Lou Tresor dóu Felibrige - page 609

sus
quaucarèn, compter
sur
quelque chose;
metes pas
couire aqui,
que
faries
pas
bono
cuecho,
ne
compte
pas
là-dessus;
faire couire
plan-plan,
mijoter
; saup
pas ço que
coui
dins
l'oulo,
il
ne
sait
pas ce
qui l'attend
;
lou
char
pin
lou
cousiè, le chagrin
le consumait;
lou
pebre coui, le poivre
brûle
le
palais
;
aquèu p'eis
coui,
ce
poisson
pique; lis uei
me coson coume
lou
fiò,
les
yeux me
cuisent
comme
du feu
;
que vous
coui is uei
?
quelle
lubie avez-vous?
pourrie te n'en
couire,
il
pourrait
t'en cuire;
ame
mai
que
cose que
se
prusiè, disent
certains
parents
pour
ex¬
pliquer
le mariage d'une
fille
un peu
jeune.
prov.Trop parla
noui,
Trop
grata
coui.
Se couire,
v.
r.
Cuire
;
souffrir de quelque
chose,
v.
escouire.
Acò
se
couira
bèn, cela cuira
bien.
prov.
Acò 's
coume un
iòu
:
dóu mai
se
coui,
dóu
mai
se
fai dur.
Cue,
cuech
(a.),
cuet
(Velay),
kiue
(rhA
KÈICH
(lim.), KIÈ, KÈCH,
KEIT,
KIOCH,
COIT
(1.),
cot
(d.),couEiy (g.),
CDiT(bord.),
cousEau(rh.),
couEiGU
(d.),
couru
(m.),
uecho,
èicho, écho,
ÈITO,
OCH
',
OITO, OTO,
OUEITO, UITO,
UD0, UO
(cat.
cuyt,
lat. coctus),
part,
et
adj. Cuit,
uite.
Vin cue,
vin
cuit
;
que sara
tout eiço,
quand
sara cue
? qu'adviendra-t-il de
cet
imbroglio ? sian
cue, nous
sommes
frits,
per¬
dus
;
de
poumo
cuecho, des
pommes
cuites
;
à
la
nue
cuecho,
à
la
nuit
close
; un mau
cue, un
homme
qui
a
mauvais caractère
;
acò
m'a
cousegu
touto
la
nue,
cela
m'a
donné
de la cuisson
toute
la nuit.
Dans
ce sens
on
n'emploie
jamais
cue
ni les
autres
formes
brèves.
prov.
Is iue^e
counèis
quand la tèsto
es
cue
cho.
couire
,
couide
(rouerg.),
coure
(a.),
(rom. coire,
coyre,
cobre,
cat.
coure, esp.
port,
cobre,
lat.
cuprum),
s. m.
Cuivre,
v.
aram,
letoun.
Croumpa
ou
vendre à mita couire,
ache¬
ter
ou
vendre
à
moitié
prix.
Boufas de
do,
de sol, de mi
Dins vòsti couire.
l. roumieux.
Iéu
crese
be
qu'amas mai,
De
glòrio enflât
coumo un
ouire,
Laboura
dessus lou couire
Ou
grava sus
lou
loutoun.
d.
sage.
pkov.
lim.
Sente de
bouei,
armo
de
couire,
saint de
bois,
âme
de cuivré
;
austérité de vi¬
sage,
insensibilité
de
cœur.
Couire,
couiret
(coude),
v.
couide
;
couireja,
v.
couideja.
couiren,
enco
(esp. cobreîio), adj. De
cuivre; cuivré,
ée,
v.
couira.
R.
couire
2.
couireno,
s.
f.
Cuivres d'une maison
;
gens
de peu,
en
bas
Limousin. R. couiren.
coùireto,.
s.
f. Petite marmite
de cuivre
ou
de
fer
blanc, petit
chaudron,
en
Rouergue,
v.
peiroulet
;
décalitre
;
chapeàu
à haute
forme,
v.
décalitre.
