre-
siéu
d'èstre
dins la
Coucagno,
je
croyais
être dans
le
pays
de Cocagne.
Lou bon
pais de Coucagno
si
renounia.
bechameil,
1668.
prov.
Au
pais de
Coucagno,
Quau lou mai
dor,
aquéumai
gagno.
La
culture du
pastel
était très répandue
au
moyen
âge
dans le haut
Languedoc,
et
cette
province
en
retirait
un
produit
considérable,
ce
qui lui
valut
le
nom
de
«
pays
de
cocagne
».
Les
brioches de Nimes
appelées
coco
étaient
aussi très
renommées.
Les
vers
suivants de
Goudelin font allusion
à
cette
étymologie
:
Ah! paure
pais
de Coucagno,
Tous
macarrouns
ta
renoumats
Nou
soun
que
de
croustets
rumats
Prèp de las
cocos
de
Santagno.
R.
coco
1.
coucAiRE, arello, aïro,
s.
Fabricant
de
brioches, marchande de gâteaux,
v.
cliaude-
laire
;
celui
qui fait des
coches à
un
fuseau.
R.
coco, couca.
Coucairou,
v.
coucheiroun.
cóucalet
,
eto,
adj.
Façonnier, ière,
cé¬
rémonieux,
euse, en
Rouergue, v.façounous.
R.
coucalo
ou
caucalo.
cou
calo,
s.
f.
Durillon
qui survient
à la
peau,
cal, dans
les Alpes,
v.
pereso.
R.
cou-
cau.
coucant
(rom.
cocanl,
colcant,
couchant),
n.
p.
Coquand,
nom
de fam.
prov.,
v.
cou¬
chant.
coucaraio,
coucaralho
(1.),
s.
f. Truan-
daille,
gueusaille,
gens sans aveu,
v. coua-
raio,
cassibraio,
patarinaio, pesoulino.
Souslène
jusqu'au bout l'ilustro
coucaraio.
a. couret.
La coucaraio
Au
fin
soum encavo sa
pòu.
lafare—alais.
R.
coucaro.
coucaras,
coucouran,
couaras
(g.),
couarard
(lim.),
asso,
s.
Misérable
gueux,
grosse
truande, grand
mendiant, vieille
co¬
quine,
v.
couquinas,
gourrinas.
Quand
un coucaras
li disiè
:
vène
nous
trouba...
p.
fesquet.
R.
coucaro.
coucard,
s. m.
Taloche,
coup
sur
la tête,
v.
caloto,
coto
2.
Quinto batèsto
alor !
coucard,
Lavo-dènt,
carpan,
boussignolo,
Paure
! ié
fan dansa la
car-
magnolo.
l.
roumieux.
R.
coco.
coucarda,
v. a.
Orner
d'une
cocarde,
pom¬
ponner, v.
encoucarda.
Coucarda,
codcardat
(1.
g.),
ado,
part.
Qui
a une
cocarde,
un
pompon.
Riches, fasèts
carga
les capèls
coucardats
A
vostres
servitours.
l.
vestrepain.
R. coucardo.
coucardasso,
s.
f.
Grande
ou
vilaine
co¬
carde. R. coucardo.
coucardeja
,
v. u.
Jacasser
comme une
oie,
v. cancana, couana.
Soun que
d'avé cocardejat
Dam lous
cignes
coumo
un
aucat.
g.
delprat.
R.
onomatopée.
coucardeto,
s.
f.
Petite
cocarde.
11.
cou¬
cardo.
coucardié,
coucardiè
(1.),
iero,
lèlro,
s.
et
adj. Taureau
ou
génisse qui porte
une
cocarde, dans les
courses ;
soldat,
militaire
;
membre
du
parti orléaniste
;
coureur
de
fem¬
mes, en
Dauphiné,
v.
charnigaire. R.
cou¬
cardo.
coucardo
(v. fr. coquart,
coquet),
s.
f. Co¬
carde; nœud de rubans
que
l'on
attache
aux
cornes
d'un
taureau
sauvage
et
qui
vaut
un
prix
à celui qui
l'enlève,
v.
flo.
