Lou Tresor dóu Felibrige - page 95

AMISTANÇASSO
AMOUDA
87
dre
ami,
caresser,
flatter,
v.
amistousa
;
mal¬
traiter,
rudoyer,
v.
mau-trata.
Coussi
vous
i
preués pèr lous amistança ?
daubian.
R.
amistanço.
amistançasso,
s.
f. Amitié feinte, démons¬
tration
bruyante,
v.
facèci,
menganello.
R.
amistanço.
amistanço
,
amitànci (
d.
)
,
amistau—
danço
(a.)/amistoülenço
(rouerg.),
amis-
tadituo
(
rom.
amistansa,
amictança,
v.
port,
amistança, amistansa,
it. amistan¬
sa),
s.
f. Liaison amicale, démonstration d'a¬
mitié,
bienveillance,
caresses, v.
cachiero
;
et
ironiquement,
coups,
y.
rousto.
L'amistanço de Narbouno,
nom
d'une
confédération de
secours
mutuels fondée
en
J
219
entre
les
habitants de Narbonne.
M'a
fa que-noun-sai
d'amistanço,
il
m'a
fait
mille
amitiés; las
d'amistanço, lacs d'a¬
mour,
charme usité
jadis
pour
faire
naître
cette
affection.
Dins
un
ort semenat
de grano
de proucès
Raromen
se
culis
uno
flou
d'amisianço.
p. goudelin.
Carlin,
tu
sies bèn
malurous
:
Vounle
as
loujat
toun
amistanço!
c. brueys.
R. amista.
amistançoio, amistouoio
(rouerg.),
s.
f.
Petite
amitié,
amitié
feinte,
v.
simagrèio.
Cantas
l'amour,
cantas
la
joio,
La
risèio, l'amistançoio.
e. robert.
R.
amistanço.
Amistous,
v.
amistadous.
amistousa,
y. a.
Amadouer, adoucir
en
caressant,
v.
amaniaga, amansi, amelcu,.-
counmena,
mistouna.
S'amistousa,
v. r.
S'amadouer
;
s'attendrir
;
s'amouracher.
•>
Oh
!
digo,
digo
quouro
Enlendren
tinda
l'ouïo
Ount t'amistousaras.
J. JA.SMIN.
Amistousa,
amistousat
(l.g.),
ado,
part.
Ama¬
doué,
ée.
R. amistous.
amistousaire, amistaire, arello, ai-
ro,
s.
et
adj. Celui,
celle qui
amadoue, qui
caresse,
y.
aliscaire.
R. amistousa.
amistouset, eto,
adj. Amical, aie,
affec¬
tueux,
euse,
caressant, ante,
en
parlant
d'un
enfant,
d'une
jeune
fille,
v.
pai
;
petit ami,
bien-aimé, ée,
v.
amiguet.
Zefir l'amistouset
vous
fara de
caressos.
l. vestrepain.
L'amistouseto
Vénus.
p.
goudelin.
R. amistous.
amistouseta, amistadouseta,
s.
f. Cor¬
dialité, affabilité,
v.
amistanço.
Douço,
avenènto, risoulelo,
E
pleno d'amislouseta.
a.
crousillat.
R. amistous.
amistousin, amistouchin
(Var),
ino,
adj.
Qui
a
quelque amitié,
caressant, ante,
y.
flatié.
Un
sen
amistousin.
g. b.-wyse.
Viro
sa
tèsto amistousino
E
de-vers
naulre
s'acamino.
j.
brunet.
R.
amistous.
amistouso
,
ametouo
(
a.)
,
mistòrio
(querc.),
s.
f.
Herbe
aux
chats,
plante
aroma¬
tique,
v.
erbo-di-cat,
mentastre;
amante,
en
Gascogne,
y.
mostresso.
R.
amistous.
amit
(cat. amit,
esp.
amito,
it. ammito,
port,
amicto,
lat.
amictus),
s. m.
Amict,
vê-
tement
sacerdotal.
Amit,
v.
amie,
ami
;
amita,
v.
amista.
amitada,
ameitada
(1.),
amintada
(rouerg,),
ameitaja
(lim.),
v. a.
Réduire
à la
moitié,
y.
mitada.
L'ai
amitada,
j'en ai fait la moitié. R.
à,
mita.
amitiò que,
loc. adv.
A
moins
que, en
Rouergue,
v.
mens.
Amitort,
v.
nasitoi't,
nastou
;
amitou,
y.
amistous
;
amitouna,
v.
mitouna.
amlous, ouso,
adj.
Souple,
moelleux?
en
Lauragais.
Rendra lous riches
plus
amlouses,
Les canounges mens peresouses
E
les
curats
plus alruouinonses.
1789.
R.
amourous.
