Lou Tresor dóu Felibrige - page 819

DOL
DORO
Un canaliò
qu'a
dons
o
tres
cent
gousses,
Dogues, lebriès,
turquels.
a.
gailla.bd.
Coumo
un
dogo gafat
que
lou beren
rabatjo.
j.
jasmin.
Responndeguè
lou dogo embé
soun
plan
bagasso.
a.
bigot.
Dogueja,
v.
dagueja
;
doi
pour
demi (je don¬
ne),
en
Bigorre
;
doi,
v.
dos.
dol
(rom.
cat.
dol,
esp.
port.
it.
dolo, lat.
dolus),
s. m.
t.
de
jurisprudence. Dol,
v.
fraudo
;
pour
deuil,
v.
dòu
;
pour
du,
v.
dôu.
Don
dol dóu
tutour.
f.
vidal.
Dola,
doldre, dole,
v.
dòure
;
dolege,
doleja,
v.
dalege,
daleja; dolh,
v.
dòu; dolha,
v.
dalha, daia
;
dolhe,
subj. lang. du
v.
dòure
;
dolhè,
v.
talhè.
noLHo
(it.
doglia),
s.
f.
Deuil,
douleur,
en
Albigeois,
v.
dòu.
El mourira de
grand dolho, iéu
crési.
a.
gaillard.
R.
dòure.
dolo
(esp.
lat.
Dola),
n.
de
1. Dôle
(Jura).
Dolobre,
v.
Doulobre
;
dolra, dolre,
v.
dòu¬
re
;
dolso,
v.
dòusso
;
dom,
v.
don.
dom
(rom. dom, doms,
b.
lat.
domus,
é-
glise cathédrale
;
lat.
domus,
maison),
n.
de
1.
Nosto-Damo
de Dom
(rom.
Nostra Dona
de
Doms,
b. lat. beata
Maria de
Dompnis
1370, beata Maria
de
Domo
1216),
Notre-
Dame de
Doms,
vocable
de
l'église métropoli¬
taine
d'Avignon
;
la
roco
de
Dom,
le
rocher
sur
lequel
est
bâti
cette
église,
sorte
de
pro¬
montoire
qui domine
Avignon
et
qui
a
donné
lieu
aux
locutions
suivantes
:
vièi
coume
la
roco
de
Dom,
vieux
comme
Adam
;
vai lou
cerca sus
la
roco
de
Dom,
va
le chercher
au
diable
:
In
rupe
horridà
tristis
sedet Avenio,
dit
Pétrarque
dans
une
lettre
au
cardinal
Co-
lonna.
Le Donats
proensals
traduit
doms
par
do¬
mus
communis.
Doma,
v.
dama;
doinbla,
v.
dambla
;
dome
(paure)
pour
paure
ome,
à
Toulouse
;
do-
meisino,
v.
dameisino
;
domenico,
v.
doume-
nico; domentre,
v.
mentre;
dometo,
v.
da-
meto.
dominé
(lat. domine,
maître
!
),
s.
m.
Ma-
gister, maître
d'école,
en
Gascogne,
v. mes¬
tre.
He lou
dominí,
faire le
maître
;
eh
!
do¬
mine,
eh
!
oui,
certes
!
Un
dominé
deguens
sa
'scolo.
g.
d'astros.
dominé-vòbis,
dominé-gobi
(m.),
do-
minè-gròbus,
dominagròbis
(Pellas),
s.
m.
Gros
bonnet,
chef,
homme
grave,
v.
catau,
gouapo.
De là dérive
le
Raminagrobis
de
La
Fontai¬
ne.
R.
dominus-vobiscum.
Domingo
(sant-), (esp.
Santo-Domingo),
n.
de 1.
Saint-Domingue,
v.