Dins
la
coùireto
coi
la
mitât
d'uno fedo.
c. peyrot.
Deja dins la coùireto estoundejo lou ris.
ID.
R.
couiro.
COUIRINO,
s,
f.
Espèce de
marmite
ou
de
petit chaudron
en
cuivre, intermédiaire
entre
la
coùireto
et
la
couirasso. R. couiro.
couiro,
s.
f.
Marmite
en
cuivre, usitée
en
Rouergue,
v.
glouto,
oulo.
R. couire.
couiro
(it.
esp.
Coira, latin
Curia
Rhce-
tiorum),
n.
de 1.
Coire,
ville de
Suisse.
couiroun,
coueirou
(viv.), (rom. Coi-
ron),
s.
m.
Le
Coiron,
montagne
du Vivarais
en
face de Privas.
Arri,
arri,
chivalou,
Deman
anan en
Coueirou.
ch. de
nourrice.
Coiron,
dans
la
Franche-Comté,
signifie
«
un
banc de rochers formant la corniche
d'une
montagne
»
;
codrione,
en
italien,
veut
dire
«
croupion
».
COUIRE
COUJIÉ
Coui-rous,
v.
còu-rous.
couis,
couiSSE
(lat. culex,
cousin,
v.
fr.
coyssin),
s.
f.
Fourmi
dont
la
piqûre
est
ve¬
nimeuse,
v.
arsicoun,
fournigo
;
passerage
à
larges
feuilles, plante,
v.
rais-fort sôu-
vage.
couis,
ouisso
(it.
còlliso, choqué,
ou
lat.
cossus,
ridé),
adj.
Coti, ie,
en
parlant
des fruits,
dans le
Var,
v.
blet,
eto,
maca.
R.
couvadis ?
Couisina,
couisino,
v.
cousina, cousino
;
couisoun,
v.
couiesoun
;
couissado,
v.
cuissa-
do
;
couiss.al,
v.
cuissau.
couiSSARD,
n,
p.
Coissard,
nom
de
fam.
languedocien.
COUISSIGNOUS,
COUSSIXOUS,
ouso, ouo,
adj. Cuisant, piquant,
ante,
v.
cousent,
fort.
Froumage couissignous,
fromage
affiné,
v.
cachat. R. couire.
couissin,
coueissin
(m.),
couessix
,
couESSi,
couEissi
(d.
rouerg.),
couichin
(a.),
couchin,
coucHi
(g.),
couissi
(1. lim.),
coussi
(viv.),
cussi
(lim.), (rom. coyssin,
coissi,
coichi,
cat.
cuixin,
cuchin,
cuxi,
coxi, port,
coxin,
esp.
cojin,
it. cuscino,
all.
küssen,
b.
lat.
quissinus,
culcitinum),
s. m.
Coussin,
v.
carr'eu
;
oreiller,
v.
auriliié;
traversin,
v.
cabis, traversié
;
collier
rem¬
bourré
des
bêtes de
trait,
v.
coulas; rancher
d'une
charrette,
v.
rabasto
;
talus
supérieur
d'une
chaussée
;
pâté
de
terre
omis
par
la bê¬
che,
v.
curbecello,
sautet;
callosité,
cal,
v.
bast
;
châtaigne
avortée,
v.
basco-rasco,
cuié
;
Coussin,
Cochin,
noms
de
fam.
méridionaux.