Ammaliça,
y.
amalicia
;
animé,
y.
amé
;
ammi
pour ain
mi (avec
moi)
;
ammouniac,
y.
anmounia;
amnestié,
v.
annestié.
amo, armo, amxo
(g.),
animo
(niç.),
ermo
(lim.),
(rom.
amna, anma,
armà,
aima,
anima,
cat.
arma,
it.
arma,
alma,
esp.
port.
alma,
lat. anima),
s.
f. Ame,
principe de la
vie,
pensée,
personne,
y.
ameto
;
aumône
faite
dans
l'intention
que
celui qui
la
reçoit
priera
pour
les âmes des
morts,
v.
argent
de
sèt
saume.
Bono
amo,
bonne
âme
;
amo
negro,
âme
noire,
terme
injurieux
;
amo
danado,
âme
damnée
;
amo
basso,
âme
vile
; amo
pour-
rido,
âme de
boue;
amo
d'ùni bou
fet,
d'un
vióuloun,
âme d'un
soufflet,
d'un
violon
;
la
fèsto dis
Amo, la fèsto
d'Armo(b.
lat.festum
Animarum), le
jour
des
morts
;
rendre
l'amo,
rendre
l'âme;
pèr
aquelo
amo, per
aquesto
amo,
praquesto armo
(g.),
per
m'armo
(d.),
sur mon
âme,
je
yous
jure;
un sacre-moun-
armo,
un
sacripant
;
bèllis
amo
de Dieu
!
sorte
de
supplication
employée
par
les
men¬
diants.
Fau ges
avé
d'amo,
il
faut,
n'avoir point
de
cœur
;
n'a
pas
d'amo,
il
n'a
ni sentiment ni
vivacité;
vous
pico à
l'amo,
vous
douno
à
l'amo, il
vous
attendrit; n'avé dins l'amo,
être attendri
;
avié
dins l'amo de
n'en
r'en
faire; il
était
résolu à n'en
rien faire
;
n'avè
que
l'amo, n'avoir
que
l'âme
;
i'a
pas cap
d'amo, i'a
pas amo
creado, i'
a pas amo,
i'a
va
'no
amo,
il n'y
a
pas
âme qui
vive;
me
oasto
pas
l'armo de faire
acò,
je
ne
me
sens
pas
le
courage
de le faire
;
and
à
l'armo
lasso, aller à
pas
lents,
languissamment
;
uno
armo
lasso,
une
personne
qui
marche
lente¬
ment,
un
convalescent
;
auso
pas
dire
que
l'amo
siegue
sièuno,
il n'ose
pas
souffler
;
auri.ès-ti l'amo
tant
negro
f serais-tu
capa¬
ble de
pareille atrocité? l'amo dóu
cors
noun
te
tremolo?
oses-tu
bien?
n'as-tu
pas
honte?
la
bono
armo
de
moun
paire
me
clisiè,
mon
pauvre
père
me
disait,
à
Nice
;
uno amo
ven
d'intra dins lou
paradis,
se
dit à la
vue
d'une étoile
filante,
v.
ange.
Se
sies
bono
amo,
parlo-me
!
Se sies
marrido, avalis-te
!
«
Si
tu
es
de
Dieu,
sy
parle
;
si
tu
es
de l'aul-
tre,
sy
t'en
vas
!
«(Rabelais),
paroles
d'exorcisme
qu'on
prononçait
à
l'apparition d'un
fantôme.
Rebouli
coume uno amo
danado, souffrir
comme une
âme
damnée
;
dur
coume
l'amo
dóu
diable,
dur
comme
fer
;
se coume
l'amo
de
Judas,
sec comme
du bois.
Tu,
fai
doui
pas
d'eici,s'as d'animo
o
de piecb.
f.
guisol.
La forme
armo a
vieilli, mais
on
la
trouve
dans
Rrueys,
Zerbin,
Peyrot
et autres.
Amoire,
v.
amôure
;
amoirou,
v.
amourous
;
amolla,
v.
amoula; amolo,
v.
molo.
amor,
amò
(g.),
mor
(rom.
cat.
esp.
lat.
amor),
forme
archaïque du
mol
amour con¬
servée
dans
quelques
locutions
:
Pèr
amor,
à l'amiable
;
pèr
amor
de
vous,
à
cause
de
vous,,
à
votre
considération
;
pèr
amor
d'acó,
amor
d'aaò,
mor
d'acà
(rh.),
amorço, morço
(en Rouergue),
pour
cela,
pour ce
motif;
pèr
amor
de ièu,
permo
de
iéu
(1.),
pramo
_
de
ièu (g.),
à
cause
de
moi,
pour
moi; pèr
amor
de Dieu,
pèr
mor
de
Dieu
(1.),
pour
l'amour de Dieu
;
pèr
amor
que, amor que,
per mor que,
pèr
amo
que,
perlamo
que, permo que
et
pramo que
(1.
g.),
proumo,
'
emproumo, pramou,
pra-
moun
(g.),
à
cause que,
parce que,
d'autant
que,
afin
que
;
pramo
fa,
pour
faire,
en
Rouer¬
gue
;
amor
d'acò,
te
fâches ?
tu
te
fâches
pour
cela?
