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ENANTI
—
EN-AUT
fai
un
bon enant,
cela m'aide
bien
à
avancer
mon
ouvrage.
enanti, a
nanti
(rh.),
alanti
(1.),
nanti
(rom.
enantir),
v.
a.
et
n.
Avancer
besogne,
expédier,
grandir,
croître,
v.
avança
;
élever
ses
enfants,
v.
abali,
atefia,
entraire.
Enantisse,
isses,
is, iss'en,
issès, isson.
N'enantis
coume un
gavot
de taclio,
il
en
dépêche
autant
qu'un
montagnard de
clous.
S'enanti,
v. r.
Se
dépêcher
;
s'élever,
croî¬
tre.
■
Liuen di cliavano
desastrouso
La flour s'enantira.
r.
marcelin.
T'enantiras
en
Diéu.
d.
garnier.
Enanti,
enantit
(1.),
ido,
part,
et
adj.
Avan¬
cé,
élevé, ée,
nourri,
grandi, ie.
Me
sèmblo
qu'es aièr,
e
vuei
sies enantido.
r.
marcelin.
R. enant.
enantimen
,
anantimen
,
r
alantimen
(1.),
s. m.
Avancement,
progrès,
éducation,
croissance,
v.
avançamen,
crèis.
Couiisiderant
l'enantimen
creissènt
dóu
Felibrige.
cartabêu
de
s10
estello.
R. enanti.
enant—ouko,
anant-ouro,
adv. Avant
l'heure,
en
Rouergue,
v.
davans-ouro
;
sans
délai,
v.
tout-d'un-tèms.
Partissen
enant-ouro
Pèr al cop
arriba.
vernhet.
R.
enant,
ouro.
enarca
(rom.
enarcar,
it.
inarcare),
v.
a.
Courber
en
arc,
voûter,
v.
arca,
courba.
Se
conj.
comme arca.
S'enarca,
s'enarga,
v. r.
Se plier
comme un
arc, se
courber,
se
voûter,
en
parlant
d'un
vieillard
;
se
cabrer,
se
dresser
sur
les
pieds
de
derrière,
v.
encabra
;
se
percher
sur un
lieu
élevé,
v.
enarta
;
s'enorgueillir,
v. enar-
quiha.
Li serp
s'enarcon
sus sa
co,
les
serpents
se
dressent
sur
leur
queue
;
lou
cat
s'enar-
qu'e,
le chat
fit
gros
dos.
Un vòu de
pèis-voulant
s'enarco.
calendau.
Fouguejo
toun
rèm
que
s'enarco.
a. langlaoe.
Enarca,
enarcat
(1.
g.),
ado,
part,
et
adj.
Plié
en
arc,
courbé, cintré
;
dressé,
perché
;
élevé,
aéré,
ée.
R.
en, arc.
enardi,
ahardi
(b.), (rom.
cat.
enardir),
v.
a.
Enhardir,
v.
acouraja.
Enardisse,
isses, is, iss'en,
issès,
isson.
S'enardi,
v. r.
S'enhardir,
v.
descrenti.
Enardi,
enardit
(1. g.),
ido,
part, et
adj.
Enhardi, ie.
Enardi mai
qu'à
l'acoustumado.
a.
crousillat.
Enardidos, enferounados pèr
lou besoun.
j.
roux.
il.
en,
ardo.
Enarmassi,
v.
enermassi.
enarquiha, enarquilha
(1.),
v. a.
Re¬
dresser,
hérisser,
v.
eirissa, enissa,
requin-
quiha.
S'enarqïïiha,
v. r.
Se relever,
se
redresser,
monter
sur ses
ergots,
marcher
la
tête
haute,
se
rengorger, se
glorifier,
v. enaura,
en-
cresti.
Ve
coume
s'enarquiho, vois
comme
elle
se
rengorge.
Tirasso
l'alo,
s'enarquiho.
t.
gros.
Enarquiha,
enarquilhat
(1.),
ado,
part, et
adj. Redressé,
rengorgé,
ée
;
fier,
ère, hautain,
aine, superbe
;
dans
un
lieu haut.
Péu
enarquiha, chevelure hérissée;
ous-
tau
enarquiha, maison
haut
perchée
;
castèu
enarquiha, château élevé
;
un
loup
enar¬
quiha (Galendau),
un
loup
ravissant,
en
terme
de blason. R.
enarca.
Enarra,
v. arra;
enarriera,
v.
endarreira.
.
enart, ennart
(g.),
ennarc
(1.),
s. m.
Échafaud,
échafaudage de
maçon,
étagère qui
porte
les claies des
vers
à
soiej
v.
estage.