Coucardo
à tres
coulour,
cocarde
trico¬
lore
;
prene
la coucardo, s'enrôler
;
clianja
de
coucardo, changer de parti;
leva
la
cou¬
cardo,
enlever
la cocarde
d'un
taureau
;
pica
la
coucardo,
porter
à
la tête,
en
parlant du
vin
;
a
'no bravo coucardo, il
est
joliment
gris
;
sòu !
sus
la
coucardo, des
coups sur
la
tête
;
nose
coucardo, noix de la
plus
grosse
espèce,
v. coucau.
Coucarelet,
v.
coucourelet.
coucarello,
coucARÈco (rouerg.), (v.
fr.
coquerelle, noisette),
s.
f. Cône de pin
ou
de
sapin,
v.
cibot, pignòu
;
variété
de figue,
v.
coucourello
;
escargot,
v.
cacaraulo
;
pour
nombril de
Vénus,
plante,
v.
coucourcleto,
coucoumello,
escudet.
R.
coucarèu.
coucarèu
,
coucarèl (1.)
,
coucaril
(1.
g.),
coucouri
(d.),
cacarot
(lim.),
s. m.
Strobile,
fruit
d'un
arbre
conifère, pignon,
v.
cibot, coudelet,
pigno
;
rachis, épi
de
maïs
dépouillé de
ses
grains,
réceptacle des
graines,
rafle,
v.
argal,
cadouflcch
;
escargot,
coquille
d'escargot,
v.
cacalaus
;
pivoine, plante,
v.
coucourèu,
peuno.
Fa
coucaril,
se
laisser
faire facilement.
Garnit de
coucarils, d'uno
seco
broustilho,
Dins
tres
cops
de bufets
lou fioe
flambo, petilho.
a. bru.
R.
coucau.
COUCARÈU,
COUCARÈL
(a.),ELLO,
s.
Celui,
celle
qui
accompagne
à
pied
une
personne
montée
sur un
cheval
ou sur un
âne,
guide
qui
fait
marcher
la
monture,
v.
guido,
sou-
las
;
complaisant, remplaçant,
v.
coumpla-
sènt;
pour
attrayant, gentil,
v.
coucourèu.
R.
coucaro.
coucaro,
coucARRO
(rouerg.),
(esp.
eu-
caro),
s. m.
et f.
Gueux,
mendiant,
truand,
va-nu-pieds, homme
sans
aveu, en
Langue¬
doc,
v. coco
3,
couaro,
gourrin,
gus
;
co¬
quin,
fripon,
rétif,
v.
couquin.
Vido de coucaro,
vie de
bohème
;
n'es
ja-
lous
coume un
coucaro
de
si
biasso,
il
en
est
jaloux
comme
un
gueux
de
sa
besace.
Es quauco
bando
de
couearo.
l.
roumieux.
Quand
un
coucaro
s'espesoulho.
j.
roudil.
D'aquel
coucaro
Iéu tabé counèissi la
caro.
.
g.
azaïs.
En
Italie
on
donne le
nom
de chochar
à
certains
montagnards des
Etats-Romains,
parce
qu'ils
sont
chaussés de
choclie,
sandales
de
cuir brut.
coucaro,
s.
f.
Bavolet
de paysanne,
v.
ba-
gnoulet,
perno.
R.
coucaro
1.
coucaroto,
s.
f.
Coque, coquille, écale,
crâne,
tête,
en
Limousin,
v.
closco,
cruvèu.
Pauro
coucaroto,
pauvre
tête, tête
verte.
R.
coucau.
coucarun
,
s.
m.
Truandise
,
coquinerie,
vie de gueux,
v.
couquinarié,
gusige. R.
coucaro.
coucas
(fr.
cocasse
; v.
fr. cocart,
benêt),
s. m.
Niais,
simple,
en
bas Limousin,
v.
bedi-
gas,
n'esci.
Tros de coucas, creses
acò
?
j. roux.
R.
coco
3.
coucassè, èro,
s.
Marchand
ou
mangeur
de
gâteaux,
en
Béarn,
v.
coucaire,
fougas-
siè
;
sobriquet des gensdeNay
(Basses-Pyré¬
nées).
R.
coco
1.
coucASSOUJf
(dauph.
cocasson),
s.
m.
Es¬
pèce de
beignet, dans
l'Isère,
v.
bougneto.