Couissin
de
damo,
carreau
;
à
moun
couissin,
à
mon
chevet; leva lou couissin,
enlever
le
traversin
à
un
mourant,
pour
lui
épargner
les
souffrances de l'agonie,.,usage
qui
était
considéré
en
Limousin
comme
un
devoir
de
piété
filiale
;
aquèu
que
i'a leva lou
couis¬
sin
es
pas
de plagne,
en
parlant de quelqu'un
qui
a
fermé les
yeux
d'une
personne
pécu-
nieuse,
parce que
certaines
gens
tiennent
leur
bourse
sous
leur
chevet; lou couissin
porto
tout,
se
dit d'un ivrogne
que
l'on envoie
cuver
son
vin
;
lou couissin endor
lou
sagan,
le
lit
conjugal éteint les querelles de
ménage
;
n'a
pas
leissa lou bè
ou
la
lengo
au
couis¬
sin, il
a
la
langue
bien pendue
; un
cop
de
couissin,
un
bon
somme.
prov.
Un
bon cop
de
couissin
Fai mai que
lou
médecin.
Après bon vin
Bon couissin.
prov.
la.ng.
Quand lou soulel
se
coulco amel
Avèn la
plèjo lou mati.
[couissC
COUISSINA,
v.
a.
Tuer
quelqu'un
en
le
frappant
dans
le dos
avec
un
coussinet
de
sa¬
ble,
v.
ensabla
;
produire
des
callosités,
v.
ampoula.
Se
couissina,
v.
r.
Devenir calleux,
gagner
des
cals,
se
faire des durillons.
Couissin
a, couissinat
(L),
coughinat
(g.),
ado,
part.
Garni
de coussins,
rembourré,
ca¬
pitonné,
ée
;
qui
a
des cals, calleux,
euse
;
Cochinat,
nom
de
fam.
gasc.
R. couissin.
couissixado,
couichi\a(a.),
recouissi-
nado, ragouissinado
(Var), (rom. recois-
sinada),
s.
f. Contenu d'un coussin,
coup
de
coussin,
coup
que
l'on donne
avec un
sachet
de
sable,
ce
qui, selon
une
vieille
croyance,
occasionne
la
mort
;
secousse
mortelle,
v.
brandido,
gangassado.
Emé
proun peno
li arribè
Sènso
plus de
ragouissinado.
l.
d'ástros.
C. de
Nostre-Dame
prétend
que
La recois-
sinada
était le
titre
de certaines
poésies
de
Rernard de
Ventadour.
R. couissin.
COUISSIXAS,
s. m.
Gros coussin, mauvais
coussin. R. couissin.
COUISSINET, COUESSINET
(d.),
(cat. COÌXÌ-
net,
cuxinet),
s. m.
Petit coussin,
coussinet
;
sachet de
senteurs,
v.
saquet
;
sellette,
pièce
de l'avant-train d'une charrue
;
durillon, cal,
v.
carabasso.
Dintre lou
couissinet estrèmo lou
siéu bas.
j.
rancher.
601
couiSSiîfETO
(rom.
cochina),
s.
f. Oreiller,
v.
auriliié.
R. couissin.
couissixiÉ
(fabricant de coussinsJ,
n. p.
Couissinier,
nom
de fam.
prov.
R. couissin.
COUISSIÎÏIERO,
COUICHINIEItO
(a.),
COUIS-
SIXIÈRO
(1. lim.), COUCHINÈIRO (bord.),
CU-
gnèro
(g.),
(cat.
cuxinera),
s.
f.
Taie d'o¬
reiller,
housse,
v.
flùni
;
coussin
carré,
car¬
reau,
v. carreu.
Sarro
entre
bras
sa
couissiniero.
p.
gaussen.
L'un d'un calhau fai
soun
couissin,
L'autre
a
couissin
e
couissinièiro.
j. roudil.
R.
couissin.
couissiNO,
s.
f.
Paillasse,
en
Rouergue,
v.
bassaco,
couce.
R. couissin,
coucéno.
couissouR,
cosou
(1.),
s.
f.
Cuisson, dou¬
leur
cuisante,
v. escousour.
Quand
acò
sènte
la
calour,
Oh !
Segnour
Diéu,
quinto couissour
!
p.
figanière.
R.
couire.
couït
(rom.
coit,
esp.
port.
it.
coito, Iat.
coitus),
s.
m.
t.
se.