Doumergue.
domini-pèch
(b.
lat. Dominicum
Po¬
dium),
n.
de
1. Domini-Pech
(Lot-et-Garonne),
ancienne commanderie de l'ordre
de Saint-
Jean de
Jérusalem.
dominó
(cat.
esp.
lat.
domino),
s.
m.
Do¬
mino,
camail
noir des
ecclésiastiques
;
costume
de
bal,
v.
babaraudo
;
sorte
de
jeu.
Jouga
au
domino,
jouer
au
domino.
De rèi
o
de
paurin,
de
turc,
de
dominó,
D'arlequin
bigarra de
cènt
pèço
diverso.
a.
crousillat.
dominus-vobiscum,
s. m.
Paroles de
la
messe
qui
s'emploient
quelquefois
pour
dési¬
gner
le
clergé,
v.
clergié.
prov.
Dominu-vobiscum
a
jamai
pati,
Et
com
spiritu
tuo
Quauque
cop.
domne
(rom.
domne,
lat.
doininus),
s. m.
Seigneur,
en
Béarn
(vieux),
v. segnour.
Eds dan
au
Domne
lou
detzième.
18*
SIÈCLE.
domo
(it.
duomo,
lat.
doma,
gr.
Sûjux),
s.
m.
Dôme,
v.
capoucho,
coupolo
;
gouffre,
précipice
d'une
carrière
de
pierres,
v.
toum-
ple.
Jout lou
domo
del
cèl,
soun
téule luminous.
■p.
d'olivet.
En
Italie
il
duomo
signifie
«
dôme,
cathé¬
drale,
église principale
»
:
le
Dôme
de
Milan,
le Dôme de
Lucques.
domo
(rom.
b.
tat.
Doma,
Mons
Domœ),
n.
de
1.
Domme
(Dordogne).
Domonda,
v.
demanda
;
domontau,
v.
da-
vantau.
domps,
n.
de
1.
Domps
(Haute-Vienne).
DON
(rom. don,
dom,
domp, donpn, dom¬
ne,
cat.
esp.
don,
port,
dom,
it. donno, lat.
domnus,
dominus),
s. m.
Don, dom, titre
d'honneur
donné
autrefois
au
pape,
aux
évê-
ues
et
aux
abbés, pris
ensuite
par
les moines
e
certains ordres
;
à
Nice,
on
le donne
encore
aux
ecclésiastiques,
v.
en;
De
Don, De Dons,
Dedons,
De Donis, Dudon,
noms
de
fam.
provençaux.
Don
Veisseto,
Dom
Vaissette,
bénédictin
;
Don
Quichote,
Don Quichotte.
DON,
onomatopée
du
son
d'une
grosse
clo-
cle
:
din
!
dan ! don
!
v.
dan,
digue.
Dondié,
dondieirou,
pour
dangié,
dangei-
rous,
en
Limousin.
don-don,
s.
m.
Sonnerie
d'une
grosse
clo¬
che,
v.
din-dan.
Lou
gros
don-don,
la
grosse
sonnerie,
la
grosse
cloche
;
lou Don-don
infernau,
titre
d'un
poème de
Bellaud
de La
Bellaudière,
sont
décrites
les misères
d'une
prison
au
16e
siècle
(Aix, 1588).
R. don 2.
DONDON
,
DOUNDOUN
(1.),
DOUNDOUNO
(lim.),
(rom. dondo,
it.
donnone),
s.
f.
Don-
don,
grosse
femme,
v.
cagnòu, deridoundè-
no.
R. dono.
Done,
ones,
ono, onon,
indic.
prés, du
v.
douna
;
dongè,
dongier,
v.
dangié
;
dongieirou,
v.
dangeirous
;
dongue
(qu'il
donne), donguen
(qu'ils
donnent),
en
Gascogne,
v.
douna
;
donna,
v.
dana.