R.
coucas,
coco
1.
coucau,
coucaue
(d.),
cocal
(lim.),
(b.
lat.
cocale,
tumeur
;
gr.
xàxxaXo;, pignon,
a-
mande de
pin),
s. m.
Noix,
en
Limousin,
v.
cacau
j)lus usité; œuf, dans
laDrôme,
v. cou-
coun,
iàu
;
nuque,
en
Dauphiné,
v.
coucot
;
panier, cabas ?
en
Vivarais,
v.
cavan.
Acourrès
toutos,
bergèiros,
Ramplissès
vostros
coucaus.
vieux
noël.
R.
coco
1.
»
couce, coulce
(1.),
coUTRE
(d.),
(rom.
coucer,
lat.
culcitra),
s. m.
et
f.
Paillasse,
dans les
Alpes,
v.
bassaco
;
couette,
matelas
de
plumes,
en
Rouergue,
v.
coucedo.
coucedo,
coucedro,
coucero
(m.
rll
),
coulcedo,
coulcero,
couceno
(1.),
coujl-
cexo,
courxo(g.),
coucèiro,
couixo
(Ve-
lay),cousso (d.),
cóustio,
coueto(rouerg.),
cousto
,
couste
(
bord.),
coueito
(
g.
),
coueitio
(lim.),
(rom.
cocena,
coisna,
cos-
na,
lat. culcita,
culcitra),
s.
f.
Couette,
lit
de
plumes, matelas,
v.
couineto
;
couverture
d'édredon,
v.
aigledoun, plumoun.
Couino-de-loup,
molène,
plante
lanugi¬
neuse.
Acot
es
se
roumpre
lou
couol
En
toumbant subre
uno
coucero.
0.
brueys.
El
vous
fara
pouiri la
coucero e
linçol.
a.
gaillard.
prov.
gasc.
Qui
trop
de
coueito
pren,
Lou
eu sou
hend.
Cóucello,
v.
caussello,
chaussello.
couch,
adj.
et
s. m.
Coi,
tranquille,
à Tou¬
louse,
v.
cat,
quiet, siau, sol;
lourdaud,
en
Guienne,
v.
pâlot.
Embalausis
l'un
e
le fa
demoura
couch.
p. goudelin.
Soun espaso
tabé demoro
couch
dins le fourrèu.
id.
Estau couch
coumo
un
barbet.
id.
Esta
couch, fa couch,
se
coucher
et
ne
plus
bouger,
en
parlant d'un
chien.
R. coucha
ou
quiet.
coucha, COniCIIA
(a.),
couja
(1.),
couija
(lim. d.),
couEiJA
(d.),
couca
(b.
m.),
cou-
ga, coulca
(1. g.),
courca,
corca
(nie.),
(rom.
cochar,
colcar,
colgar,
cat.
colgar,'il
.
cucciare, colcare,
lat.
collocare),
v. a.
et
11.
Coucher, étendre,
incliner,
verser
les
blés,
v.
abouca,
ajassa,
aliecha
;
provigner,
v.
ca¬
bussa
;
masser,
au
jeu;
épier, dans
l'Aude
;
se
tordre le
dos,
en
signe
de
désapprobation,
dans les
Alpes.
Couche, ouches, oucho, ouchan,
ouchat,
ouclion,
ou
(1. g.)
còchi, oches,
ocho,
ou¬
chan,
ouchas,
oclion,
ou
(lim.)
coije, oijes,
oijo, ouijan,
ouijas, oijon,
ou
(d.)
coueijo,
oueijes, oueijo,
etc.,
ou
(narb.)
côulqui,
oulcos,
oulco,
etc.
Coucha
'n
enfant,
coucher
un
enfant
;
coucha la
brocho,
mettre
la broche
;
coucha
la
pasto,
t.
de boulanger,
mettre
la
pâte
sur
couche,
la
diviser
en
blocs
lorsqu'elle
est
prêle
et
la
mettre
sur une
table
et
sous une
couver¬
ture,
v.
estanca
;
coucha
per
escri,
coucher
par
écrit
;
coucha
vesti,
coucher
tout
habillé
;
1...,587,588,589,590,591,592,593,594,595,596 598,599,600,601,602,603,604,605,606,607,...2382
Powered by FlippingBook