Coït,
v.
besougno.
Couita,
couitanço,
v.
coucha, couchanço
;
couitiboul,
couitié'u,
v.
couchiéu.
couiTiÉu,
s.
m.
Fourrage
que
les bergers
font manger en
herbe,
v.
farrage, pasquiè.
R. couito.
Couito,
v.
coucho
(hâte)
;
couito,
v.
couëto
(queue)
;
couitomen,
v.
couchousamen
;
coui-
tous,
v.
couchous
;
coui-tort,
v.
cou-tort
;
couitre,
v.
coutre
;
coui-verd,
v.
côu-verd.
couiu, couuiuT
(1.
g.),
udo
(rom. colhut,
v.
cat.
coylut,
esp.
cojudo), adj.
m.
t.
bas.
Qui
n'est
pas
châtré.
Môutoun
couiu, bélier. R. couio.
couizA,
n.
de
1.
Couiza
(Aude).
couja, coujat
(rouerg.),
ado,
adj. Creux,
euse,
cotonné,
ée,
v.
coucourda. R. coujo.
Couja, coujado,
v.
coucha, couchado.
coujai,
s. m.
Cuiller, dans les Alpes-Mari¬
times,
v.
cuié. R.
coujo.
COU.IAN
(rom.
Cojan,
b. Iat.
Cojanum,
Coianum),
n.
de
1.
Coujan (Hérault).
coujanello, cujanello,
s.
f.
Aristoloche,
plante,
en
Guienne,
v.
coucourello, fôu-
terlo,
melounado,
sarrasino. R.
coujo.
COUJARASSO,
CO (TOI AR
A
S SO
(g. ),
COUDIEI-
RASSO(lim.), COUJÈIRO (1.),
s.
f.
Courge
sau¬
vage,
bryone,
en
Gascogne,
v.
coucoumbras-
so,
tuquiè
;
nymphéa,
autre
plante,
v.
nin-
f'eio. R.
coujarcl,
coujo.
coujard,
s. m.
Potiron,
grosse
courge,
en
Gascogne,
v.
coucourdo-verclo.
Ount hi
penjourleja
mous
coujards
en
parado.
17* siècle.
R.
coujo.
COUJASSO,
COUCIIASSO, COUSCASSO,
s.
f.
Pampe
de
courge,
pied de
courge, en
Gasco¬
gne, v.
coucourdiè
;
aristoloche clématite,
plante,
v.
coucourello
;
tussilage,
plante,
v.
erbo-de-la-pato.
R.
coujo.
coujat,
s. m.
Bouillie
de
courge,
potage
à
la
citrouille,
en
Gascogne,
v.
coucourdat.
R.
coujo.
coujet,
couchet,
s. m.
Petite
gourde,
en
Gascogne,
v.
coucourdeto
;
poire à
poudre,
v.
poudriero
;
pour
cafard,
v.
couget.
Coujet d'aigo-ardent, gourde
d'eau-de-
vie.
Cado mati
prenié
sa
biasso,
Soun
coujet,
soun
fusil
e
soun
cagnot
d'arrèst.
j.
castela.
Un
vièl
coujet de
paure cuer.
p.
goudelin.
R.
coujo.
COUJETO, GOUJETO
(1.),
COUJOUNO
(lim.),
s.
'f.
Petite
courge,
gourde, calebasse,
en
Gas¬
cogne, v.
coucourdeto
;
poire à
poudre,
v.
pebriero;
tête,
crâne,
v.
closco,
tuco.
Buda
sa
coujeto
en
bevent
a
galet.
l.
vestrepain.
R,
coujo.
coujié,
s.
m.
Plant de
courge, en
Limou¬
sin,
v.
coucourdiè.
prov.
Es h
plange
coumo un
coujié pèr Nadal.
R.
coujo.
i
76
1...,599,600,601,602,603,604,605,606,607,608 610,611,612,613,614,615,616,617,618,619,...2382
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