DONO,
DONNO
(a.),
DOUOGNO,
DUEGNO
(rouerg.),
DAUNO
(g.),
DAUNE
(b.), (rom.
do¬
na,
doana, domna,
dompna,
na,
for.
dana,
denna,
cat.
cloaa,
port,
dôna,
esp.
doua,
dueûa,
lat.
domina),
s.
m.
Dame
(vieux),
mais
encore
usité
avant
la
Révolution
pour
honorer certaines femmes du
peuple,
v.
da-
mo,
mise
;
maîtresse de
maison,
v.
bourgeso,
mestresso
;
grand'mère,
dans
1rs
Alpes,
v.
grand
;
marâtre,
en
Dauphiné,
v.
meirastro
;
femme,
vieille
dame,
duègne,
v.
femo
; an¬
cienne machine de guerre
;
narcisse
des
poè¬
tes,
plante,
v.
courbo-dono.
Dono
mai,
titre de
respect
qu'on
donnait
à
sa
mère,
en
Gascogne;
dono
jouve, jeune
femme,
bru,
en
Rouergue
;
dono
Franceso,
dame
Françoise
;
dono
Rancurello,
dame
Rancurelle,
personnage
d'une
comédie
de
l'abbé
Favre
;
dono
Tendrin,
femme douil¬
lette
; ero
emè
sa
dono,
il
était
avec
sa
fem¬
me,
en
style
familier
;
lou
Saut
dei
Dono,
nom
d'un
escarpement
du
territoire
d'Aix
,
d'où l'on dit
que
des
nonnes
furent précipitées
par
les Sarrasins.
prov.
Dono que
noun
manjo, lou béure
la
soustèn.
Dono
gaio
me
plais bèn,
Emai
que me
siegue rèn.
Dono
Viano
fasié lis enfant
sènso
ome.
Dono
Eisabèu,
La camiso passo
lou
mantèu.
Brueys,
écrivain
du
16"
siècle,
donne
le
titre
de dono à de
vieilles
femmes du
peuple
:
dono
Fourgouno,
dono
Saumiero.
Dono
(don,
présent),
v.
douno.
DONO-BELLO, DAUNO-BÈRO
(g.),
DAUNE
BÈre
(b.), (dame belle),
s.
f.
Belette,
en
Béarn,
v.
moustelo.
Soun
rusais
coum
la
dàune-bère.
j.
larrebat.
doxodevìo
(rom.
b.
lat.
Donadevia),
n.
de 1.
Donevie, Donedevie
(Dordogne);
Donno-
devie,
nom
de
fam.
gasc.
R.
douna,
de,
vio.
Donos,
v.
Dounous;
dono-vènt,
v.
douno-
vènt.
DONO-viELO,
n.
de
1.
Donneville
(Haute-
Garonne).
Donque,
v.
dounc; donsa,
v.
dansa;
doou,
v.
par
dóu
ou
par
dau les
mots
qu'on
ne
trouvera pas
par
doou
;
dopas,
dopasset,
do-
possiè,
v.
dapas,
dapasset,
dapassié
;
dopautos,
v.
pauto.
dor
(mount-),
s.
m.
Le Mont-Dor
ou
Dore,
en
Auvergne,
la Dor prend
sa source.
Li ban dôu
Mount-Dor,
les
bains du
Mont-Dor.
prov.
Sèns
lou
Cantal
e
lou Mount-Dor
Lou bouié
d'Auvergno
pourtarié l'aguïado d'or.
dor,
s.
m.
et
f. La Dor
ou
le
Dor,
affluent
de la
Dordogne
;
Dor,
Dory,
noms
de
fam. mé¬
ridionaux.
Conférer
ce
mot
avec
l'Adour,
rivière de
Gascogne,
avec
la
Douiro,
rivière
de
Piémont,
avec
le
Duero,
fleuve
d'Espagne,
avec
le bas-
breton
dour,
eau,
le
grec
vïmp,
eau,
et
l'hé¬
breu
dor,
dura,
génération.