Faire
un
enart
emè
dos
bouto, faire
un
tréteau
avec
deux
barriques. R.
enarta.
ENARTA,
ENNARTA
(1. g.),
ENLERTA
(bord,
périg.),
ARTA
(rom. enartar, cnantar,
cat.
enantar),
v. a.
Élever,
ériger, échafauder,
percher,
exposer au
vent,
v.
auboura
;
mettre
en
colère,
exalter,
enthousiasmer, enlever,
v.
enaura.
D'aquel plasé
lou
souvent
ra'ennarto.
j. jasmin.
S'enarta,
v. r.
S'élever
;
s'exalter.
Cercon
a
s'enarta
subre l'alo dei
rimo.
j.—b.
gaut.
Nous
enartant
amb
el, à
mesuro
qu'avanço.
revel.
Enarta,
ennartat
(1. g.),
ado,
part,
et
adj.
Elevé,
hissé, ée
;
altier, ière
(rom.
enartos,
osa).
R.
enant,
enauta.
ENARTAMEN,
s.
m.
Érection,
v.
auboura-
duro.
Enartamen de
la
Bastido di Jourdan
au
titre de
viscoumta.
v. lieutaud.
R. enarta.
Énas
pour en
las
(dans
les),
dans
les Py¬
rénées
;
enasa,
v.
desnarra.
ENASTA,
ENLASTA
et
ELLASTA
(1.),
ASTA
(rom.
cat.
enasiar),
v.
a.
Embrocher,
v. em-
broucha; blesser
avec
lè soc,enferrer,v. enreia.
L'enastè
coume
un
grapaud, il l'embro¬
cha
comme
un
crapaud.
E
sus soun
bèc adounc
l'aiglo
anèt s'enasta.
p. de
gembloux.
Enasta,
enastat
(1.),
ado,
part, et
adj. Em¬
broché,
ée.
R.
en,
aste.
ENASTIA,
ENESTIA,
v. a.
Exténuer, dans
les
Alpes,
v.
anequeli.
Se leissa
enastia,
se
laisser
affaiblir
par
une
nourriture
insuffisante.
Enastia,
ado,
part,
et
adj. Exténué,
ée.
On
a
cru
pouvoir
dériver
ce
mot
de
a
priva¬
tif
et
du grec
eaOiuv
(manger). Mais il vient
plus naturellement
de
en
àsti, (tranformer)
en
broche,
(dessécher
comme ce
qui est) à la
broche.
ENAUBRA
(s'),
(rom.
cat.
enarborar,
v.
fr.
enarbrer,
esp.
enarbolar, it. inalberare),
v.
r.
Se dresser
contre
un
arbre
pour
en
brouter
les
feuilles,
se
percher
sur un
arbre,
v. asau-
bra,
escalabra.
S'enaubron
sus
li
pin.
arm.
prouv.
Enaubra,
enaudrat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
Monté
sur un
arbre,
perché,
ée
;
planté d'ar¬
bres.
Un
galant
cous
enaubra de platano.
f. mistral.
R.
en,
aubre.
enauca,
ennauca
(l.),v.
a.
Élever
la voix,
en
Limousin,
v.
aussa.
Enauque,
ques,
co,
can,
cas, con.
S'enauca,
v. r.
Parler
avec
hauteur,
parler
haut
en
se
fâchant,
v.
aucela
;
se
dresser
contre,
v.
enarca.
R.
en, auc.
ENAUCELA
(s'),
(rom. enauzelar),
v. r.
S'ébouriffer
comme
les
oiseaux,
monter
sur
ses
ergots,
s'emporter,
se
fâcher,
v.
aucela,
enaura.
Se
conj.
comme
aucela. R.
en,
auc'eu.
Enauja,
v.
enuia et
enaussa
;
enauje
pour
enause, v.
enausi.
ENAURA,
ENNAURA
(1.),
INAURA, ANAURA
(m.),
(rom.
enaurar),
v.
a.
Élever
dans l'air,
exposer au
vent,
v.
eneira
;
placer
sur
une
hauteur
;
exalter,
v.
enarta.
Enaura la
pasturo,
remuer
le fourrage.
Fau
enaura
lou
paraulis
E
la
lengo de
toun
pais,
Se
voues enaura
lou terraire.
m. bourrelly.
prov.
Plumo
e
paraulo,
Lou vènt
lis
enauro.
S'enaura,
v. r.
S'élever dans les airs,
pren¬
dre
son
essor,
s'envoler
;
monter
en
chaire
;
se
monter,
s'exalter, s'échauffer.