Amor,
en
vieux
langage,
se
disait
pour
la
Gaie Science
;
et
la
poétique
rédigée
en
1323
par
les
sept
troubadours fondateurs
des
Jeux
Floraux,
et
publiée
en
1841
par
M.
Gatien
Ar-
noult,
est
intitulée Las
flors del
Gay
Saber
estiers clichas las
leys cl'Amors.
Amorcho,
v.
morso
;
amorno, v.
ôumorno.
amòrri,
amourre
(bord.), mócrri,
a-
mourro
(g.), òrrio,
oitrro
(lat.
morus,
fou,
gr.
pûpoi),
adj.
et
s.
Étourdi,
ie, pris
de
la
tête,
v.
lourd
;
imbécile,
y.
nèsci
;
sombre,
mo¬
rose,
v.
moudourre,
mourru.
Que sies
amòrri,
que
tu
es
nigaud!
Amorse,
orses, orso, v. amoursa; amorso,
v.
morso
;
amosse, osses,
osso,
v. amoussa.
a
mosso-lume, amuerse-can
dèlo
(niç.),
s. m.
Phalène,
papillon qui
se
brûle
à la
îu-
mière,
v.
sant-feli. R.
amoussa,
lume.
Amotti,
v.
amouli
;
ainòu, 3e
pers.
de
l'ind.
sing.
du
v.
amôure
; amou, v. amour.
amou,
n.
de 1. Amou
(Landes).
amourla,
moubla,
mòupla
(1.),
mubla
(bord.),
(rom.
cimoblar,
esp.
amueblar,
cat.
moblar,il.
m
ibilarë),
v.a.
Meubler,
y.
garni.;
soumettre
à la
contribution mobiliaire.
Amoble, obles, oblo,
oublan, oublas,
o-
blon.
Pèr
te
moubla de milo
diéus
dins
ta
capello
lafare-alais.
S'amouiîla,
v.
r.
Se meubler,
se
pourvoir de
meubles.
Qu'aquéu laid
moussu
siegue
noble,
E
que
nosto
vilo
se
moble
D'escudié
de
tnuto
façoun.
l'ome
de brounze.
Amoubla,
moubla, moublat
(1.
g.),
ado,
part,
et
adj. Meublé,
ée.
Mai
li
cous
li
plus
aut
soun
li
plus
mail
moubla
calendau.
R.
à,
moble.
amoublaire
(rom.
amoblayrc),
s. m.
Ré¬
partiteur de l'imposition
mobiliaire. R.
amou¬
bla.
amoublamen, amoublomen
et
amupi.o-
men
(1.),
s. m.
Ameublement,
v.
bahumet,
dedins-d'oustau,
fournimen.
L'enfant vòu viéure pauramen,
A
pas
besoun
d'amoublamen.
vieux noël.
R.
amoubla.
amouchouna
,
enmouchouna
,
mou-
chouna, amouchela, abouchela
et
amoit-
cheli
(rouerg.),
(it.
ammucchiare),
v. a.
Bouchonner,
friper,
froisser,
chiffonner,
v.
demaga;
mettre
en
petits
tas,
entasser,
v. a-
moulouna.
S'amouchouna,
s'amouchela,
v. r.
Se ratati¬
ner, se
pelotonner,
se
courber
comme
un
vieil¬
lard,
se
blottir, s'humilier,
y.
acrouchoui,
agroumeli.
S'amouchounara
dins
sa
draio
estrecho.
a.
arnavielle.
Amouchouna,
amouchounat
(1.),
ado,
part, et
adj. Bouchonné, ratatiné,
ée.
S'es amouchounado
contro
la
paret.
ch. pop.
R.
à,
mouchoun,
mouchèl.
amouda,
eimouüa
et
emouda
(d.)
,
(fr.
ameuter,
lat.
motare),
v.
a.
Mettre
en
train,
exciter,
presser,
remuer,
soulever,
v.
eigreja
;
élargir,
accompagner
les bestiaux,
v.
touca
;
dauber,
maltraiter,
v.
adouba;
pour
entasser,
bouchonner,
chiffonner,
v.
amouta.
Amode,
odes, odo, oudan,
oudas,
oclon.
Amouda la
pendulo,
mettre
la
pendule
en
mouvement
;
amouda la terro,
remuer
le
sol, labourer
;
amouda
la
set,
étancher
la
soif
;
espèro,
que
te
vau
amouda, je
vais
tes
faire
travailler.
Eimodo mi
dourmèire
ensabla dins si
trau.
p.
cappeau.
S'amouda,
se
mouda
et
moda
(d.),
v. r.
Se
mouvoir,
se
mettre
en
train,
se
faire à
un
tra-
1...,85,86,87,88,89,90,91,92,93,94 96,97,98,99,100,101,102,103,104,105,...2382
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