Dor
(il
ou
elle
dort),
v.
dourmi
;
dor
pour
devers
;
dorbi,
v.
durbi.
dorche,
dòrciii,
dorcho
(lat. torvus),
adv. De mauvais
œil, de
travers,
en
Dauphiné,
v.
torge
;
Dorche, Douarclie,
noms
de
fam.
mé¬
ridionaux.
Vira
dorche,
tourner
le'dos;
regarda
dòr-
chi,
regarder
de
travers. B. dors ?
Dorda,
dordano,
v.
darda,
dardano
;
Dorde,
v.
Daudet;
dorde,
ordes, ordo, ordon, indic.
du
v.
dourda,turta
;
dordobela,
v.
dardabela
;
dordognou
pour
desdegnous
;
dorec,
v.
dou-
rèc
;
dorèc,
v.
à-de-rèng
;
dorèi,
v.
darrié
;
dorençai,
dorenlai,
pour
d'aro-en-çai, d'aro-
en-lai.
dorgno
(piém. dorgna,
bosse
; rom.
dom,
morceau),
s.
f.
Inégalité
dans
le fil, bouchon,
en
Limousin,
v.
bourrihoun;
pustule,
v.
brivolo.
dorgo,
s.
f.
La
Dorgue,
affluent du Bhône,
près de
Saze
(Gard).
dorgue,
endorgue,
s.
m.
Oronge,
espèce
de
champignon,
dans le Gard,
v.
aranget,
doumengau.
Se
plumo
coumo
dorgue, il
se
pèle
comme
un
oignon
;
faus-dorgue
,
fausse
oronge
,
champignon
vénéneux. 11.
doumergau.
dòri
(it. Doria,
nom
génois),
n. p.
Dory,
nom
de fam.
méridional.
Perso-Vau
Doria,
Simoun Doria,
Per-
ceval
Doria
et
son
frère Simon
Doria,
de Gê¬
nes,
troubadours
provençaux
du
13' siècle. R.
Douiro.
Doriè,
v.
darrié
;
dorliado,
v.
desliado
;
dor-
liou,
v.
dourlhou
;
dorlo,
v.
doulha
;
dorme,
ormes, ormon,
indic.
du
v.
dourmi.
dorme-dre,
douerme-dre
(m.),
duer-
me-dre
(nie.),
s.
m.
Personne
qui dort de¬
bout,
lendore,
indolent,
v.
toumbo-de-som.
Sies
un
douerme-dre.
m.
bourrelly.
R.
dourmi,
dre.
dòrmi,
dormi
(g.), (rom.
dormir),
s.
m.
Le
dormir,
le sommeil,
v. som.
I troubaren sès
doute
un
dormi
de
velous.
f. de
cortète.
R.
dourmi.
dormo,
douermo
(m.),
s.
f. Action
de
dor¬
mir
;
mue
des
vers
à
soie,
en
Querci,
v.
dour-
mido, mudo.
Anen
à
la
dormo, allons
dormir.
E l'autro fai la
douermo
Pèr bèn
dourmi.
ch.
pop.
R. dourmi.
Dornia,
v.
dourno
;
dorniè,
dorniò,
ièiro,
r.
darnié, iero.
dorno,
s.
f.
La Dorne,
affluent
de
l'Ërieux
(Ardèche);
De Dorne,
nom
de
fam.
dauph.
Mestre
Bernat
Doma
ou
d
Adorna,
ar¬
chidiacre de
Béziers,
jurisconsulte
du
13" siè¬
cle.
doro,
s.
f. La
Dore,
rivière
d'Auvergne,
af¬
fluent
de l'Allier
;
Dore-l'Église
(Puy-de-Dô¬
me),
nom
de
lieu
;
Dore,
nom
de
fam.
gasc.
R.
Dor
2, Douiro.
1...,809,810,811,812,813,814,815,816,817,818 820,821,822,823,824,825,826,827,828,829,...2382
Powered by FlippingBook