De que
t'enaures tant
! pourquoi t'empor-
tes-tu
?
En niflant de niéu
d'or
s'enauro lou
soulèu.
f.
gras."
Enaura,
enaurat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
En
l'air, bouffant,
ante,
qui
n'est
pas
serré
;
exal¬
té, monté
;
éventé,
écervelé,
ée,
v.
eissaura.
Fen
enaura,
foin
qui n'est
pas
tassé
;
terro
enaurado,
terre
située
sur une
hauteur
; a-
pr'es
la
n'eu,
la
terro
es
enaurado, après la
neige, la
terre est
ameublie.
Quaranto fes
mai
qu'un eissame
Crese
que
tu
sies
enaurat.
c.
brueys.
R.
en, auro.
enauragi,
enauratgi
(g.),
v.
a.
Rendre
orageux, v.
achavani.
Et
enauratgic
aquets
aires
De brounitèires
e
d'esclaires.
g.
d'astros.
Enauratgic
pour
enauragiguè, il rendit
orageux.
R.
en,
aurage.
enaurasien,
s.
m.
Elévation,
exaltation,
v.
eisaltacioun,
escaufamen.
Enfin, arrivan à
soun enaitramen sus
lou Sant
Sèti.
m.
vielar.
Toun flame
enauramen
aura motin
cop
d'espalo.
a. arnavielle.
R.
enaura.
enaurant, anto,
adj. Enlevant,
ante.
Tant
d'obro
vivènlo,
enauranto,
acoumplido.
t. aubanel.
R.
enaura.
enaurela, ennaurela
(1.),
v. n.
AsSOUr-
dir, crier à
assourdir,
v.
ensaurda.
Enaurclle, elles, ello, élan, elas, ellon.
Lous
plasés
an sas
esquilletos
Qu'es bou de faire
un
pau souna,
Mais
jusqu'à
vous
enaurela
Las
fagués
pas souna,
miguetos.
g.
azaïs.
Si^u vengu
pèr ausi
toun
baral qu'ennaurello.
j.
laurês.
S'enaurela, s'aurela
(rouerg.),
v. r.
Se dis^
siper
;
se
fâcher brusquement, s'irriter,
v.
enaucela.
Enaurela,
enaurelat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
Assourdi, étourdi, ie
;
dissipé,
ée,
coureur,
euse.
Tèsto
enaurelado, tète alerte. R.
en,
au-
relho,
aurivèu.
enausi,
enaugi
et
naugi
(g.), (rom.
C1JS-
sausir,
esauvir),
v. a.
Exaucer,
v.
ausi,
es-
coûta.
Se
conj.
comme
ausi.
Diéu
vous
enause,
Diéu
vous
enauge
(g.), Dieu
vous
entende
!
Diéu
vous
nauge, ma
mai
I
f.
de
cortète.
Enause-me.
b. floret.
Crist,
ause-nous
! Crist,
enause-nous
!
lit. de la
s'*
vierge.
Vougués
pas mespresa
mei paraulo, mai ausès-
lèi, proupiço,
e
enausès-lèi.
abbé
bayle.
Enausi,
enausit
(1. g.),
ido,
part, et
adj.
Exaucé, ée.
R.
en,
ausi.
enaussa
,
anaussa
(narb.)
,
enauja
,
enauta,
ennauta
(1.),
anauta
(d.), (rom.
enausar,
cat.
cnaltar, it. innalsare),
v.
a.
Ëxhausser,
élever plus haut,
exalter, relever,
rehausser,
v.
auboura,
enaura,
eneira.
Enaussa
siraubo, relever
ses
jupes;
enau-
tes
pas
tant
la
voues,
n'élèves
pas
tant
la
voix.
Pèr
enaussa
la poumpo
d'aquelo
ceremounié.
arm. prouv.
S'enaussa,
v.
r.
S'exhausser,
s'élever;
pren¬
dre
son
essor
;
s'exalter.
Lou
tèms
s'enausso,
le
temps
se
hausse,
s'éclaircit
;
la
n'eu
s'enausso,
la neige
se re¬
lève,
s'éloigne,
c'est-à-dire
qu'elle fond dans
les lieux
bas
;
la
mar
s'enausso,
la
mer
s'a¬
gite
;
lou
soulèu s'enauto,
le soleil
monte.
prov.
Quau
mau
se causso
De pau
s'enausso,
comme
on
fait
son
lit,
on se
couche.
Enaussa,
enautat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
Exhaussé,
rehaussé, ée. R.
en,
aut.
en-aut,
en-naut
(1.),
enals
(rouerg.),